Marlène Schiappa
publié dans regards sur le monde le 29 mai 2017
Une inquiétante secrétaire d’Etat
Comme elle a été nommée à un poste devenu subalterne sous la gauche, on n’a guère prêté attention à elle lors de la constitution du nouveau gouvernement. Il s’agit de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat.
C’est pourtant une femme inquiétante encore plus dangereuse pour les valeurs familiales que celles qui l’ont pré- cédée à un poste semblable.
D’abord à la tête d’un sous-ministère intitulé « des Familles, de l’enfance, et des Droits des femmes » elle a, peu de temps après, fait disparaître les femmes et l’enfance pour devenir secrétaire d’Etat « à l’Egalité des hommes et des femmes. » Cela vous signe déjà une orientation ! Mais des féministes ont réussi, en poussant le bouchon, à critiquer cet intitulé au motif que les hommes passaient avant les femmes !
Quelques citations de cette femme qui, il est vrai, annonce la couleur, en révélant qu’elle est membre de la libre pensée, le plus sectaire et le plus farouche mouvement antireligieux et antichrétien qui, naguère, patronnait un torchon intitulé « La calotte ». Elle est bien la fille de son papa, Jean-Marc Schiappa, président de l’Institut de recherche et d’étude de la libre-pensée, lié à la Fédération de la Libre pensée, il collabore au mensuel de cette dernière La Raison.
On ne s’étonnera donc pas de ses prises de position, contre la famille, contre la religion (mais pas toutes !) En 2015, accueillant la Ligue des droits de l’homme dans la ville du Mans, dont elle était l’élue, elle la saluait en ces termes : « Elles ne sont pas si nombreuses, par les temps qui courent, les organisations qui affirment leur combat contre le cléricalisme, les cléricalismes, la doctrine sociale de l’Eglise ! » Elle terminait son discours par un très maçonnique « salut et fraternité ! » Toujours dans la Sarthe, elle faisait voter une motion par la section de la Libre pensée locale se terminant ainsi : elle « invite tous les défenseurs de la laïcité de l’école et de l’Etat à participer à la manifestation organisée par la Libre Pensée le samedi 5 décembre 2015, à Paris, pour exiger l’abrogation de la loi Debré. » Pour ce qui est de la famille : « La famille n’existe pas en tant que telle. Les familles sont plurielles, différentes, variées, riches… » Le 20 octobre dernier, devant la Fondation Jean-Jaurès, elle expliquait : « On dit que le fé- minisme a réussi à s’émanciper du joug religieux et du joug de l’Eglise catholique, je pense que ce n’est pas vrai. » En juillet 2014, elle publie sur le Huffington Post une tribune en réponse au premier ministre « Non, cher Manuel Valls, les quartiers populaires ne sont pas antisémites », dans lequel elle se dit contre l’interdiction du voile islamique pour les mères accompagnant les sorties scolaires. Dans une interview à Elle, elle précisait sa pensée : «Interdire aux femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires de leurs enfants relève ni plus ni moins de l’islamophobie. On le voit, son hostilité à la religion épargne l’islam dans sa version la plus excessive ! Dans une vidéo pour la fondation Jean-Jaurès, de septembre 2016, qui est un compte-rendu d’une journée de séminaire collectif sur la laïcité et les droits des femmes, elle s’oppose à la diffusion de la messe sur France 2 : « La diffusion sur France Télévisions – qui est une télévision publique financée en très grande partie par l’argent public – des messes et différents programmes religieux (…) est une infraction à la laïcité (…). C’est de la théologie et c’est finalement la promotion du fait religieux et de l’oppression des femmes. » Mais il y a autre chose de peu reluisant sur le plan de la moralité publique : elle a expliqué aux femmes enceintes comment frauder la sécurité sociale en obtenant un prolongement de leur congé de maternité légal dans son livre Maman travaille. Quelques-uns de ses conseils : « Faites-vous moche, ne vous lavez pas, ne vous parfumez pas… » ; « Pendant que vous parlez, toussez, rongez vos ongles, touchez, votre visage, prenez l’air traumatisé » ; « Ne souriez en aucun cas », etc. Conclusion de ce mode d’emploi pour voler la sécurité sociale : « Quel intérêt de simuler des maux de tête, des nausées, une dépression ? L’idée est de vous faire arrêter le plus vite possible et le plus longtemps possible. » Notre idée, c’est de débarquer cette femme indigne du gouvernement le plus rapidement possible !
(Source Bulletin d’André Noêl n° 2519)