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islam: L’objectif final est toujours Rome

publié dans regards sur le monde le 2 juillet 2015


Islam: l’objectif final est toujours Rome

Islam l’objectif final est toujours Rome

La première décapitation islamique sur le sol européen, depuis l’époque de la bataille de Vienne (1683), est survenue le 26 juin 2015, tandis que le “champion” de l’Occident, Barack Obama, célébrait triomphalement la légalisation des “mariages” homosexuels imposée par la Cour Suprême des Etats-Unis dans tous les Etats de l’Union.

Il y a exactement vingt ans, le 21 juin 1995, était inaugurée la mosquée islamique de Rome, la plus grande d’Europe, présentée comme centre de dialogue œcuménique et de paix religieuse. La seule voix de protestation qui s’éleva en Italie fut celle du Centro Culturale Lepanto, qui organisa un rosaire de réparation dans l’église San Luigi Gonzaga, voisine de la mosquée, et dans un communiqué parla de la construction du centre islamique au cœur de la Ville Eternelle comme d’un « acte symbolique d’une gravité sans précédent. Rome est le centre de la foi catholique : l’Islam nie à la racine les vérités fondamentales de notre foi et se propose d’implanter son domaine universel sur les ruines de ce qui fut la Civilisation chrétienne occidentale ».

A la même époque, entre 1992 et 1995, se déroulait la guerre ethnique et religieuse de Bosnie, la première guerre médiatique de l’époque moderne, mais aussi la plus dénaturée par les médias. La version politiquement correcte du conflit offrait l’image d’un gouvernement à majorité musulmane, mais de fait multi-culturel, assiégé par des nationalistes radicaux, croates et serbes, décidés à exterminer les musulmans de Bosnie.

La vérité ignorée, c’était que la Bosnie fut le premier front du Jihad global d’Al-Qa’ida, le premier évènement international dont l’Islam tira un bénéfice énorme. John R. Schindler, un analyste américain qui passa près de dix ans dans l’aire des balkans, a retracé de cette guerre une analyse perspicace (Unholy Terror: Bosnia, Al-Qa’ida, and the Rise of Global Jihad, Zenith Press, St Paul, Minnesota 2007), qui coïncide en de nombreux points avec celle du spécialiste de géopolitique Alexandre Del Valle (Guerres contre l’Europe, Edition des Syrtes, Paris 2000).

Ce fut dans les années 90, en Bosnie, qu’Al-Qa’ida, devint la multinationale du djihad, sous la conduite d’Osama Bin Laden et de ses mujaheddin. L’Arabie Saoudite, qui avait payé trente-cinq millions de dollars la construction de la mosquée de Rome, en dépensa des centaines pour financer les combattants de la guérilla islamique, encourageant les jeunes musulmans du monde entier à entreprendre la guerre sainte en Europe. Le premier acte de la Bosnie indépendante, qui restait un pays à majorité chrétienne, fut l’adhésion à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), qui rassemble 57 pays de religion musulmane, unis dans le but de propager la sharī’a dans le monde.

Jusqu’alors il apparaissait clairement que l’Islam avançait selon deux lignes stratégiques. La ligne « douce » misait sur l’islamisation de la société à travers le réseau des mosquées, qui constituent un centre de propagande politique et religieuse, mais aussi de recrutement militaire, comme celle de Milan, viale Jenner, servant de base opérationnelle pour faire parvenir des hommes, de l’argent et des armes en Bosnie.

Les Frères Musulmans, fondés par Hasan al-Banna en 1928, sont l’expression de cette stratégie d’expansion « gramscienne ». Il s’agit d’un mouvement, comme le rappelle Magdi Allam, qui « promeut l’islamisation de la société par le bas, par le contrôle des mosquées, des centres culturels islamiques, des écoles coraniques, des établissements caritatifs et des institutions financières » (Kamikaze made in Europe, Mondadori, Milan 2005, p. 22).

Cette ligne stratégique “douce”, s’accompagne, sans y être opposée, de la ligne “léniniste”, de l’islamisme radical, qui veut arriver à l’hégémonie mondiale à travers les instruments de la guerre et du terrorisme. Cette ligne dure a vu ces dernières années le passage d’Al-Qa’ida à l’Isis, un Etat islamique qui s’étend des banlieux d’Alep, en Syrie, à celles de Baghdad, en Iraq, et a pour but déclaré de reconstituer ce califat universel qui, comme l’a expliqué dès les années 90 la principale spécialiste de l’Islam, Bat Ye’Or, n’est pas le rêve de fondamentalistes, mais l’objectif de tout vrai musulman.

