Georges SOROS
publié dans regards sur le monde le 29 août 2020
George Soros, qui vient d’avoir 90 ans s’est entretenu longuement avec un journaliste de Repubblica. Luca Volontè rappelle à ceux qui l’ignoreraient qui est Soros, et ce qu’il finance à travers ses fondations. Ne parlons même plus de complotisme! Quiconque a un simple aperçu de ses activités ne peut plus écouter les nouvelles de la même façon.
Dans son avant dernier livre « J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu » (démystification impitoyable et soigneusement documentée des mensonges sur lesquelles repose la construction européenne, notamment le mythe des « pères fondateurs », Jean Monnet et… Robert Schumann, en réalité financés par les Etats-Unis), Philippe de Villiers consacre un chapitre entier au crocodile hongrois, qu’il appelle « Le fils spirituel » (de Monnet!!).
Il y relate une conversation avec le premier ministre hongrois Viktor Orban (sur lequel il ne tarit pas pas d’éloges) au cours de laquelle il confie à son hôte son intention d’écrire sur Soros. Viktor Orban lui répond:
« Vous êtes sûr? Personne n’ose… Prenez soin de vous« .
Eh bien Soros ne se gêne absolument pas pour étaler ses intentions, sûr qu’il est d’avoir raion. Pour ses 90 ans, il s’est entretenu longuement avec un journaliste de Repubblica. L’interview est traduite en français sur le site de l’Obs. Pour ceux qui ont le courage de se plonger dans ce marécage, c’est ici.
Les « maîtres du monde ». George Soros a 90 ans
Luca Volontè
La NBQ
25 août 2020
Ma traduction
George Soros a eu 90 ans. Combien et quels sont les investissements du philanthrope libéral qui finance la gauche aux États-Unis et en Europe, en promouvant une « justice juste », avec des procureurs à son goût élus aux États-Unis et tous les « nouveaux droits », à commencer par l’avortement, le mariage gay et l’antiracisme militant. Ses ennemis? Trump, bien sûr. Mais aussi Salvini, Meloni, Orban, Kaczynski…
Ces jours-ci, le financier milliardaire George Soros a fêté son 90e anniversaire. C’est un chiffre important, mais il est rendu insignifiant par un autre chiffre concernant Soros : 708 millions de dollars « donnés » rien qu’aux États-Unis. C’est l’argent que ses deux principales fondations ont versé rien qu’en 2018 (la dernière année publiée). Un grand homme, le grand philanthrope et bienfaiteur de l’humanité, des derniers, des minorités, de la société ouverte.
Cette année 2020, le budget de la seule « OpenSocietyFoundations » est de 1,2 milliard de dollars. Dans un entretien avec l’Italien Mario Calvo-Platero de Repubblica , le magnat et bienveillant « maître du monde » a réitéré ses bonnes intentions et confessé toute son aversion pour ses ennemis.
Avant tout, un engagement très fort pour vaincre Trump (décrit comme l’homme qui peut faire s’effondrer la démocratie américaine elle-même). Ce n’est pas une coïncidence si Soros a dépensé autant d’argent ces dernières années, dans le seul but de saper la présidence de Trump par toutes sortes d’actions. Aide aux mères célibataires, familles naturelles en difficulté, écoles privées? Zéro. La plupart des fonds sont par contre allés à des groupes politisés tels que Planned Parenthood, pour la libéralisation totale de l’avortement ; l’Aclu (association des libertés civiles) qui s’est maintenant répandue dans le monde entier, les droits Lgbti+, etc.
En plus des 708 millions de dollars de dons « caritatifs » de Soros aux États-Unis, il y a les millions qu’il donne à son principal outil de lobbying, l’Open Society Policy Center, qui, comme le note Influence Watch, était en 2019 la deuxième source de lobbying fédéral du pays, plus importante que les groupes de lobbying des industries pharmaceutiques ou manufacturières américaines. Les grandes entreprises ne peuvent que regarder avec envie lorsqu’elles voient la fortune que l’empire Soros dépense pour les lobbyistes à Washington. En réalité, le groupe de Soros a triplé la pression exercée par des lobbyistes du calibre d’Amazon, Boeing et Lockheed.
