Nous apprécierons surtout le « Credo » précisé par Mgr Tissier de Mallerais -Il est notre – et son explication de la « Consécration au Cœur Immaculé de Marie », les deux idées fortes du sermon. (PA) Au sujet de la Consécration à Notre Dame, vous trouverez à la fin de l’homélie de Mgr Tissier de’ Malerais, la pensée
de M de Lassus dans son dernier numéro sur Fatima
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit Ainsi soit-il
Nous avons été priés de célébrer la Messe du Cœur immaculé de Marie qui est le règne du Cœur de Marie Reine du clergé, honoré spécialement en cette église. Je vous parlerai donc du Cœur immaculé de Marie.
Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et son lignage, elle t’écrasera la tête et tu la mordras au talon, telle fut la malédiction prononcée par Dieu contre le démon sous sa forme de serpent, après le péché originel.
Dieu a posé une inimitié, une adversité entre la femme, c’est-à-dire la Très Sainte Vierge Marie, et le démon, entre le lignage de Marie, c’est-à-dire les vrais chrétiens, et les suppôts de satan. Une inimitié théologique qui n’est pas par hasard entre ces deux lignages, entre le sein très pur de Marie et son Cœur immaculé d’un côté, et le cloaque immonde du modernisme et du concile Vatican II. Songeons simplement que nous sommes en 2017. En 1517 c’était la révolte de Luther. En 1717, c’était la fondation de la grande loge de Londres, donc le début de la franc-maçonnerie, et en 1917, il y a un siècle, la fondation du communisme et la persécution contre l’Église dans beaucoup de pays, en Russie et au Mexique.
C’est donc sous la bannière du Cœur immaculé que nous allons continuer le combat. Mais je voudrais d’abord évoquer comment a continué ce combat victorieux du Cœur immaculé de Marie, il y a quarante ans, le dimanche 27 février 1977, premier dimanche de carême. Où l’on chantait dans l’Introït, « il m’invoquerait et je l’exaucerai, je le délivrerai et je le glorifierai ». Il s’agissait donc d’une délivrance, d’une libération d’une église qui était jusque-là aux mains du modernisme, et que nos pères, il y a plus d’une génération, ont pris par la force, une sainte force, pour la libérer.
En ce dimanche, Mgr Ducaud-Bourget avait convoqué tous ses fidèles de ses chapelles parisiennes à la salle de la Mutualité. L’abbé Coache avait aussi convoqué tous les membres du Combat de la foi à la même salle de la Mutualité, pour une Messe. Mais discrètement, au fur et à mesure que les gens arrivaient, on leur disait : allez dans l’église, allez vous asseoir dans l’église. Et le clergé, donc morderniste, de Saint-Nicolas, voyait peu à peu à la fin de la première messe la nef se peupler d’une foule invraisemblable et commençait à donner des signes d’étonnement et même d’inquiétude quand brusquement entra la procession, Mgr Ducaud-Bourget encadré par l’abbé Coache et par un autre prêtre fidèle, et avec tous les acolytes, le clergé, la schola, s’avançant jusqu’à la croisée du transept où il y avait une estrade en bois et un autel mobile que l’on passa pour venir au maître-autel, célébrer la Messe sur le maître-autel.
Cet événement, chers fidèles, fut couronné de grâces puisque l’abbé Coache déclara : « nous y sommes, nous y restons ». On y resta grâce à la garde de saint Nicolas qui depuis lors n’a jamais cessé de veiller sur l’église afin qu’elle ne soit pas reprise par les modernistes. Et depuis ce temps-là c’est une source de grâces immense et incroyable qui a découlé sur tous les fidèles qui sont venus à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Mes parents en premier. Mon père et ma mère étaient parmi les premiers paroissiens de cette paroisse. Le clergé fidèle, nous avons connu de nombreux prêtres avec Mgr Ducaud-Bourget, de nombreux prêtres fidèles au rite fidèle de la vraie messe catholique. Nous avons vu le catéchisme véritable, c’est-à-dire avec des questions véritables et les bonnes réponses comme il se doit. Nous avons vu les mouvements de jeunesse se multiplier, en particulier les scouts, les guides et les louveteaux, et nous avons vu se développer des conférences, des prédications doctrinales, solides mais avec le bon esprit français mêlant à l’odeur de l’encens une odeur de poudre, quelquefois. C’était Saint-Nicolas il y a quarante ans. Et ça n’a jamais cessé de l’être.
