Le Synode : intervention du cardinal Sarah au au Synode
publié dans nouvelles de chrétienté le 15 octobre 2015
L’intervention du cardinal Sarah
au synode romain sur la famille
Merci à Yves Daoudal qui a donné une traduction de l’intervention du cardinal Sarah dont il était baucoup question ces derniers temps. Yves Daoudal indique que cette traduction n’est pas parfaite et s’en excuse d’avance. Nous la reproduisons dans son intégralité:
Votre Sainteté, Éminences, participants du Synode,
Je propose ces trois pensées :
1. Plus de transparence et de respect entre nous.
Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.
Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Evangile. L’Évangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.
En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Eglises les plus riches. Ceci est contraire à une Église pauvre, un signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique pour la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.
Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode. (1)
2. Le discernement de l’histoire et des esprits
Un deuxième espoir : que le Synode honore sa mission historique et ne se limite pas lui-
Plusieurs indices nous permettent de percevoir la même origine démoniaque de ces deux mouvements. Contrairement à l’Esprit de Vérité qui favorise la communion dans la distinction (périchorèse), ils encouragent la confusion (homo-
« Nous ne nous battons pas contre des créatures de chair et de sang… » Nous devons être inclusifs et accueillants à tout ce qui est humain ; mais ce qui vient de l’Ennemi ne peut pas et ne doit pas être assimilé. On ne peut pas unir le Christ et Belial ! Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui.
3. Proclamer et servir la beauté de la monogamie et de la famille
Face à ces deux défis mortels et sans précédent (homo-
Nous devons proclamer la vérité sans peur, c’est-
Avec une Parole forte et claire du Magistère Suprême, les pasteurs ont la mission d’aider nos contemporains à découvrir la beauté de la famille chrétienne. Pour cela, il faut d’abord promouvoir tout ce que représente une véritable initiation des adultes, car la crise du mariage est essentiellement une crise de Dieu, mais aussi une crise de la foi, et là c’est l’initiation des enfants. Alors nous devons discerner ces réalités que le Saint-
(1) Le pape l’a interdit (note YD).
(2) Attentat de Sousse en Tunisie, 39 morts. Arrêt de la Cour suprême américaine légalisant le soi-
(3) Benoît XVI, le 6 juin 2012 (note YD)