En cette fête de saint Rémy, il faut relire son Testament
publié dans regards sur le monde le 1 octobre 2020
–Nous donnons TOUS NOS POUVOIRS pour tout le Royaume de notre cher Fils spirituel Clovis, que par la grâce de Dieu vous avez converti avec toute sa Nation, par un apostolat et des miracles dignes du temps des Apôtres.
De ce testament, Saint Pie X disait le 13 décembre 1908 à l’Évêque d’Orléans, lors de la lecture du Décret de béatification de Jeanne d’Arc (Actes de Saint Pie X, t. V, pp. 204 et 205) :
–VOUS DIREZ AUX FRANÇAIS QU’ILS FASSENT LEUR TRESOR DES TESTAMENTS DE SAINT REMY, DE CHARLEMAGNE, ET DE SAINT-LOUIS, QUI SE RESUMENT DANS CES MOTS SI SOUVENT REPETES PAR L’HEROÏNE D’ORLEANS : VIVE LE CHRIST QUI EST ROI DE FRANCE ! A CE TITRE SEULEMENT LA FRANCE EST GRANDE PARMI LES NATIONS. A CETTE CLAUSE DIEU LA PROTEGERA ET LA FERA LIBRE ET GLORIEUSE. A CETTE CONDITION, ON POURRA LUI APPLIQUER CE QUI DANS LES LIVRES SAINTS EST DIT D’ISRAËL : QUE PERSONNE NE S’EST RENCONTRE QUI INSULTAT CE PEUPLE, SINON QUAND IL S’EST ELOIGNE DE DIEU…
Voici ce testament :
TEATAMENT DE SAINT REMY (v° siècle)
-Que le présent testament (Migne, t. 135, p. 60 à 68. Flodoard, Historia Remensis Ecclesiæ, lib. I. ch. XVIII (Testamentum ab ipso editum) que j’ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé, partout, envers et contre tous, par mes très chers fils, les Rois de France, par moi consacrés au Seigneur à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit. Qu’en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l’inviolabilité de sa durée. […] Mais par égard seulement pour cette race Royale qu’avec tous mes frères et co-évêques de la Germanie, de la Gaule et la de Neustrie, j’ai choisie délibérément pour régner jusqu’à la fin des temps, au sommet de la majesté Royale pour l’honneur de la Sainte Eglise et la défense des humbles. Par égard pour cette Race que j’ai baptisée, que j’ai reçue dans mes bras, ruisselante des eaux du baptême : cette Race que j’ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j’ai ointe de l’onction des Rois, par le Saint-Chrême du même Saint-Esprit, j’ai ordonné ce qui suit :
I° Malédictions.
Si un jour cette race Royale que j’ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses églises, les détruisait, les dévastait : que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims. Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves (Ainsi, à l’origine même de notre histoire, nous trouvons indiquée, comme frontière naturelle de notre pays, la rive gauche du Rhin) . Une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules. Si à la septième monition il persiste dans son crime, trêve à l’indulgence ! Place à la menace ! S’il est rebelle à tout, qu’il soit séparé du corps de l’Eglise, par la formule inspirée aux évêques par l’Esprit-Saint ; parce qu’il a persécuté l’indigent, le pauvre, au coeur contrit ; parce qu’il ne s’est point souvenu de la miséricorde ; parce qu’il a aimé la malédiction, elle lui arrivera, et n’a point voulu de la bénédiction, elle s’éloignera. Et tout ce que l’Eglise à l’habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les Eglises le chantent de ce Roi infidèle. Parce que le Seigneur a dit : « Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à Moi que vous l’avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c’est à Moi que vous ne l’avez pas fait » . Qu’à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot Royauté ! Que ses jours soient abrégés et qu’un autre reçoive sa Royauté ! Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu’ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au Prince coupable : que leurs jours soient abrégés et qu’un autre occupe leur siège.
II° Bénédictions.
Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race Royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son Royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu. Qu’aux bénédictions de l’Esprit-Saint déjà répandues sur la tête Royale s’ajoute la plénitude des bénédictions Divines. Que de cette Race sortent des Rois et des empereurs (Comme les Rois de France ont été fidèles ! Le nombre des couronnes que leur Race a portées est là pour le prouver ; la Race Royale de France a régné en effet en France, en Allemagne, en Hongrie, en Pologne, à Constantinople, en Espagne, à Naples, à Parme, en Sicile, au Portugal, en Autriche, au Brésil, etc…) qui, confirmés dans la Vérité et la Justice pour le présent et pour l’avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l’extension de la Sainte Eglise, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s’asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils règneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il.
L’authenticité indiscutable de ce document capital pour notre Histoire a été prouvée par l’Abbé Dessailly, de l’Académie de Reims, dans un ouvrage fondamental et décisif sur la question, L’AUTHENTICITE DU GRAND TESTAMENT DE SAINT REMY, publié au siècle dernier, chez Dumoulin, à Paris. Nous y renvoyons nos lecteurs .
Ce testament signé du grand Évêque le fut également par six autres Évêques et d’autres Prêtres. Trois de ces Évêques sont réputés pour leur Sainteté : Saint Vedast, Évêque d’Arras, Saint Médard, Évêque de Noyon, Saint Loup, Évêque de Soissons. Ils le signèrent sous la formule suivante :
–X…. Évêque. Celui que mon Père Rémy a maudit, je le maudis, celui qu’il a béni, je le bénis. Et j’ai signé…
Et Baronius, le savant Cardinal (César Baronius : Annales t. VI, Bibl. Nation. H. 106, p. 635 et 636), après onze siècles d’expérience, de constater :
–Malgré les crimes de ses Rois, le Royaume de France n’est jamais passé sous une domination étrangère et le peuple Français n’a jamais été réduit à servir d’autres Peuples. C’est cela qui a été accordé par une promesse Divine, aux prières de Saint Remy, suivant la parole de David (Ps. 88) : » Si Mes Fils abandonnent Ma loi, s’ils ne marchent point dans la voie de Mes Jugements, s’ils profanent Mes justices et ne gardent point Mes commandements, Je visiterai leurs iniquités avec la verge et leurs péchés avec le fouet… MAIS JE N’ELOIGNERAI JAMAIS DE CE PEUPLE MA MISERICORDE » .
En lisant le Testament de Saint Remy, ne croirait-on pas entendre Moïse sur le Mont Nebo (Jordanie) :
–Voici que je vous mets aujourd’hui devant les yeux la bénédiction et la malédiction. La bénédiction, si vous obéissez aux Commandements du Seigneur votre Dieu, que je vous prescris aujourd’hui ; la malédiction, si vous n’obéissez point à ces mêmes commandements et vous retirez du chemin que je vous montre maintenant (Deut. XI, 26-30) …
Vous l’aurez compris : aujourd’hui que la France s’est écarté de sa Mission Divine, nous vivons sous malédictions…
Mais c’est la République qui va dans le mur, pas la France. Le Roi, c’est la présence du Sacré dans le pouvoir, la continuité de la France, les destin national incarné par un Souverain indépendantdes caprices du suffrage universel et du diktat des banques et de la haute finance internationale !
Le B.A.BA du Royalisme: la Grâce Divine qui fait les Rois de France échappe au pouvoir des hommes, elle ne peut être interrompue et elle est éternellement transmissible à ceux que Dieu a choisi. Elle ne l’a jamais été interrompue et elle ne le sera jamais. On peut décapiter les Rois, les exiler, les oublier, la Grâce Divine court toujours, comme un torrent impétueux dont les effets s’accumulent !
Gardons l’assurance du Salut miraculeux de la France par le retour de la Royauté Très Chrétienne restaurée par un GRAND MONARQUE Français, Catholique d’une grande élévation de sentiments, tel un Chevalier de Malte au service des indigents, qui présentement est un Roi caché, Roi Blanc, Roi du Miracle tenu Providentiellement en réserve pour la régénération future de la France et qui mène dans l’attente une vie retirée et pénitente.
La France, redevenue par sa Royauté la Fille Aînée de l’Eglise et l’Educatrice des Peuples, retrouvera ses Bénédictions…
Hervé J. VOLTO, CJA
A lire : Marquis de la Franquerie, La Mission Divine de la France (Ed. Sainte Jeanne d’Arc).