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« Golias » et l’abbé Aulagier

« Golias » et l’abbé Aulagier

publié dans flash infos le 10 août 2010


On lit dans « Golias »:

AULAGNIER ET L’INSTITUT DU BON PASTEUR
Par Romano Libero

« Paul Aulagnier, comme le rappelle le site « Summorum Pontificum » peut à juste titre être présenté comme une « figure historique du traditionalisme français ». Il est actuellement desservant de l’Eglise Saint-Michel de Rolleboise dans le diocèse de Versailles.

De par le passé, il a exercé des fonctions très importantes au sein de la fraternité sacerdotale Saint Pie X. Cela s’explique en bonne part par son histoire. Né dans le Puy de Dôme, le 25 mai 1943, à Ambert, ce fils d’une famille de cinq enfants accomplit des études de droit que l’on dit brillantes à l’université de Clermont-Ferrand. Très proche de son évêque, Mgr Pierre de la Chanonie, lui aussi plutôt de tendance intégraliste ( vendéen promu à l’épiscopat par Mgr Antoine-Marie Cazaux, l’évêque de Vendée connu pour son ultra-conservatisme, déjà pour l’époque), il est envoyé au Séminaire Français de Rome où il forme un petit groupe très rétif face aux évolutions du Concile avec d’autres jeunes ecclésiastiques de sa tendance, à commencer par le futur cardinal Jean-Louis Tauran, qui évoluera par la suite.

C’est à cette occasion que Paul Aulagnier rencontre l’archevêque Marcel Lefebvre. Qui siège au Concile Vatican II en qualité de Supérieur Général des Spiritains. Les deux hommes sont sur la même longueur d’onde et sympathisant. Ordonné prêtre par Mgr Lefebvre le 17 octobre 1971, Paul Aulagnier est incardiné dans le diocèse de Clermont-Ferrand. On peut dire qui est à l’origine de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X. Et l’homme de confiance de Lefebvre. D’ailleurs il occupe les fonctions de supérieur du district de France entre 1976 et 1994.

Homme de relatif bon sens, visant juste, aux antipodes d’un extrémiste comme Williamson, il ne se rallie cependant pas à Rome, estimant qu’il fallait aussi des passerelles entre les Romains et la Fraternité. Mais au sein de cette dernière il est de plus en plus indépendant et dissident. Il entretient des relations régulières avec Gilles Wach, le fondateur de l’Institut du Christ Roi de Gricigliano. Et se rapproche de l’abbé Philippe Laguérie futur fondateur de l’Institut du Bon Pasteur. Il est exclu de la Fraternité en 2004, pour avoir soutenu l’accord conclu entre Rome et une fraternité lefebvriste brésilienne, avec un évêque à sa tête, Mgr Rangel. Avec Laguérie il fonde le Séminaire du Bon Pasteur de Courtalain, imposé à l’évêque de Chartres, Mgr Michel Pansard, qui ne fait pas beaucoup d’objections. Mais il refuse pour autant de rompre avec la Fraternité Saint Pie X, ou du moins certains de ses membres. Convaincu qu’il pratique ainsi une sorte d’oecuménisme sans oeillères. C’est en tout cas son point de vue.

On lui doit plusieurs livres et de nombreux articles pour défendre les idées qui sont les siennes. Forte personnalité, il souvent accusé de rouler surtout sinon seulement pour lui !

Comme le rapporte Summorum Pontificum, l’abbé Aulagnier a fait une déclaration dans laquelle il exprime sa situation canonique assez singulière : « Je ne regrette pas d’avoir contribué à la fondation de l’Institut. Mais je n’en suis pas membre canoniquement parlant, du moins, pas pour l’instant. Je veux rester dans le cadre de ma situation antérieure : être du diocèse de Clermont mis à la disposition de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Je ne suis pas une girouette. Mais mon “retour” dans la Fraternité Saint Pie X me semble aujourd’hui encore assez problématique. C’est une grande peine pour moi. »

Il exprime également certains regrets au sujet de l’Institut du Bon Pasteur. Qui expliquent sans doute qu’il n’y soit pas objectivement incardiné, au moins pour le moment : « « La seule ombre au tableau de l’Institut : il eut fallu que nous ayons « l’exemption juridique », ce que demandait Mgr Lefebvre dans sa lettre remise au cardinal Gagnon en novembre 1987, après sa visite canonique des œuvres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X et des œuvres proches. C’est ce qu’a pu obtenir Mgr Rangel pour la trentaine de prêtres de Mgr de Castro Mayer à Campos au Brésil. M l’abbé Laguérie, en rien canoniste, n’en comprenait pas l’importance. Il le regrette aujourd’hui devant les difficultés qu’il rencontre devant les évêques diocésains. Il nous faut leur accord explicite pour fonder. Mais les choses changeront peut-être plus tôt qu’on ne le pense. Le problème du nombre de prêtres va se faire terriblement sentir d’ici peu d’années. »

Sur ce point au moins, on ne peut lui donner tort !

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