Un jugement scandaleux de la cour d’appel
publié dans regards sur le monde le 14 juin 2016
PROCÈS ACT UP : RELAXE CONFIRMÉE, UN JUGEMENT SCANDALEUX DE LA COUR D’APPEL
Ce mercredi 1er juin, la Cour d’Appel de Paris a confirmé le jugement de première instance relaxant le responsable du site de l’association Act Up à Paris pour un texte ahurissant rédigé par un collectif de« féministes, gouines, trans, bi-e-s, pédés, antifascistes, psychiatrisé-e-s, séropos, asexuel-le-s, queers, anormaux-ales, masochistes, poly(in)fidèles, hystériques, avortante-s, intersexes, enculé-e-s, putes, travs, pornographes, et autres combattantes » resté anonyme, qui s’achevait sur un appel au meurtre caractérisé visant les catholiques et autres opposants manifestant alors (nous étions à l’automne 2012) contre la loi Taubira : « NOUS NE QUÉMANDONS PAS LES PLEINS DROITS QUI NOUS REVIENNENT. NOUS NE TENDRONS NI LA MAIN NI L’AUTRE JOUE : PRÉPARONS LES PLANCHES ET LES CLOUS ! ». Dès qu’elle en avait eu connaissance, l’AGRIF avait déposé plainte pour incitation au meurtre et provocation à la haine et à la discrimination, dont le reste de ce texte psychiatriquement affolant est rempli.
Les jugements de première instance et d’appel ont donc considéré qu’il n’y avait pas matière à condamnation. Pour la justice française, il est donc licite de provoquer au meurtre de chrétiens, suivant la méthode d’exécution sadique employée par la Rome antique pour éliminer, avec un luxe de lente cruauté, les indésirables. Jésus, bien sûr, dont l’historicité de la crucifixion ne fait aucun doute, mais des milliers d’autres, insurgés des provinces conquises ou chrétiens martyrisés, jusqu’à nos jours avec les abominations de l’Etat Islamique. D’ailleurs, nous dit le jugement confirmé en appel, dont nous citons ci-après les hallucinants propos, il ne s’agit même pas d’une incitation au meurtre par crucifixion, mais d’une « interprétation subjective de l’AGRIF », et même d’une légitime « intention de se défendre » du groupe LGBT auteur du texte, au cas où il aurait été victime de « nouvelles attaques homophobes » lors de ces manifestations. Aussi est-il licite de provoquer à la haine contre les chrétiens et les opposants au « mariage » homosexuel, puisque ce ne sont que « des catholiques intégristes et des groupes de droite extrême » et donc pas les catholiques dans leur intégralité.
Le tribunal prend ainsi fait et cause pour ce collectif de pervers et d’anormaux revendiqués, au sens où le philosophe Michel Foucault concevait la subversion de la société par l’anormalité, accusant l’AGRIF de subjectivité alors que la mauvaise foi dont il fait preuve pour donner à la phrase « sortons les planches et les clous » un sens inoffensif autre que son sens manifeste, cette mauvaise foi a de quoi faire mugir les constellations, eût dit Léon Bloy qui leur eût réservé quelques marques de son plus brûlant mépris. L’inversion accusatoire et l’iniquité sont les armes de magistrats idéologisés, qui n’ont aucun scrupule à légitimer les appels à la violence, dans la lignée d’un Sartre (« il faut tuer : abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre », préface aux Damnés de la Terre de Franz Fanon, Ed. Maspéro, 1961), d’un Aragon chantant le « GuéPéou nécessaire de France », et de tous les tenants de la violence révolutionnaire et épuratrice, de la violence toujours légitime quand elle est du côté du Progrès, du Sens de l’Histoire, des Avancées vers l’Egalité, et autres articles du programme totalitaire.
L’AGRIF, consciente de son devoir impérieux de poursuivre le combat pour la défense de l’identité française et chrétienne et pour la Vérité et la Justice, continuera, malgré ces iniques déconvenues judiciaires, à défendre les chrétiens quelle que soit leur origine ou Église, attaqués parce qu’ils sont chrétiens et les Français attaqués parce qu’ils sont Français, quelle que soit leur race et leur religion.
Pierre Henri, Pôle Communication AGRIF