Les diverses lignes stratégiques de l’Islam convergent aujourd’hui dans un même projet global de conquête. Dans l’acte de fondation du califat djihadiste, le prêche de la mosquée de Mossoul, du 4 juillet 2014, Abu Bakr al Baghdadi a appelé tous les musulmans à s’unir à lui : s’ils le font, il l’a promis, l’Islam arrivera jusqu’à Rome et dominera le monde entier. Dans les vidéos diffusées par l’Isis apparaît le drapeau noir du califat qui flotte sur le Vatican, le Colisée en flammes et une mer de sang qui le submerge. Enfin, l’annonce du califat Lybien, «nous sommes au sud de Rome», tandis qu’Abu Muhammed al Adnani, porte-voix de l’Etat islamique d’Iraq et de la Grande Syrie, annonce : « Nous conquérrons votre Rome, nous briserons vos croix, nous réduirons vos femmes en esclavage ».

C’est ce même objectif annoncé depuis plus de dix ans par le principal représentant des Frères Musulmans, l’imam Yusuf al Qaradawi qui dans une fatwa promulguée le 27 février 2005, a declaré qu’ « à la fin, l’Islam gouvernera et sera maître du monde entier. L’un des signes de la victoire sera la conquête de Rome, l’occupation de l’Europe, la défaite des chrétiens et le nombre croissant de musulmans qui deviendra une force qui contrôlera tout le continent européen».

Yusuf Qaradawi qui, après avoir mené le “printemps arabe” egyptien, a été condamné à mort par contumace par la Cour d’Assise du Caire le 16 juin dernier, est le président du European Council for Fatwa and Research, dont le siège est à Dublin, point de référence théologique des organisations islamiques liées aux Frères Musulmans.

Ses idées diffusées par la chaîne satellitaire Al Jazeera, influencent une grande partie de l’Islam contemporain. Pour les Frères Musulmans, comme pour l’Isis, l’objectif final n’est pas Paris ou New York, mais la ville de Rome, centre de l’unique religion que, depuis sa naissance, l’Islam veut anéantir. Le véritable ennemi, ce n’est ni les Etats-unis ni l’Etat d’Israël, qui n’existaient pas quand l’Islam arriva aux portes de Vienne, en 1683, mais l’Eglise catholique et la Civilisation chrétienne, dont la religion de Mahomet représente une parodie diabolique.

Aujourd’hui cependant, de Rome, ne retentissent plus les paroles par lesquelles saint Pie V et le Bienheureux Innocent XI invitèrent à la Guerre Sainte et arrêtèrent la marche conquérante de l’Islam à Lépante et à Vienne. Et si le pape François partage les déclarations du Premier Ministre anglais David Cameron comme quoi les attentats du 26 juin ne sont pas perpétrés au nom de l’Islam parce que l’Islam est une religion de paix, on peut dire que, sur le plan humain, la bataille est perdue.

La réponse de l’Occident aux déclarations et aux actes de guerre de l’Islam semble contenue dans l’hashtag LoveWins, par lequel le lobby homosexuel inonde twitter et facebook. L’inversion de valeurs qu’exprime ce message est vouée à basculer vers le contraire de ce qu’elle affirme : non la victoire, mais l’esclavage, comme destin d’un monde qui renie sa foi et renverse les principes de l’ordre naturel. Et pourtant rien n’est irréversible dans l’histoire.

Un autre hahstag mériterait d’être diffusé comme une silencieux, mais irrésistible mot d’ordre sur les réseaux sociaux : in hoc Signo vinces, l’emblème que portait l’étendard de Constantin à Saxa Rubra et qui contient l’histoire des siècles à venir, quand les hommes correspondent à la qrâce divine. L’aide du Ciel ne manque jamais quand il y a des hommes de bonne volonté qui combattent pour que la Croix du Christ soit victorieuse et règne dans les âmes et la société tout entière. Y a-t-il encore de ces hommes en Occident ? (Roberto de Mattei)

Source: Correspondance Européenne

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