Et c’est donc sous la bannière du Cœur Immaculé que nous continuons ce combat, sous la bannière de Marie Reine du clergé, sous la bannière de ce Cœur victorieux puisqu’elle a annoncé à Fatima, il y a cent ans, que son Cœur immaculé triompherait.
Ce combat, je voudrais le décrire dans le Cœur immaculé de Marie, elle-même qui a dû lutter, qui a dû combattre. Bien qu’elle fût sans péché, rien n’était évident, en particulier la foi. La Sainte Vierge a eu la foi, elle a exercé la vertu de foi. Elle a eu peut-être à combattre des erreurs contre la foi autour d’elle. Mgr Lefebvre disait que la Sainte Vierge n’a jamais hésité, que la Sainte Vierge n’a jamais eu le moindre sursaut de l’intelligence contre les vérités de la foi et les mystères de Dieu. Et d’autre part, elle n’avais jamais eu le moindre sursaut de la volonté contre la sainte Loi de Dieu. Nous pouvons donc en toute sécurité suivre l’exemple de ce Cœur immaculé.
Dès le premier instant de sa conception, dit saint Pie X, cinquante après la définition de l’Immaculée Conception de Marie, alors qu’elle était préservée de toute souillure du péché originel, elle a combattu et elle montre aux chrétiens cette nécessité de la foi véritable contre les blessures infligées à la nature humaine par le péche. Et donc, pour ceux qui croient en l’immaculée Conception, dit saint Pie X, croient nécessairement dans le péché originel, dans la déchéance universelle de l’homme, dans la restauration de la nature humaine par Notre-Seigneur Jésus-Christ et à sa croix, ils croient également dans la souffrance rédemptrice, mystère de la souffrance réparatrice et ils croient aussi que tout ce qui s’appelle libéralisme et modernisme est terrassé par ce Cœur immaculé. Voilà les paroles de saint Pie X. Le Cœur immaculé tout dépendant de Dieu dans sa protection contre satan, contre le péché, tout dépendant de Dieu dans sa progression, dans la sainteté de la sainte Vierge. Le Cœur immaculé est une profession par elle-même du surnaturel, de l’existence de la grâce et des vertus surnaturelles. Et d’un combat surnaturel, qui n’est pas seulement au niveau naturel et politique, mais qui est tout d’abord, à la racine, un combat surnaturel.
Mgr Lefebvre disait que la Sainte Vierge est la mère du grand prêtre qui fut la victime du Calvaire, et par conséquent qu’elle est aussi la mère des prêtres qui renouvellent de façon sacramentelle, chaque jour, le sacrifice de la Croix. Et il ajoutait que le sacrifice de la Messe était par lui-même une profession de la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ par le bois de sa croix. En effet, Notre-Seigneur a remporté la victoire sur nos ennemis par le sang versé sur sa croix. Regnavit a ligno Deus. Nous le chantons dans le Vexilla Regis le jour des Rameaux. Notre-Seigneur, Dieu a régné par le bois de la croix et par conséquent la Messe qui renouvelle sacramentellement la croix, est une profession du règne de Dieu, le règne de Jésus-Christ.
Et donc, nous en sommes aujourd’hui, chers fidèles, dans la nécessité de faire des professions de foi face aux erreurs professées en haut lieu dans l’Église. Et je vous proposerai bien, si vous le voulez bien, une profession de foi tirée des paroles mêmes des papes ou des conciles, avec leur concision et leur caractère frappant qui détruisent ipso facto toutes les hérésies actuelles.
