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Entraide et Tradition

Solennité de la Présentation de Jésus au Temple et purification de ND

publié dans couvent saint-paul le 5 février 2011


5ème dimanche après l’Epiphanie.
Solennité de la Présentation de Jésus au Temple et purification de ND

Et le prophète Siméon prit l’enfant dans ses bras et bénit Dieu et dit : « Maintenant, Seigneur, vous laisserez votre serviteur s’en aller en paix puisque mes yeux ont vu le salut qui vient de vous, que vous avez préparé à la face de tous les peuples : Lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël votre peuple ».

MBCF, vous pouvez imaginer la joie de Siméon, le serviteur de Dieu, éclairé du Saint Eprit prenant dans ses bras l’enfant-Dieu. Ce fut une joie paisible. Mais cette joie s’exprima en une véritable profession de foi, en NSJC, « Lumière » qui luit au milieu des ténèbres, « Sauveur » préparé par Dieu à la face des peuples

Tout comme Siméon, nous aimerions, nous aussi, professer notre foi en NSJC.

Alors nous déclarons :
Que Jésus-Christ, celui qui est dans les mains de Siméon, est vrai homme, réellement l’un des nôtres, notre parent, notre frère, semblable à nous en toutes choses hormis le péché, issu d’Adam par Abraham et par le roi David, conçu de la toute pure Marie toujours vierge, conçu par l’opération du Saint Esprit et né à Bethléem comme l’Ecriture l’annonçait et comme l’histoire le confirma.

Mais nous déclarons aussi:
Que Jésus-Christ est tout autant le vrai Fils de Dieu engendré nécessairement et de toute éternité, consubstantiel au Père qui l’engendre, son égal en toutes choses, étant l’éclat de sa lumière, la splendeur de sa gloire ( Hb 1 3), l’image de sa bonté, partant vie de vie, lumière de lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu (Symbole de Nicée).

Nous déclarons de plus :
Que par une miséricorde ineffable, le Père, plein d’amour et de clémence et de justice, a daigné l’envoyer dans le monde pour le salut ; alors s’étant fait chair, restant ce qu’il était, s’unissant à ce qu’il avait fait, ce Fils a paru dans le monde comme vrai Dieu en un homme véritable, Jésus: celui-là même qui est dans les bras de Siméon. Par là, il est devenu le « premier-né de toutes les créatures » (Col 1 15). Il est ainsi devenu le chef non seulement des hommes mais des anges, de tout. En Lui la plénitude de la divinité habite corporellement. C’est par lui et pour lui que toutes les choses existent. C’est en Lui que Dieu nous a prédestinés, élus, gratifiés et bénis de toute bénédiction spirituelle (Eph 1 3). C’est en Lui qu’il a opéré notre salut. C’est en Lui par conséquent que tout a sa consistance (Col 1 17). Et Dieu l’a institué héritier de toutes choses (Hb 1 32), Prince des siècles, Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Apoc 19 16). Il lui a tout mis dans ses mains (Jn 13 3), « et toute puissance lui est donnée au ciel et sur la terre » (Mat 28 18). Et de même que le Père vivifie qui il veut, de même la Fils vivifie qui bon lui semble ayant en Lui les clefs de la mort et de la vie. Le plus beau des exemples étant saint Paul converti sur le chemin de Damas. Du reste se rendant ouvertement témoignage à lui-même, il déclare qu’il est le « principe et la fin », « l’alpha et l’oméga », « la vérité, la lumière, la résurrection et la vie », donnant la vie éternelle à tous ceux qui croient en Lui et qui lui obéissent. C’est saint Jean qui l’affirme. Le but de sa mission, comme l’affirme Siméon, est de sauver le monde, i.e. de la purifier de ses péchés, de le délivrer de la servitude du mauvais, de l’établir dans la justice dont la foi est le principe et après l’avoir enrichi des dons les plus précieux – la grâce sanctifiante – de le consommer par Lui et avec Lui et pour l’éternité dans la gloire et le bonheur de Dieu.

Vu cette haute mission, vu ces grandes vérités, Jésus ne s’est pas présenté sans « biscuit », comme diraient aujourd’hui les jeunes. Il a en sa faveur le témoignage des Ecritures qui toutes ont parlé de Lui, l’ont annoncé longtemps à l’avance, le dépeignant trait pour trait. Pensez au Serviteur souffrant…Il a eu le témoignage de Jean Baptiste, « Voici l’Agneau de Dieu… ». Mais surtout le témoignage même de Dieu qui, plus d’une fois, rendit témoignage à sa divinité. « Voici mon Fils bien aimé en qui j’ai mis toutes mes complaisances ». Mais, de plus, Il a dit lui-même des choses qu’aucun homme n’avait dites avant Lui et ne dira jamais plus après Lui : racontant par exemple les choses les plus impénétrables sur Dieu, prédisant l’avenir… le reniement de Pierre, la trahison de Judas…révélant le secret des cœurs. Il a fait de plus un grands nombres de choses dont lui-même a pu dire : « Si vous ne voulez pas me croire, croyez du moins mes œuvres : ce sont elles qui rendent témoignage de moi » Alors devant de nombreux témoins, multiplia-t-il les miracles….ce qui tirait du cœur des juifs, ses ennemis, ces paroles : « Ces choses – ces miracles – sont manifestes et il n’y a pas moyen de les nier » (Act 4 16). Du reste, il était Lui-même sans fraude, sans l’ombre d’artifice, ayant la fraude en horreur, l’interdisant même. Il était doux, humble. Nul ne pouvait le convaincre de pécher. (Jn 8 46). Il était vraiment l’exemplaire de toutes les vertus humaines, la Lumière en ce monde. Ainsi nous aussi nous confessons sa divinité et nous voulons le suivre. « A qui irions-nous Seigneur, vous avez les paroles de la vie éternelle ».

