Le général Piquemal
publié dans regards sur le monde le 9 février 2016
À Calais, le gouvernement fait arrêter le Général PIQUEMAL ! par Michel SALANON
Celui qui a donné cet ordre vient de trahir l’honneur dû à l’Armée Française, et cet événement déshonore la France ! Qui que soit ce responsable politique, il devrait démissionner car c’est un lâche.
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En juin 2011, à la veille de la campagne « présidentielle », le général Christian PIQUEMAL rédigeait dans la revue « Debout les Paras », organe de l’Union Nationale des Parachutistes, un éditorial –sorte de programme politico-électoral- qui demeure toujours d’actualité. Aujourd’hui, les candidats à la « présidentielle » de 2017 auraient bon goût de s’en inspirer…
UN ESPOIR POUR LA FRANCE ?
Depuis longtemps déjà la France morose, inquiète, désenchantée, en proie au doute, en perte de repères, se cherche et souffre. Notre France plus que jamais malade, notre France qui parfois ne connaît même plus son nom ; notre France, étrangère a bon nombre de ses racines, hésite entre espoir et angoisse, s’interroge entre le goût de la liberté et la peur du désordre…
Cette crise profonde de sens tient à la perte du sentiment d’appartenance collective, à l’affaiblissement de la cohésion nationale, à la disparition de l’esprit civique, à l’incapacité à se projeter dans l’avenir, à la baisse du patriotisme, à la montée du populisme et au délitement du principe du bien commun. Atteinte aussi d’un manque de vision à long terme et d’une insondable impuissance, ruinée par les gaspillages, malade de l’insécurité, minée par les grèves et le chômage, plombée par une dette nationale abyssale, un Etat Providence et un assistanat omniprésent, la France, face à tous ses maux, rêve, espère encore et essaie d’envisager un futur meilleur.
Dès lors, à moins d’un an des élections présidentielles, une seule question hante les esprits. Parmi ceux qui seront demain en lice pour la magistrature suprême, et au-delà des clivages politiques, y aura-t-il un candidat assez inspiré et suffisamment déterminé pour proposer avec force, courage et sincérité aux citoyens un cap nouveau qui redonnera à la France un rayonnement et une puissance aujourd’hui en berne ? Autrement dit, qui osera, devant pareil défi, rompre avec des dizaines d’année d’une pratique politique délétère qui a mené notre pays, sous la férule des oligarchies de droite comme de gauche, dans une impasse si dangereuse qu’elle risque de lui être fatale ?
Sous peu, de nombreux programmes politiques marqués du sceau de l’ambition pour la France, seront soumis à l’examen critique de nos compatriotes avant que, finalement, en mai 2012, les Français choisissent par les urnes.
Quels sont les fondements et valeurs clés pour que la France éternelle, hier encore le phare du monde, puisse le redevenir ?
Oui, pour une Nation l’essentiel tient dans son identité, ses intérêts vitaux et la sauvegarde de valeurs fondamentales, valeurs conquises patiemment par nos aïeux durant des siècles dans la sueur, le sang, la souffrance, les larmes, l’héroïsme et le sacrifice.
Bien que certains le contestent aujourd’hui l’idée de Nation reste une réalité intangible et forte. En effet, le sentiment d’appartenance nationale s’est forgé au long des siècles, pour ne pas dire des millénaires. Il y a là quelque chose d’extrêmement fort qu’on ne peut faire disparaître et qu’on ne peut nier.
A l’automne 2011 de nombreux candidats promettront, s’engageront … Les Français entendront « Tout et son contraire ». Ne pourrait-on pas prendre une autre voie ?
Dans un contexte de mondialisation accrue, d’Union européenne dominante et omnipotente afin de promouvoir enfin une politique de rupture, qu’aimerait-on entendre de la part de ces candidats ?
Au moins évoquer quatre points incontournables et déterminants pour l’avenir : la restauration de la souveraineté nationale, le rayonnement et la singularité de la France, le rétablissement de l’autorité de l’Etat et le retour de la parole au peuple français.
– Restaurer la souveraineté de la France
Aucun pays ne peut aspirer à conserver sa liberté politique, ni mener quelque politique nationale que ce soit, s’il ne dispose préalablement des instruments juridiques de son indépendance d’action. Or depuis 2004, le droit européen prime sur notre Constitution française. Est-ce normal dans un Etat souverain?
En outre, entravée de toutes parts par l’appartenance et la dépendance à l’Union européenne, la zone Euro, l’ONU, l’OTAN, la France n’en finit plus d’accumuler les contraintes, de subir les rigidités d’obligations internationales qui la dépouillent implacablement de sa souveraineté politique, économique, monétaire et militaire.
