Le livre de Mgr Schneider
publié dans nouvelles de chrétienté le 6 octobre 2020
Recension du dernier livre de Mgr Schneider
Les éditions Contretemps font paraître la traduction française du livre de Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Noursoultan – nouveau nom d’Astana – au Kazakhstan, Christus vincit. Le triomphe du Christ sur les ténèbres de notre temps, publié l’an dernier aux Etats-Unis par Angelico Press.
L’ouvrage permet de mieux cerner la pensée de Mgr Schneider qui, depuis plusieurs années, se signale par son courage à dénoncer les erreurs contemporaines. En 20 chapitres et près de 400 pages, le prélat traite sans détour de la communion dans la main, du concile Vatican II, de la confusion doctrinale actuelle dans l’Eglise, de la Fraternité Saint-Pie X.
On trouvera également des chapitres consacrés à la franc-maçonnerie, au laïcisme, à l’islam, à la liberté religieuse et à l’indifférentisme religieux.
Mgr Schneider ne se contente pas d’offrir une critique des maux qui affligent l’Eglise, il suggère les réformes nécessaires à ses yeux pour que le Christ Roi soit remis à sa juste place dans la famille, la société et les institutions. Il indique également ce que doit être un évêque, et comment un futur pape pourrait redresser l’Eglise en nommant de bons pasteurs à la tête des diocèses.
Il donne de nombreux conseils spirituels et pratiques aux laïcs, aux jeunes et à leurs parents, car, malgré le constat dramatique qu’il dresse, Mgr Schneider affirme sa certitude du « triomphe du Christ sur les ténèbres de notre temps ». Il voit dans les petits, les sans-grade, les humbles, bien des raisons d’espérer : enfants innocents, époux fidèles, jeunes gens pieux et chastes, prêtres fidèles.
Ce qui frappe en particulier dans cet ouvrage, c’est la simplicité avec laquelle Mgr Schneider reconnaît avoir progressivement pris conscience du lien de causalité qui unit le Concile et la crise présente, celle-ci s’expliquant par les erreurs et ambiguïtés de celui-là.
S’il fallait émettre une réserve, elle porterait sur son insistance à vouloir un « accord » avec Rome pour la Fraternité, malgré le fait qu’il en perçoive certains inconvénients. Et aussi sur un reste d’attachement “formel” à la nouvelle messe, dont il ne voit pas assez la déformation profonde.
Ces réserves mises à part, il reste que les analyses de Mgr Schneider sont d’autant plus intéressantes qu’elles bénéficient d’une autorité épiscopale, et qu’elles peuvent faire progresser dans les esprits le combat de la tradition.
Mgr Athanasius Schneider, Christus vincit. Le triomphe du Christ sur les ténèbres de notre temps, traduction française de Jeanne Smits, Contretemps éd., 395 pages, 25 €.