Notes liturgiques pour le dimanche des Rameaux.
publié dans couvent saint-paul le 26 mars 2010
Notes liturgiques pour le dimanche des Rameaux.
Bénédiction, distribution et procession des rameaux et messe.
C’est par la bénédiction et la distribution des Rameaux d’oliviers et de palmiers que commence la Semaine Sainte.
Il faut en comprendre les symboles.
Ces branches de palmiers déposées par le peuple hébreux sur le chemin de Jésus entrant à Jérusalem, sa ville, symbole de la Cité Sainte, la Jérusalem céleste, marquent la victoire qui allait être remportée sur le prince de la mort.
Les palmiers : Souvenez vous du récit du livre de l’Exode, de la sortie du peuple hébreux de la terre d’Egypte. Sous la conduite de Moïse, ils vont au désert, traversent la Mer Rouge, « vinrent à Elim, où il y avait douze fontaines et soixante dix palmiers et ils campèrent auprès des eaux ». Ils purent en plein désert s’abreuver, eux et leurs bêtes. Tout cela manifeste la miséricorde de Dieu et sa toute puissance prenant, en sa miséricorde et en sa puissance, soin de son peuple. Ainsi de la Passion du Seigneur, source de vie où il fait bon s’abreuver comme la biche au fond du rocher.
Les branches d’oliviers : elles publient l’abondante effusion de la miséricorde divine. Souvenez-vous de la colombe de Noël lui annonçant par une branche d’olivier la fin du déluge et « la paix à la terre ».
Cette bénédiction des rameaux est suivie par leur distribution et en même temps on se souvient de l’entrée triomphale de NSJC à Jérusalem. Ce sont alors les acclamations par le peuple de la Royauté du Seigneur. Nous les reprendrons dans l’allégresse
L’Eglise veut se souvenir des acclamations du peuple juif en l’honneur de NSJC avant que de rappeler ses humiliations, ses souffrances en sa Très Sainte Passion et de s’y unir également dans une profonde dévotion. Nous entendrons alors le récit de la Passion de NSJC au cours de la messe.
Mais tout d’abord l’Eglise veut se rappeler et chanter les acclamations du peuple juif, la royauté de NSJC.
« Or, une foule nombreuse étendit ses vêtements sur le chemin ; d’autres coupaient des branches d’arbres et en jonchaient le chemin. Et les foules qui précédaient Jésus et celles qui le suivaient, criaient : Hosanna au fils de David ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! »
Et nous chanterons alors « le Pueri Hebraeorum portantes ramos olivarum, obviaverunt Domino », allèrent au devant du Seigneur acclamant et disant : « Hosanna au plus haut des cieux…Hosanna au Fils de David …Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur… Voici celui qui doit venir pour sauver son peuple. Il est notre salut et la Rédemption d’Israël », comme le disait déjà Zacharie et le prophète Simon. « Ne crains pas, fille de Sion, Voici ton Roi qui vient à toi assis sur le petit d’une ânesse ». « Salut, o Roi, Créateur du monde qui êtes venu pour nous racheter…Soyez béni, vous qui êtes venu dans l’abondance de votre miséricorde »
Ainsi les foules viennent avec des fleurs et des palmes au devant du Rédempteur et rendent un digne hommage à ce vainqueur triomphant…Ainsi publient –elles la grandeur du Fils de Dieu et l’air de Jérusalem, comme de Rolleboise retentit d’acclamations à la louange du Christ : « Hosanna au plus haut des cieux ».
« Gloire, louange et honneur soit à vous Christ-Roi, Rédempteur à qui la fleur de l’enfance chanta pieusement Hosanna ».
Suivra ensuite la procession. Qu’est-ce sinon ce cortège de Chrétiens qui, les palmes à la main et le chant de l’Hosanna sur les lèvres, acclament la royauté du Christ.
Cette année et j’en remercie Dieu, il sera composé de deux catéchumènes leurs enfants et leurs amis ainsi que des fidèles qui veulent s’associer, lors des fêtes de Pâques, à ce royal et glorieux triomphateur. « Faites Seigneur que ce cortège remporte la victoire sur le démon ».
C’est ce que représente la procession qui s’arrêtera, cette année, à la porte de l’Eglise. Quelques choristes auront pénétré à l’intérieur. Leur chant alterneront avec ceux du dehors. Le symbolisme est merveilleux : ce sont d’une part les « chœurs angéliques » et de l’autre les soldats du Christ, encore engagés dans la mêlée des combats, qui acclament tour à tour le Roi de gloire. Bientôt la porte s’ouvre après que le porte Croix y ait frappé trois fois avec la hampe de la Croix : ainsi la Croix de Jésus nous ouvre le ciel et la procession pénètrera dans l’Eglise, comme les élus entreront un jour avec le Christ dans la gloire éternelle.
Suivra alors la messe avec le récit de la Passion selon saint Mathieu.