Tout d’abord avec le cardinal Pie, évêque de Poitiers au XIXème siècle : « Je professe, et Nous professons que Notre-Seigneur Jésus-Christ est roi par droit de naissance et par droit de conquête en tant qu’Il est le seul homme qui soit Dieu par la très sainte incarnation, et d’autre part qu’Il a gagné nos âmes par le prix de son sang. Et que par conséquent, Il est roi et souverain de toutes créatures et de toutes les choses humaines, dont aucune ne se soustrait à son domaine, en particulier l’Etat ».
Avec le pape Pie XI : « Je professe que l’Etat, que les Etats ne dépendant pas de moins de Jésus-Christ, le roi, que les individus puisque la nature sociale de l’homme est une création de Dieu et de Notre-Seigneur Jésus-Christ ».
Avec le pape saint Pie X : « Je soutiens, et je soutiendrai jusqu’à mon dernier souffle, s’il plaît à Dieu, la foi des pères dans le charisme, la grâce certaine de la vérité qui est, qui a été et qui sera toujours dans la succession de l’épiscopat depuis les apôtres, afin que soit tenu non point ce qui semble meilleur ou plus adapté à la mentalité de chaque époque, mais afin que ne soit jamais crue autrement, que ne soit jamais entendue autrement la vérité absolue et immuable prêchée dès l’origine par les apôtres. Voilà la véritable notion de la Tradition. Une vérité absolue et immuable prêchée dès l’origine par les apôtres et qui s’est transmise par la succession de l’épiscopat jusqu’à nous, la succession des évêques catholiques ».
Avec le pape Pie IX qui régna au XIXème siècle : « Je professe que la doctrine de la foi – c’est bien actuel ! – la doctrine de la foi que Dieu a révélée n’a pas été proposée comme une découverte philosophique que le génie humain pût améliorer ou faire progresser, mais que cette doctrine de la foi est un dépôt divin qui a été confié à l’Epouse de Jésus-Christ pour qu’elle la garde fidèlement et l’expose infailliblement ». Voilà les paroles du pape Pie IX.
Avec le pape Pie IX également au sujet de la vraie religion, unique : « Il n’y a qu’une seule religion vraie et divine – il n’y en a pas d’autres – fondée et instituée par le Christ Seigneur lui-même. Mère et nourrice des vertus, exterminatrice des vices, libératrice des âmes, indicatrice du vrai bonheur, elle s’appelle catholique, apostolique et romaine».
Au sujet de l’œcuménisme, chers fidèles, je professe avec tous les papes en particulier le pape Pie XI que l’union des chrétiens ne peut être procurée autrement qu’en favorisant le retour des dissidents à la seule et véritable Église du Christ qu’ils eurent pas le passé le malheur d’abandonner. Le retour des dissidents à la seule et véritable Église du Christ, l’Église catholique. Il n’y a pas d’autres moyens.
Et enfin, au sujet de la liberté religieuse, je professe avec le pape Pie XII : « Parmi les droits humains, intangibles, se trouve la pleine liberté d’exercer le vrai culte divin ». Point. C’est clair et net. Pie XII. Le droit à la pleine liberté d’exercer le vrai culte divin. Quel est le vrai culte divin, chers fidèles ? Vous demandez aux enfants du catéchisme, ils répondront, c’est facile, c’est le culte catholique. Et par conséquent, les parents catholiques, les parents catholiques ont un droit strict à des écoles qui correspondent à leurs convictions, c’est-à-dire à la foi catholique. Voilà quelle est ma petite profession de foi en ce temps où nous avons besoin de professer notre foi catholique face aux adversaires, aux fils du concile qui tiennent d’autres formules qui sont différentes, qui ne correspondent pas à la foi catholique.
