Fête de la Toussaint
publié dans couvent saint-paul le 31 octobre 2011
Fête de la Toussaint
« Et ils se prosternèrent devant le trône sur leurs visages et adorèrent Dieu, disant : Amen ! Bénédiction, gloire, sagesse, action de grâces, honneur, puissance et force à notre Dieu dans tous les siècles des siècles ».
C’est fête, MBCF, aujourd’hui au ciel.
Essayons de nous unir à cette fête du Ciel en en épousant les sentiments.
Nous venons de lire l’Epître qui cite un passage de l’Apocalypse de saint Jean.
Des foules innombrables de toutes nations, de tous peuples, de toutes races entourent le trône de Dieu et de l’Agneau, avec les anges et les archanges, tous les élus du Ciel, les martyrs, les confesseurs, les vierges, tous ceux qui, par leur soumission à la volonté de Dieu, chantent la gloire de Dieu. Et n’oublions pas de voir, au milieu de tous, Notre Dame, la Vierge Marie. Elle est celles qui, mieux que les anges, mieux que tous les saints, mieux que quiconque, s’est appliquée à la volonté de Dieu, a vécu dans la soumission de Dieu. Son Fils, NSJC, la souvent confessé lui-même. Alors qu’un jour, il enseignait la foule dans une maison, on vient lui dire que sa mère et ses frères i.e. sa parenté, l’attendaient à l’extérieur. Alors il éleva la voix et dit « qui est ma mère et qui sont mes frères ? » Puis promenant ses regards sur ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : « voici, ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur et ma mère ». Non point que Jésus, par ses paroles, mésestime sa Mère, la méprise. Bien au contraire. Il la magnifie. Il la loue Il veut faire comprendre que sa mère est grande, plus parce qu’elle fit toujours la volonté du Père, que parce qu’elle fut sa mère. , elle est plus grande par son fiat, « Voici la servante du Seigneur », que par sa fonction de mère. Elle est magnifiée parce qu’elle a toujours accomplie la volonté de Dieu. De faite, si elle est sa Mère, c’est parce qu’elle prononça son « Fiat » en une totale obéissance à la parole de l’Ange. Jésus loue sa Mère plus parce qu’elle a accomplie, la volonté de son Père que parce qu’elle fut sa mère et qu’elle l’a allaité. Elle fut sa Mère parce qu’elle sut d’abord prononcer son « Fiat » et accomplir la volonté du Père.
Retenons cette vérité essentielle : c’est par leur soumission à la volonté de Dieu que les élus du Ciel, Notre Dame, en premier, ont conquis la couronne de la gloire.
Et là, ils chantent tous la gloire de Dieu avec ferveur. On le sent à la lecture du texte inspiré. Ils chantent avec ferveur, avec ardeur, avec joie, avec une allégresse extrême : gloire, honneur, paix, sagesse, force, puissance, o Dieu, pour les siècles des siècles.
Saint Jean, dans son Apocalypse, surtout dans les derniers chapitres, nous décrit ce chant céleste. Il ne faut pas craindre de les lire en cette fête : « Après cela, j’entendis dans le ciel comme une grande voix d’une foule immense qui disait ; » Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance appartiennent à notre Dieu, parce que ses jugements sont vrais et justes… Et les vingt-quatre vieillards et les quatre animaux se prosternèrent et adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant » Amen ! Alléluia! » Et il sortit du trône une voix qui disait : « Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, et vous qui le craignez, petits et grands ! » Et j’entendis comme la voix d’une foule immense, comme le bruit des grandes eaux, comme le fracas de puissants tonnerres, disant: « Alléluia! Car il règne, le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant ! Réjouissons-nous, tressaillons d’allégresse et rendons-lui gloire; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se vêtir de lin fin, éclatant et pur. » – Ce fin lin, ce sont les vertus des saints »
Si le ciel est le lieu du chant fervent à la louange de Dieu et de l’Agneau, le ciel est aussi le lieu de la joie.
Le ciel, c’est le lieu de la joie : Et l’ange me dit : « Ecris : Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’Agneau! ». Et il ajouta : « Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. »
Le Ciel, c’est le lieu où éclate la royauté du Verbe de Dieu : « Puis je vis le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc; celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable; il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme ardente; Il avait sur la tête plusieurs diadèmes, et portait un nom écrit que nul ne connaît que lui-même ; il était revêtu d’un vêtement teint de sang : son nom est le Verbe de Dieu. Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait un glaive affilé [à deux tranchants], pour en frapper les nations ; c’est lui qui les gouvernera avec un sceptre de fer, et c’est lui qui foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Sur son vêtement et sur sa cuisse, il portait écrit ce nom : Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».
Le ciel, c’est aussi le lieu du festin avec Dieu : « Et je vis un ange debout dans le soleil ; et il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel: » Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu ».
Le ciel, nous l’avons dit, c’est encore le lieu de rassemblements des fidèles du Christ : « Puis je vis, des trônes, où s’assirent des personnes à qui le pouvoir de juger fut donné, et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et ceux qui n’avaient point adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu sa marque sur leur front et sur leur main. Ils eurent la vie, et régnèrent avec le Christ pendant [les] mille ans ».
Le ciel, c’est le lieu des saints dont le nom est inscrit dans le livre de vie : « Et je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts ; on ouvrit encore un autre livre, qui est le livre de la vie; et les morts furent jugés, d’après ce qui était écrit dans ces livres, selon leurs œuvres….Quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de la vie fut jeté dans l’étang de feu ».
Le ciel, c’est la Jérusalem céleste. Mais quelle est cette Jérusalem céleste, quelle est son Maître ?
Ecoutez : « Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n’y avait plus de mer. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, une Jérusalem nouvelle, vêtue comme une nouvelle mariée parée pour son époux.
Et j’entendis une voix forte qui disait : » Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes : il habitera avec eux, et ils seront son peuple; et lui-même il sera le Dieu avec eux, il sera leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » Et Celui qui était assis sur le trône, dit: « Voici que je fais toutes choses nouvelles. » Et il ajouta : » Ecris, car ces paroles sont sûres et véritables. » Puis il me dit: » C’est fait! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai gratuitement de la source de l’eau de la vie ».
Pour gagner ce ciel, nous sommes appelés au combat. C’est la vie chrétienne. Et cette vie chrétienne a une loi, un chemin. Ce sont les commandements de Dieu et les Béatitudes. Il faut savoir qu’on ne va pas au ciel en carrosse : « Celui qui vaincra possédera ces choses; je serai son Dieu et il sera mon fils ». Les commandements vous les connaissez. Les Béatitudes aussi. Elle sont décrites tout au long de cette Evangile de ce jour : « Bienheureux les pauvres en esprit…Bienheureux les doux…Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice…C’est-à-dire Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la sainteté de Dieu et de sa gloire…Bienheureux ceux qui ont le cœur pur…Bienheureux les pacifiques…Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice…Croyez vous que les traditionnalistes n’ont pas leur lot en cette matière…Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la cause du Christ et de son Eglise…leur récompense est grande dans le ciel. Commandements et Béatitudes, les pratiquer c’est le chemin du Ciel. Car en eux est la volonté de Dieu et en la volonté de Dieu est le salut éternel du Ciel.
Et je terminerai en citant sain Jean, la conclusion de son Apocalypse : « Que la grâce du Seigneur Jésus [Christ] soit avec [vous] tous! [Amen!]