Réalisme politique
publié dans regards sur le monde le 3 février 2018
Les réseaux du pouvoir oligarchique – Conférence d’Ivan Blot
| IVAN BLOT
Le mardi 13 février à 19h, les associations Démocratie Directe et Institut Neo Socratique organisent, à l’association « Dialogue Franco-Russe » (120, Champs-Elysées 75008 Paris), le 6e événement du cycle « Vers une nouvelle lutte des classes ? »
Ivan Blot présentera cette conférence intitulée « Les réseaux du pouvoir oligarchique » et expliquera notamment les termes OLIGPOL (oligarchie politique), OLIGMI (oligarchie des minorités), OLIGFI (oligarchie financière) et OLIGPROP (oligarchie de la propagande). En attendant cette conférence, découvrez le texte d’invitation d’Ivan Blot.
Structure du système oligarchique
La classe dirigeante bourgeoise est un pouvoir stable. Il est structuré en réseaux autour de quatre pôles complémentaires. Le premier pôle est celui de l’oligarchie politique, structuré autour du pouvoir politique, des partis et de la haute administration. On pourrait désigner ce premier ensemble de réseaux par l’acronyme : OLIGPOL (oligarchie politique au sens large). Oligpol se prétend démocratique alors qu’il s’agit d’un pouvoir oligarchique. Le référendum est inutilisé parce qu’il donne la parole à tout le peuple. Il est démocratique. Les élections sont organisées de façon oligarchique. Essayez de vous faire élire sans l’étiquette d’un grand parti ! Or l’investiture, attribution de l’étiquette, est contrôlée par de petits comités internes. Le pouvoir lui-même, quotidien, est dans les mains des directeurs des administrations centrales et certainement pas des parlementaires, lesquels jouent un rôle marginal. Toute cette oligarchie craint le peuple et ne veut pas entendre parler de la démocratie directe authentique.
Le deuxième pôle est constitué par les dirigeants des minorités organisées pour faire échec à la majorité du peuple. On pourrait appeler ce réseau : OLIGMI, oligarchie des minorités. Il en existe deux sortes, les oligarchies ethniques, comme le CRAN (comité représentatif des associations noires) ou le CRIF (comité représentatif des institutions juives de France). Il y a aussi le conseil français du culte musulman (CFCM), qui, à la différence des deux premiers, est une émanation de l’Etat. Il y a aussi les organisations liées à des idéologies. C’est le cas des loges maçonniques, des associations de soutien aux sans papiers, des associations antiracistes, féministes, syndicales. Leur existence est légitime dans un pays de libertés mais elles cherchent souvent à gouverner ou à influencer le Gouvernement contre la majorité du pays. Elles peuvent, en s’appuyant sur le pouvoir politique et les médias, imposer des législations privilégiées pour leurs mandants comme le mariage des homosexuels où le peuple n’a pas eu le droit de se prononcer.
Le troisième pôle est celui des finances et du très grand patronat. Sa dimension mondialiste lui est inhérente. Ce pôle défend ses intérêts financiers et économiques propres au détriment des autres acteurs sociaux, PME, artisans, salariés, familles, jeunesse, retraités Son action s’exerce de façon anonyme ou par l’intermédiaire de groupes de pression officiels (les « lobbies »). On pEut l’appeler OLIGFI (oligarchie financière).
Le quatrième pôle est celui qui contrôle l’idéologie de l’espace public et il est composé de juristes, souvent retranchés dans les Cours et Tribunaux, et des journalistes et dirigeants des medias. On pourrait l’appeler « OLIGPROP », oligarchie de la propagande, dont le cœur est l’idéologie des droits de l’homme, instrumentalisée fréquemment contre la majorité démocratique.
Evolution du système
Les alliances entre les quatre pôles font partie de la vie quotidienne. Par exemple, un président et son gouvernement veulent freiner l’immigration. Les médias et les tribunaux vont se déchainer contre les réformes proposées. Les minorités vont donner de la voix, peut-être dans la rue, le grand patronat va faire savoir son opposition, au nom de valeurs morales mais en réalité pour servir des intérêts peu avouables ; Le président oligarque, qui ne veut surtout pas utiliser le référendum contre ces féodalités oligarchiques, capitule.
Le pouvoir des différents réseaux évolue dans le temps. Le pouvoir politique a une image dégradée mais le pouvoir anonyme des hauts fonctionnaires reste intact. Le pouvoir des minorités augmente sauf si la minorité n’est pas portée par le pouvoir idéologique du moment (famille, syndicats, Eglises, armée par exemple). L’influence des médias est de plus en plus contestée par celle des réseaux sociaux mais les pouvoirs des juges sont sans cesse renforcés au détriment du pouvoir démocratique et des forces de l’ordre.
Globalement, tous ces réseaux ont tout de même une faiblesse qui s’aggrave : ils sont très minoritaires et la majorité affirme son indépendance et son idéologie propre. C’est pourquoi, comme l’explique le sociologue Guilluy, les dirigeants ont un besoin impératif de décrédibiliser, de calomnier le peuple et ses représentants. Le peuple est rétrograde, inculte, raciste, inhumain. Les réseaux dirigeants vont développer une idéologie dans ce sens, hostile aux intérêts du peuple. Le pouvoir politique s’appuie sur les minorités organisées et subventionnées ainsi que sur les médias et les tribunaux. Les appareils répressifs et de propagande des quatre réseaux oligarchiques (oligpol, oligmin, oligfi et oligprop) jouent leurs partitions bien rodées. Le plus grand danger pour ce système oligarchique reste aujourd’hui le suffrage universel.
Amitiés et au 13 février !
Ivan Blot
31 janvier 2018
(Source : Polemia)
Ivan Blot
categories: POLITIQUEtags: CONFÉRENCE, DÉMOCRATIE DIRECTE, INSTITUT NÉO SO