Sans plus tarder, deux priorités pour la France. D’abord restaurer sa souveraineté face à l’Union européenne, puis son indépendance militaire, en renforçant considérablement son budget défense, ses moyens opérationnels et ses capacités de projection, enfin en examinant l’utilité de sa présence dans l’OTAN. Ensuite, elle doit s’employer à remettre en cause, si nécessaire, la zone Euro si paralysante et stérilisante, puis à dénoncer un traité de Lisbonne contraignant et liberticide.
– Affirmer partout la singularité française et le rayonnement de la France
Alors que son modèle de société et sa civilisation spécifique sont admirés hors de nos frontières, la France semble aujourd’hui désemparée et incapable d’honorer et de transmettre son inestimable héritage multiséculaire. Pourtant le modèle singulier de notre pays repose sur des points d’ancrage intangibles : un héritage historique avec une dimension chrétienne prééminente que la rigueur du principe de laïcité ne saurait altérer; la forte unité d’un territoire acquise chèrement et difficilement en plusieurs siècles ; le poids considérable depuis longtemps d’un Etat puissant et de sa fonction régulatrice ; enfin, un mode de vie ancestral légué et forgé par des générations de Français. Que faire ?
Entretenir ce legs de l’Histoire auprès de toutes les couches de sa population. Maîtriser effectivement les excès actuels du peuplement de notre pays et de l’immigration incontrôlée qui, culturellement, porte profondément atteinte aux caractères homogènes de sa population.
Afin d’éviter les replis communautaires et de stopper le passage progressif à une société multiculturelle, défendre notre socle identitaire et conserver notre modèle de civilisation.
Imposer enfin sur le territoire à tous les citoyens français notre langue et, hors des frontières, forger une puissante politique de la francophonie.
– Rétablir l’autorité de l’Etat, sans le respect de laquelle le bien commun ne peut se réaliser
Alors que la mondialisation commande et dirige en grande partie notre monde, en raison des féodalités de toutes sortes, médiatiques, syndicales, régionales, communautaires et idéologiques, chacun déplore l’impuissance des pouvoirs publics de notre pays à faire respecter partout l’autorité de l’Etat,
Plus qu’ailleurs, l’Etat a occupé traditionnellement, depuis Colbert, une place centrale dans l’organisation de notre pays, aussi bien dans la régulation de l’économie, le marché du travail, les transports, l’aménagement du territoire, etc.
Le libérer de l’emprise durable de ces baronnies funestes pour redevenir le garant impartial du bon fonctionnement des institutions et rétablir la primauté du droit français sur tous les autres, notamment européen, reste possible.
– Redonner la voix au Peuple français, seul détenteur légitime de la souveraineté nationale
A bien des égards, la démocratie n’est qu’apparente en France depuis que ses oligarchies ont partiellement confisqué au peuple français la parole.
Rappelons-nous : Les Français avaient voté massivement « Non » le 29 mai 2005 au traité constitutionnel européen. Pourtant avec mépris, l’Etat bafouant le peuple français a fait, avec le traité de Lisbonne, honteusement voter et ratifier le 14 février 2008 par la voie parlementaire un texte dont le contenu semblable avait été pourtant clairement désavoué trois ans plus tôt par nos compatriotes.
A l’évidence, on le constate, le Peuple français ne dispose en rien du droit de s’exprimer librement sur les questions qu’il juge capitales pour son avenir. L’illusoire référendum d’initiative populaire, instauré en 2010 demeure un affichage sans contenu réel.
Redonner la voix au Peuple français, c’est lui accorder le droit de s’exprimer, lors des scrutins électoraux, c’est aussi comptabiliser le vote blanc. Dans le même ordre d’idées, l’introduction d’une part de représentation proportionnelle dans les assemblées parlementaires ne peut que garantir l’expression équitable de l’ensemble des formations politiques, surtout pour celles qui sont victimes quotidiennement d’un ostracisme médiatique. Il est anormal, aujourd’hui, que des millions de Français ne soient pas représentés au Parlement.
N’en déplaise enfin à nos oligarques, le Peuple français veut pouvoir faire entendre sa voix, partout et à chaque instant. Or, depuis une quinzaine d’années, la liberté d’expression se tarit. Une censure grandissante étouffe insidieusement le débat public et la libre manifestation des opinions individuelles. Pourquoi conserver ces restrictions abusives en matière de liberté d’expression ?
Aujourd’hui donc, la France se trouve à la croisée des chemins. En 2012, l’occasion lui sera donnée de maîtriser peut -être son destin et de retrouver les lustres d’antan ?
Peut-être trouvera-t-elle le candidat providentiel qui, convaincu et sincère, la conduira sur la route du renouveau et de la grandeur. Les Français l’attendent, l’espèrent et le désirent. Sera-t-il au rendez-vous?
Général Christian PIQUEMAL
Président de l’Union Nationale des Parachutistes