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Entraide et Tradition

Un chose gravissime

publié dans nouvelles de chrétienté le 15 avril 2020


“Vicaire du Christ”, un simple “titre historique” pour le pape François ? Mgr Carlo Maria Viganò réagit. Fort…

 

Voici en exclusivité une nouvelle lettre de Mgr Carlo Maria Viganò à propos de l’étrange présentation du pape François dans la dernière édition de l’Annuaire pontifical, publiée le 25 mars. C’est un texte dur, que je vous laisse découvrir tel qu’il est, comme un document qui marque et commente un fait en soi extraordinaire, qui a déjà provoqué de multiples réactions d’incompréhension au moins, quand ce n’est pas d’indignation.

La présentation du pape François dans cette édition de l’Annuaire pontifical rompt avec la tradition d’une manière hautement symbolique, reléguant ses titres de Vicaire du Christ (et les autres) en deuxième partie de page sous les mots en petits caractères italiques : « Titres historiques ». La fonction pontificale y semble ramenée à la personne de « Jorge Maria Bergoglio », présenté principalement comme « Pasteur universel de l’Eglise », tandis que cette page ne comporte même pas la mention de son nom de pape, François. La page précédente porte ces seuls mots : « Francesco, vescovo di Roma » (évêque de Rome).

Le blog d’Yves Daoudal donne les détails et les images : c’est par là.

Voici la lettre de Mgr Carlo Maria Viganò, in extenso, telle qu’elle m’est parvenue en langue française. Elle est choquante, terrible. Excessive ? Nous vivons un temps de désert et d’abandon, d’églises fermées, d’absence de messes et de refus des sacrements aux fidèles. Cette lettre est en tout cas un document, une pièce dont l’histoire tiendra compte. – J.S.

*
 « TU L’AS DIT »
« En vérité je vous le dis, l’un de vous me trahira. »
Fort attristés, chacun d’eux se mit à lui dire :
« Serait-ce moi, Seigneur ? » Jésus répondit :
« Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, celui-là me trahira.
Le Fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ;
mais malheur à cet homme par qui le Fils de l’homme est livré !
Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître. »
À son tour, Judas, celui qui allait le livrer, lui demanda :
« Maître, serait-ce moi ? »
Jésus lui répondit : « Tu l’as dit ».
«
Mt 26, 20-25



Le 25 mars dernier a été publié l’Annuaire pontifical 2020, avec une véritable nouveauté. On dirait un petit détail typographique, dans la partie dédiée au Pontife régnant, mais ce n’est pas le cas. Jusqu’à l’année dernière, en effet, les titres de François étaient répertoriés en haut de la page, en commençant par « Vicaire du Christ », « Successeur du Prince des Apôtres » etc., se terminant par le nom séculier et une très courte biographie.
Dans la nouvelle édition, en revanche, le nom séculier JORGE MARIO BERGOGLIO se démarque, suivi de la biographie, de la date de son élection et du début du « ministère de Pasteur universel de l’Église ». Tous les titres du Pontife Romain sont alors séparés par un trait sous la mention « Titres historiques », comme s’ils ne faisaient plus partie intégrante du Munus Petrinum qui légitime l’autorité reconnue au Pape par l’Église.
Ce changement dans la présentation et le contenu d’un texte officiel de l’Église catholique ne peut être ignoré, ni imputé à un geste d’humilité de François, qui d’ailleurs n’est pas compatible avec son nom bien mis en lettres capitales. Il semble plutôt qu’on puisse y voir l’admission – passée sous silence – d’une sorte d’usurpation, où celui qui règne n’est pas le « Servus servorum Dei », mais la personne de Jorge Mario Bergoglio, qui a officiellement nié être le Vicaire du Christ, le Successeur du Prince des Apôtres et le Souverain Pontife, comme si ces titres n’étaient que des clinquants dérangeants du passé : des « titres historiques », justement.
Un geste presque provocateur – dirait-on – dans lequel François transcende tous les titres ; pire encore : une mutation officielle de la Papauté elle-même, avec laquelle François ne se reconnaît plus comme gardien, mais devient maître de l’Église, libre de la démolir de l’intérieur sans avoir à répondre à personne. Bref, un tyran.
La portée de cet acte très grave ne peut échapper aux Pasteurs ni aux fidèles, un acte par lequel le doux Christ sur terre – comme sainte Catherine de Sienne appelait le Pape – s’affranchit de son rôle de Vicaire pour se proclamer, dans un délire d’orgueil, monarque absolu, y compris face au Christ.
Nous approchons des jours sacrés de la Passion du Sauveur, qui commence dans le Cénacle avec la trahison de l’un des Douze ; il est légitime de se demander si les paroles condescendantes avec lesquelles Bergoglio, le 16 juin 2016, a essayé de réhabiliter Judas n’étaient pas une tentative maladroite de se disculper lui-même.
Cette pensée effrayante est ultérieurement confirmée par la terrible décision d’interdire à la Catholicité les célébrations de la Très Sainte Pâque, pour la première fois après deux mille ans depuis la Résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ.
« Le Fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui ;
mais malheur à cet homme par qui le Fils de l’homme est livré ! » (Mt 26, 24)
+ Carlo Maria Viganò, Archevêque

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