Ce Cœur immaculé que nous fêtons est un Cœur, et par conséquent est un Cœur aimant qui nous aime, qui se penche sur nous, avec compassion mais pour nous relever, pas avec la fausse miséricorde que l’on professe aujourd’hui dans l’Église. Le Cœur immaculé se penche sur nous, pécheurs, pour nous relever, pour nous faire sortir du péché, pour nous mériter la grâce, pour nous établir dans l’état de grâce. Voilà le Cœur immaculé de Marie qui veut que ses enfants lui ressemblent en toute pureté de l’âme. C’est sous ce Cœur immaculé que le Cœur de Jésus a battu quand il était dans le sein de sa mère. C’est auprès de ce Cœur immaculé que Jésus a eu le Cœur percé et que ce Cœur immaculé fut percé, moralement, par la lance du soldat au pied de la croix. Eh bien, c’est donc auprès de ce Cœur immaculé et à l’unisson de ce Cœur que nous devons battre nous aussi. Et pour cela, nous devons nous consacrer au Cœur immaculé de Marie.
Et j’en viendrai à cela, la consécration à Marie, plus exactement à son Cœur immaculé puisque c’est la dernière révélation, apparition, publique qui nous parle de la Sainte Vierge sous l’aspect de son Cœur immaculé. Notre consécration à Marie doit être par conséquent une consécration à son Cœur immaculé.
En quoi consiste la consécration au Cœur immaculé de Marie ? Elle peut consister dans la consécration montfortaine ou toute autre formule pourvu que ce soit une appartenance entière à ce Cœur immaculé, une dépendance entière de ce Cœur immaculé. Nous devenons comme la propriété de la Sainte Vierge, par cette consécration afin que nous puissions faire tout par Marie, avec Marie et pour Marie. Avec tout pour son Cœur immaculé pour la consoler, tout par son Cœur immaculé, comme ses instruments, tout pour son Cœur immaculé pour son triomphe que nous devons désirer. Et la Sainte Vierge en retour, car cette consécration est un contrat, nous donnons et la Sainte Vierge se donne. Voilà, nous allons nous donner à la Sainte Vierge et la Sainte Vierge va se donner à nous. Il y a donc un échange, c’est un contrat entre deux parties. Et la Sainte Vierge en échange par conséquent va nous accepter comme son instrument, son instrument de choix par lequel elle va faire ses actions merveilleuses et son apostolat à elle car cette consécration au Cœur immaculé doit être une consécration apostolique afin que nous devenions des apôtres de ce Cœur immaculé. Ainsi, nous devenons des instruments du Cœur immaculé pour son apostolat à elle et pour faire ses volontés à elle. Ses volontés qu’elle est peut-être seule à connaître et que nous devons suivre.
C’est une grande miséricorde, bien chers fidèles, que ce Cœur immaculé daigne se servir de nous, en particulier pour œuvrer au redressement de l’Église. Je vous dirai que chaque jour, je professe ma foi entière dans le redressement de la Sainte Église. Il est impossible que cette apostasie dure indéfiniment. Il est certain que l’Église va se redresser, c’est à nous à y coopérer par les voies de la Sainte Vierge, par les voies du Cœur immaculé, par ses moyens à elle et nous nous plaçons sous son entière dépendance et dans une entière confiance en ce Cœur immaculé.
Ainsi soit-il.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Mgr Bernard Tissier de Mallerais
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Cap Fatima 2017 
Centenaire des apparitions de Fatima |
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« Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. »
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Samedi prochain, 4 mars 2017 : 1er samedi du mois
Lettre de liaison n° 46 (28 février 2017)
Chers amis,
Plusieurs personnes nous ont demandé ce qu’il fallait entendre par se consacrer au Cœur Immaculé de Marie. C’est effectivement une question importante et il n’est sans doute pas inutile de préciser ce point.
Qu’est-ce qu’une consécration ?
Tout d’abord que signifie se consacrer ? Le terme « consacrer » a plusieurs sens. Celui qui nous intéresse ici est celui de « réserver pour Dieu« . Consacrer un objet, un édifice, un lieu, signifie que cet objet (un calice par exemple) ou cet édifice (une église par exemple) sont réservés pour Dieu, pour célébrer son culte et qu’ils ne peuvent plus servir à un autre usage.
