En ce jour où Teresa de Calcutta est canonisée, nous avons eu une magnifique messe devant Sainte-Rita murée. Si je peux essayer de caractériser cet instant, je dirais que malgré la beauté des chants, dont je remercie Kerim, Sophia et Morgane, ainsi que leurs amis, ce qui a caractérisé cette messe c’est le silence, un silence qui n’est pas vide, un silence qui est un appel, un appel au bien, un appel à l’élévation spirituelle dans un monde consacré au calcul et à la rentabilité. Sainte Rita continue. La communauté de Sainte-Rita recueillie et plus nombreuse que jamais devant l’édifice est un signe, le signe de la puissance de l’Esprit, qui, comme dit saint Paul dans l’extraordinaire épître d’aujourd’hui, « agit en nous infiniment au-delà de ce que nous demandons et de ce que nous pouvons concevoir ». Nous voulons faire ? Nous voulons agir ? Agissons en lui. Laissons le faire en nous, il nous mènera, tous, plus loin, bien plus loin que nous ne l’imaginons. C’est le mystère de la fécondité de l’Esprit, expérimenté par sainte Thérèse de Calcutta, dont la charité est encore agissante vingt ans après sa mort.