publié dans regards sur le monde le 13 mai 2020
Référé-liberté contre le décret interdisant le culte public
Le décret du gouvernement prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de coronavirus est paru ce jour 11 mai.
En son article 8, il ordonne : « Les établissements de culte sont autorisés à rester ouverts. Tout rassemblement ou réunion en leur sein est interdit ».
Face à cette atteinte gravissime à la liberté de culte quatre sociétés religieuses de droit pontifical (Fraternité Saint Pierre, Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, Institut du Bon Pasteur et Fraternité Saint Vincent Ferrier) ont déposé le jour même un référé-liberté devant le Conseil d’État.
L’association Renaissance Catholique apporte, par le communiqué ci-dessous, son soutien à ce référé auquel s’applique de manière particulièrement pertinente la formule selon laquelle il est déposé « pour la gloire de Dieu et le salut des âmes ».
Communiqué
Jeudi 7 mai, le Premier ministre a confirmé le déconfinement de la population française et des activités au 11 mai prochain.
Le culte public reste pourtant interdit.
Cette interdiction porte gravement atteinte à la liberté de culte, liberté à valeur constitutionnelle. Elle constitue en outre une ingérence manifeste de l’Etat qui, alors que les églises sont ouvertes, s’immisce illégalement dans l’exercice du culte au mépris de la laïcité.
Le 11 mai, la population sera déconfinée et pourra circuler à nouveau librement sur la voie publique. Les écoles primaires, les bibliothèques, médiathèques et de nombreux musées vont rouvrir. Pourtant, l’exercice du culte public restera interdit tout comme la possibilité d’enterrer dignement nos morts.
Les citoyens français, laïcs et pasteurs que nous sommes ne peuvent se résoudre à des mesures violant à ce point leurs droits fondamentaux.
C’est pourquoi nous nous associons sans réserve au recours qui est déposé par les quatre instituts religieux mentionnés ci-après, auprès du Conseil d’État, contre le décret qui vient de paraître formalisant ces annonces des 28 avril et 7 mai, afin que le juge des référés fasse cesser ces atteintes gravement illégales à la liberté fondamentale du culte.
Pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, l’abbé Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France
Pour l’Institut du Bon Pasteur, l’abbé Philippe Laguérie, Fondateur et Supérieur général émérite
Pour l’Institut du Christ-Roi-Souverain-Prêtre, le Chanoine Louis Valadier, Provincial de France
Pour la Fraternité Saint-Vincent Ferrier, le Très Révérend Père Louis-Marie de Blignières, Fondateur et Prieur
Avec le soutien de :
- Dom Louis-Marie, Père Abbé du monastère Sainte-Madeleine du Barroux
- Père Marc, Prieur du monastère Sainte-Marie de La Garde
- Jean de Tauriers, Président de l’association Notre-Dame de Chrétienté
- Jean-Pierre Maugendre, Président de l’association Renaissance Catholique
- Guillaume Jourdain de Thieulloy, Directeur de publication du Salon Beige
- Philippe Maxence, Rédacteur en chef de L’Homme Nouveau