On peut aussi consacrer une personne (ou un groupe de personnes). Dans ce cas, la personne garde sa liberté, mais elle promet de suivre Jésus et de vivre en suivant sa loi. Lorsqu’une personne se consacre par exemple au Sacré-Cœur, elle se donne entièrement à Jésus : elle Lui donne son corps, son âme, ses biens extérieurs, ses biens intérieurs (vertus et mérites), tout ce qu’elle a dans l’ordre de la nature et de la grâce. Par son acte de consécration, elle reconnaît à Notre-Seigneur un entier et plein droit de disposer de tous ses biens pour le triomphe de son Église. Se consacrer signifie qu’on s’engage à être un instrument docile entre ses mains. On promet une obéissance sans faille à tout ce qu’Il nous demandera.
Voici comment Pie XII expliquait ce qu’était une consécration : « La consécration est un don total de soi, pour toute la vie et pour l’éternité : c’est un don non de pure forme ou de pur sentiment, mais effectif, accompli dans l’intensité de la vie chrétienne. »
Dans un radiomessage adressé à la Belgique, il précisa également : « En mettant sous l’égide de Marie vos activités personnelles, familiales, nationales, vous invoquez sa protection et son aide sur toutes vos démarches, mais, vous lui promettez aussi de ne rien entreprendre qui puisse lui déplaire et de conformer toute votre vie à sa direction et à ses désirs. »
Pourquoi se consacrer ?
Mais que pouvons-nous attendre en retour d’une telle consécration ? Par son acte de consécration, la personne appartient à Celui à qui elle s’est consacrée. En conséquence, elle sera son bien et peut donc prétendre jouir de la protection que tout propriétaire accorde à ce qu’il possède
Ainsi, dans le cérémonial de consécration d’une famille au Sacré-Cœur, il est demandé à Dieu de « bénir nos entreprises spirituelles et temporelles, écarter nos soucis, sanctifier nos joies, soulager nos peines. »
Dans le radiomessage précédemment cité de Pie XII, le pape dit clairement : « En mettant sous l’égide de Marie les activités personnelles, familiales, nationales, vous invoquez sa protection et son aide sur toutes vos démarches. »
En nous consacrant à Notre-Seigneur ou Notre-Dame, nous aurons aussi un guide pour nous garder des faux pas, nous ramener dans le droit chemin si nous nous égarons. Nous serons protégés des dangers, et des embûches du démon.
Un autre bien que procure une consécration est la paix (celle de l’âme en premier lieu, mais aussi la paix temporelle) ainsi que la conversion des pécheurs. Dans la consécration du genre humain au Cœur Immaculé de Marie faite par Pie XII le 31 octobre 1942, le pape demanda : « Ô Mère de Miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix ! Et, surtout, ces grâces qui peuvent en un instant convertir les cœurs humains, ces grâces qui préparent, aménagent et assurent la paix ! »
Voici également ce qu’enseigne saint Louis Marie Grignion de Montfort : « Ainsi, se consacrer à Marie, c’est très précisément la choisir comme Mère, non pas seulement pour la protection physique de nos personnes, mais plus encore et d’abord pour lui conférer en propre la plénitude de la puissance maternelle sur notre âme. La mère, dans la famille humaine, a pouvoir sur ses enfants. Elle les protège de deux manières. En écartant d’eux les périls et les menaces, sans même parfois qu’ils le sachent. En les conseillant et en les guidant aussi, pour qu’ils fassent bon usage de leur liberté. »
Peut-on se consacrer à Marie ?
On se consacre en général à Dieu, au Sacré-Cœur, au Christ-Roi. Toutefois, les églises sont souvent consacrées à la Sainte Vierge ou à des saints. Mais la consécration à Marie fait parfois l’objet de débats. Par exemple, dans une préface à l’encyclique Redemptoris Mater, un théologien affirme : « On ne peut se consacrer qu’à Dieu créateur, non à une créature, car ce serait de l’idolâtrie. » Se consacrer à la Sainte Vierge serait donc de l’idolâtrie. Toute la tradition dément cette affirmation malheureuse. De tout temps, de telles consécrations ont été faites et ont porté des fruits. Et jamais l’Église n’a émis la moindre objection.