Comme son anniversaire nous le rappelle, Soros lui-même ne vivra pas éternellement. Mais même après sa disparition, les dizaines de milliards de dollars qu’il a investis dans ses philanthropies, et les investissements de ses enfants dans des dons politisés, signifient que son influence massive sur la politique américaine et mondiale se poursuivra à long terme. Ses objectifs comprennent le « nettoyage » de la corruption dans le journalisme |!!!], dans l’industrie pharmaceutique et dans le domaine juridique qui, selon lui, découle de la recherche du profit. (On ne sait pas très bien pourquoi la propre recherche du profit de Soros l’a préservé de la même maladie de la corruption).
Au total, entre 2000 et 2018, les fondations Soros ont dépensé près de 8,9 milliards de dollars. Rien que cette année, elles consacreront 220 millions de dollars à la « justice raciale » aux États-Unis. Un combat pour une justice juste? Il y a beaucoup de doutes et d’ombres. Dans le cadre des concours pour l’élection des procureurs locaux de 2015 à 2019, Soros a dépensé au moins 17 millions de dollars pour soutenir ses candidats préférés dans des États comme la Pennsylvanie, la Virginie et l’Arizona – des champs de bataille clés pour les sièges, les votes et les gouverneurs démocrates. Cette année, aux États-Unis, Soros et ses fondations dépenseront 28 millions, soit un tiers des 74 millions qu’elles donneront dans le monde, pour établir son « idée de justice juste ».
Nous parlions de ses ennemis acharnés, ou comme il les décrit, des politiciens très dangereux qui mettent en péril la démocratie et la société libérale même en Europe, où pour 2020 il n’a alloué que 92,9 millions d’investissements philanthropiques (dons). Il s’agit de Viktor Orbán en Hongrie et de Jaroslaw Kaczynski en Pologne, deux chefs d’État qui, depuis des années, encouragent la vie humaine, la croissance démographique et des mesures concrètes en faveur des familles naturelles, tout en défendant l’esprit et la culture chrétiens nationaux et européens.
Mais maintenant, son regard s’est tourné vers l’Italie: « ma plus grande préoccupation, c’est l’Italie. Un leader anti-européen très populaire, Matteo Salvini, gagnait du terrain jusqu’à ce qu’il surestime son succès et il a fait tomber le gouvernement. C’était une erreur fatale. Sa popularité est aujourd’hui en déclin. Mais en réalité, il a été remplacé par Giorgia Meloni des Fratelli d’Italia, qui est encore plus extrémiste ». Ainsi, outre Salvini, qui attirera l’attention de Soros jusqu’à sa mort politique, c’est maintenant au tour de Meloni, pro-vie et pro-famiille, qui défend farouchement les racines chrétiennes de sa patrie, d’être au centre des attentions bienveillantes du philanthrope et « maître du monde ».
Que ceux d’entre vous qui s’inquiètent de la mort future de Soros se tranquillisent, le monde est assuré de voir son engagement se poursuivre, puisque ses deux fils, Alexander et Jonathan, ont repris l’exemple de leur père. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, comme le disait le fondateur de l’ »Empire du Bien » : « Nous ne devons jamais oublier que la pluralité des points de vue est essentielle pour des sociétés ouvertes ».
Longue vie au bienfaiteur du monde, longue vie au spéculateur généreux et magnanime qui, après s’être enrichi avec l’argent qu’il nous a volé avec ses spéculations [ndt: en 1992, les spéculations de Soros avaient provoqué une crise financière en faisant sortir la livre, puis la lire et d’autres monnaies européennes du SME, cf. Le Monde], aujourd’hui, tel Robin des Bois nous rembourse! Dommage qu’il n’y ait pas grand chose de libéral dans sa vie et dans son idée de démocratie et de société ouverte, dans laquelle seuls ceux qui « se conforment » à ses idéaux (avortement, euthanasie, LGBTI+, éducation publique, immigration incontrôlée) se voient accorder des droits.
Pour les dissidents? Seulement les catacombes…