Mort de Fidel Castro
publié dans regards sur le monde le 29 novembre 2016
Fidel Castro, qui a été fidèle à l’oppression et à la dictature communiste, est mort.
Dans ce monde où les valeurs sont inversées, où le bien devient mal et le mal est un bien, il a reçu un hommage international mais aussi pontifical. Le dictateur communiste, l’oppresseur des pauvres et de l’Église catholique, le tyran sanguinaire a eu droit aux louanges bergogliennes. Le monde à l’envers et l’envers de la vérité !
Le pape François s’est empressé, à l’annonce du décès, d’écrire une lettre de condoléances où il témoigne de sa douleur à Raoul Castro, le frère de Fidel :
« En apprenant la triste nouvelle de la disparition de votre cher frère, l’excellentissime signor Fidel Alejandro Castro Ruz, ex-président du Conseil d’État et du gouvernement de la République de Cuba, je fais part de mes sentiments de douleur à Votre excellence et aux autres familiers du défunt dignitaire, ainsi qu’au gouvernement et au peuple de la nation bien-aimée. »
Il assure également Raoul Castro de ses prières au Seigneur pour le repos de Fidel et confie tout le peuple cubain à la maternelle intercession de Notre Dame de la Charité de Cobre, patronne du pays.
Bien qu’il faille certainement, pour le Vatican, respecter un protocole diplomatique, la bien-pensance de François dans cette lettre n’a vraiment pas de limites : il en arrive à pleurer la mort d’un tyran communiste sanguinaire ! Attitude publique qui manifeste une adéquation de Jorge Maria Bergoglio avec la pensée unique planétaire qui impose une image idyllique de l’idéologie prolétarienne socialo-marxiste, symbole mensonger de la délivrance des pauvres, qu’elle ne fait pourtant qu’opprimer encore davantage : les cadavres qui jonchent la route des révolutionnaires rouges sont là pour démontrer l’échec des idéaux pseudo-humanistes de l’Internationale socialiste, version cubaine ou soviétique. Cadavres que François, porté par cette illusion d’affranchissement révolutionnaire au profit des plus pauvres, ne voit pas !
Cependant un chœur de voix dissonantes dans ce chorus des bien-pensants, faux philantropes et vrais socialistes, s’est levé : celui des exilés, des fugitifs, du petit peuple catholique, des boat-people cubains, des opposants au dictateur communiste qui ont fêté joyeusement, dans le monde entier, sa mort comme une délivrance !
La mort de Castro n’a pas seulement déchaînée la sempiternel rhétorique de circonstances, les louanges abusives et scandaleuses envers le Lider maximo et la révolution cubaine, les éloges des conformistes à la mémoire courte dominée par le politiquement correct soumis à la propagande gauchiste. Il y a aussi ceux qui se souviennent de ce dont tout le monde est au courant mais qu’on feint d’ignorer : c’était un dictateur terrible, il a opprimé son peuple, il a réprimé dans le sang les révoltes et les oppositions, il a incarcéré les adversaires…
« Mort Fidel Castro, un dictateur en moins. La pitié chrétienne est pour tous. Mais avec tous les morts qu’il avait sur la conscience, je ne pleure pas. Liberté »
a commenté froidement Matteo Salvini chef du parti identitaire italien, La ligue du Nord.
Francesco Storace, autre membre de la droite identitaire et anticommuniste italienne y va aussi de son commentaire lucide :
« Je m’en fiche de la mort d’un assassin comme Fidel Castro. »
« Fidel Castro, est mort. C’était un dictateur et un tyran. Une pensée pour les femmes et les hommes qui ont été contraints à cause de lui et de son régime à la prison, à la mort, à l’exil, « coupables » seulement d’être des dissidents politiques ou religieux »
écrit le député italien des Conservateurs et Réformateurs Daniele Capezzone.
Donald Trump également a rappelé la vérité sur Fidel Castro :
« Aujourd’hui disparaît un dictateur brutal qui a opprimé son peuple pendant presque six décennies. Pendant que Cuba reste une île totalitaire, j’ai l’espoir que la journée d’aujourd’hui soit le début de son éloignement des horreurs supportées trop longtemps et d’un futur dans lequel le magnifique peuple cubain puisse vivre finalement dans la liberté qu’il mérite. Bien que les tragédies, les morts et la douleur causées par Fidel Castro ne peuvent être effacées, notre administration fera tout son possible pour garantir au peuple cubain qu’il puisse finalement commencer son chemin vers la prospérité et la liberté. Je m’unis aux nombreux américo-cubains qui m’ont tellement soutenu pendant ma campagne. »
Ces commentaires lucides qui proclament la vérité brute sur la tyrannie castriste sont aux antipodes « des sentiments de douleur » du pape François dont la tristesse affichée et affirmée apparaît comme une offense et une indifférence envers les victimes de Fidel Castro !
Fidel Castro est mort… et c’est tant mieux pour le peuple cubain, nous le disons haut et fort !
Francesca de Villasmundo