En effet, on se consacre à la Très Sainte Vierge lors des baptêmes, des mariages, des confirmations, des communions solennelles. Dans beaucoup de paroisse, par exemple, il est d’usage à la fin de la cérémonie du baptême de porter l’enfant à l’autel de la Sainte Vierge et là, de le consacrer à Notre-Dame.
Dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, saint Louis-Marie Grignion de Montfort nous incite à nous consacrer à la Sainte Vierge.
Le 1er avril 1836, le curé d’Ars consacra sa paroisse à Marie conçue sans péché. Le 11 décembre de la même année, l’abbé Desgenettes consacra la paroisse de Notre-Dame des Victoires au Cœur Immaculé de Marie.
Plusieurs pays ont été consacrés au Cœur Immaculé de Marie. Les évêques portugais consacrèrent le Portugal le 13 mai 1931, puis à nouveau le 13 mai 1938 et le 13 octobre 1942. Pie XII consacra le monde le 31 octobre 1942, puis à nouveau le 8 décembre. La Pologne fut consacrée en 1946 et l’Australie en 1948, etc.
Il ne fait donc aucun doute qu’il est possible de se consacrer à Notre-Dame et plus particulièrement à son Cœur Immaculé comme elle l’a demandé pour la Russie le 13 juillet 1917. Et dans la prochaine lettre, nous verrons tous les fruits qui découlent de ces consécrations.
Alors pour répondre à l’appel de Notre-Dame et nous mettre sous sa protection, n’hésitons pas à nous consacrer à son Cœur Immaculé. La prochaine consécration organisée avec une préparation de 33 jours est le 13 mai, centenaire de la première apparition de Notre-Dame à Fatima. Ne manquons pas cette occasion pour nous consacrer, consacrer notre famille, nos écoles … ou renouveler notre consécration. (Pour s’inscrire, cliquer ICI)
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus
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Saint-Nicolas du Chardonnet dans l’action de grâces

Pendant la messe pontificale du 26 février 2017.
C’était l’affluence des grands jours à Saint-Nicolas du Chardonnet, ce dimanche 26 février 2017. Une foule fervente remplissait la nef et les bas-côtés de l’église où la liturgie traditionnelle fut rétablie, il y a 40 ans, grâce au courage persévérant de Mgr François Ducaud-Bourget et de l’abbé Louis Coache, entourés de plusieurs prêtres fidèles.
La messe pontificale de ce jour de liesse était celle du Cœur immaculé de Marie, célébrée par Mgr Bernard Tissier de Mallerais qui confia que sa vocation sacerdotale avait été confirmée par l’intercession de Notre-Dame Reine du clergé qu’il venait prier dans cette église, à la fin des années 60. Au cours du sermon le prélat rappela l’importance de la consécration au Cœur immaculé, en cette année du centenaire des apparitions de Fatima, consécration où nous nous donnons à Marie et où, en retour, elle se donne à nous.
A l’issue du repas qui réunit 500 convives à La Mutualité voisine, plusieurs témoignages émouvants furent donnés par des fidèles de la première heure et par d’anciens curés de Saint-Nicolas, les abbés Christian Bouchacourt et Xavier Beauvais. Après la projection d’un film documentaire sur la riche histoire de la paroisse – où l’on put admirer de belles vues aériennes de la nef prises depuis un drone –, l’abbé Patrick de La Rocque annonça la prochaine restauration de la chapelle de Notre-Dame du clergé.
Cette magnifique journée d’action de grâces se conclut sur un souhait unanime : ad multos annos !

Le portail de Saint-Nicolas orné d’une tenture rouge.




Scouts et guides en tenue devant le maître-autel.

Le repas à la Mutualité.

Les Vêpres pontificales concluent cette journée d’action de grâces.
(Source : FSSPX/DICI – 27/02/17)