L’affaire du rabbin à Notre-Dame révèle le visage de Mgr Vingt-Trois
publié dans flash infos le 26 mars 2010
Mercredi 24 mars 2010
L’affaire du rabbin à Notre-Dame révèle le visage de Mgr Vingt-Trois
Notre confrère Osservatore vaticano a relevé cette phrase du rabbin Krygier, prononcée dans la sacristie de la cathédrale Notre-Dame de Paris :
« Le concile [Vatican II] a été une vraie révolution : c’est la première fois dans l’histoire qu’une religion accepte de revoir ses fondamentaux pour abandonner tout triomphalisme et reconnaître une place à l’autre. Ce travail est tellement vital que laisser la place à ceux qui veulent le briser n’est acceptable en aucune façon. »
Et OV analyse :
« Si je comprends bien ce qu’il veut dire, nous serions « tenus » d’adopter l’herméneutique de rupture. Eh bien! désolé, Monsieur le rabbin, nous ne voyons pas comment nous pourrions abandonner nos « fondamentaux » (à commencer par ce fondamental-ci : que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu et qu’il n’est pas d’autre nom par lequel nous puissions être sauvés)… et nous ne voyons pas bien de quel droit vous exigez que nous options pour telle ou telle interprétation du dernier concile ou de la Tradition. Jusqu’à plus ample informé, c’est aux successeurs des Apôtres que nous nous en remettons pour cela ! »
Cette déclaration est effectivement contraire au discours du pape Benoît XVI à la Curie prononcé le 22 décembre 2005. Mais elle est certainement en phase avec la conception qu’a le Cardinal Vingt-Trois du Concile. Ou sinon, il faudrait qu’il vienne corriger cette énormité prononcée dans sa cathédrale par une personnalité qu’il a invitée. Car si ce que pense le rabbin n’est pas ce que pense le cardinal, alors il laisse régner le relativisme le plus complet dans son propre diocèse.
Nous avons rapporté le propos de Mgr Jérôme Beau, concernant les perturbateurs qui n’ont « aucun lien avec l’Église catholique ». A croire que le rabbin Krygier a plus de liens puisque sa venue dans la cathédrale est « tout à fait normale ».
C’est bien là le fond du débat. Si Concile Vatican II reconnaît une place à l’autre, c’est que l’autre n’est plus pour l’Eglise un homme à convertir à Jésus-Christ. Il a sa place en tant qu’autre. En revanche, les ennemis du relativisme n’ont pas leur place. La conception théologique du Concile Vatican II selon le Cardinal André Vingt-Trois est désormais éclaircie. Elle est contraire à la volonté des deux derniers papes.