Abdallah de Jordanie accuse Erdogan
publié dans regards sur le monde le 30 mars 2016
Abdallah de Jordanie accuse Erdoğan de déverser les terroristes en Europe
Les médias occidentaux seraient bien inspirés d’ouvrir les yeux sur Erdoğan.
Le « calife » auto-proclamé Al Baghdadi a du souci à se faire quant à sa « haute fonction ».
Erdoğan ne se tient plus. Il vient de déclarer à la face du monde : « Démocratie, liberté et loi sont des mots qui n’ont pour nous plus aucune valeur. » Une phrase qui signifie la volonté d’instaurer la charia, qui viendra balayer la laïcité, ou ce qu’il en reste, instaurée par Kemal Atatürk, qui doit se retourner dans sa tombe.
C’est avec ce dictateur qui muselle ses médias, ses universitaires, intellectuels, artistes et hommes d’affaires que les naïfs de l’Union européenne, et en particulier Merkel, négocient pour se faire plumer de 6 milliards de nos bonnes contributions fiscales, destinées à endiguer le flots de « réfugiés » en Europe.
Last but not least, voilà que le roi Abdallah de Jordanie accuse celui qui ambitionne d’être calife à la place du calife d’introduire délibérément les terroristes de l’État islamique en Europe. Que cela fait partie intégrante de la politique de la Turquie. C’est ce que le monarque a révélé durant une réunion au Congrès américain, avec John McCain et Paul Ryan, en soulignant que les militants islamistes sont entraînés en Turquie, pour ensuite être lâchés vers l’Europe. Il en a profité pour avertir les politiciens américains que la Turquie ne cesse d’acheter le pétrole de l’État islamique. Abdallah estime que l’autocrate Erdoğan projette la solution « d’un islamisme radical dans la région ».
La Turquie cherche une solution religieuse à la Syrie, quand des éléments modérés sont recherchés dans le sud et que la Jordanie propose une troisième solution qui ne permet aucune option religieuse.
Cette rencontre a eu lieu le 11 janvier dernier. Les détails des opinions du roi viennent de « fuiter » dans Middle East Eye.
Même si la Turquie et la Jordanie sont officiellement alliées, la crise des réfugiés augmente les tensions entre les deux pays. Le roi Abdallah serait très agacé par l’offre généreuse en cash et par les liens diplomatiques offerts par l’Union européenne, en contrepartie de la limitation par la Turquie du flot de réfugiés vers le continent.
Abdallah revendique également que ses forces spéciales sont engagées dans des opérations en Syrie. Bien que la présence de soldats jordaniens n’ait pu être confirmée, le royaume a certainement été impliqué dans la formation de combattants de l’opposition, l’espionnage, en fournissant des armes et munitions et un nombre limité de frappes aériennes. Cependant, si leur rôle dans le conflit devait augmenter, ils seraient susceptibles d’entrer en friction avec d’autres acteurs clés de la région, en particulier la Turquie et la Russie. Dans son compte rendu aux politiciens américains, le monarque jordanien a décrit un « stand-off » tendu entre les avions de combat turcs, israéliens et russes.
J’ignore si nos députés en visite en Syrie avaient connaissance de ces éléments menaçants du projet Erdoğan à radicaliser la région. En tout cas, ils ont bien fait de s’y rendre car, entre Bachar et les projets Erdoğan, le choix est vite fait !
Les médias occidentaux seraient bien inspirés d’ouvrir les yeux sur Erdoğan et les folies de Merkel, et remercier la Russie d’avoir permis à l’armée de Bachar la reprise de Palmyre des mains de ces barbares.