Nous déclarons :
Que le Christ n’a pas voulu que ce grand ouvrage qu’il était venu accomplir –le salut -et que Siméon, dans sa joie, confesse, s’accomplisse sans sacrifice. Ainsi pour réparer la gloire de Dieu, bafouée par les péchés des hommes, pour expier les péchés des hommes, pour renverser le prince de la mort et absorber la mort elle-même en sa Vie, pour nous montrer également son amour immense, il utilisa l’exécrable trahison de Judas, l’inique attitude des Juifs, l’ignoble lâcheté de Pilate, et s’offrit spontanément lui-même à Dieu son Père sur l’autel de la Croix comme victime pour notre rédemption et notre vie éternelle.
Nous confessons que ce sacrifice rédempteur du Christ se perpétue dans le saint sacrifice de la messe. Et c’est pourquoi nous sommes tellement attachés à cette messe de toujours qui est comme le chant de nos âmes : en elle nous chantons les louanges de Dieu, de son amour, de sa miséricorde, en elle et par elle, nous chantons les louanges de NSJC, notre Rédempteur, notre Sauveur qui s’est fait homme pour verser son sang pour nous. En ce sacrifice de la Croix, il a donné naissance à son Eglise que nous aimons, au sacerdoce, la joie de notre cœur, afin que la Rédemption se continue, que nos âmes soient lavées dans son sang par le baptême et qu’ainsi nous ayons participation à la nature de NSJC lui-même, à sa nature divine par l’intermédiaire de sa nature humaine. Ainsi serons-nous admis un jour dans la famille de la Sainte Trinité pour l’éternité. Tel est notre Credo. Si la messe n’est plus la continuation de la croix de NSJC, si la messe n’est plus la réalité de sa rédemption, ce n’est plus notre Credo. Si la messe n’est plus qu’un repas, qu’un partage où l’on prononce en mémoire les paroles du Christ prononcées à la Cène, n’est plus qu’une « présidence » alors ce n’est plus notre sacrifice de la messe, ce n’est plus la rédemption de NSJC qui s’accomplit. Nous avons besoin de la Rédemption de NSJC, nous avons besoin du Sang de NSJC. Il est venu sur terre pour nous donner, par son Sacrifice, sa Vie. C’est la Vie que Siméon tenait en ses mains au Temple. Nous sommes créés pour la Vie et notre sainte messe nous donne cette Vie divine. A la messe, son sacrifice continue réellement, NSJC est réellement présent dans son Corps, dans son Sang, dans son Ame et sa Divinité. C’est cela qui fait la beauté du sacerdoce. C’est cela qui est capable d’enthousiasmer le cœur d’un jeune adolescent : devenir prêtre. Toute la grandeur, la sublimité du sacerdoce, la beauté du prêtre est de célébrer la sainte messe, prononcer les paroles de la consécration, transsubstantier le pain au Corps du Christ, le vin en son Sang et ainsi continuer son Sacrifice de la Croix et donner la vie sanctifiante et la vie éternelle. Vous pouvez alors comprendre pourquoi il faut aimer la messe. La messe est le « soleil » de notre vie parce qu’elle est pour nous l’espérance de la gloire puisque par ce sacrifice, « morte est la mort ».

Nous déclarons enfin:
Que trois jours écoulés comme l’avaient annoncé déjà les Ecritures et comme lui-même l’avait annoncé à ses disciples, il ressuscita d’entre les morts. Il se montra souvent à ses disciples plein de vie, leur parlant, se faisant toucher par eux, mangeant en leur compagnie.
Et qu’après quarante jours, en présence de ses apôtres, en plein midi, sur la montagne des Oliviers il s’éleva visiblement dans le ciel où il siège maintenant dans la gloire à la droite de son Père jusqu’à ce que le Père ait réduit ses ennemis qui sont légions à lui servir de marchepied (Hb 10 13)

Et là, à la droite de son Père, toujours vivant, toujours priant et défendant notre cause (Hb 7 25) il ne cesse sa mission de médiateur et de rédempteur. Il est notre avocat et en remplit la charge.

C’est là notre foi, notre espérance, notre religion, hors de laquelle il n’y a pas de salut ni pour nous ni pour personne. C’est là notre Jésus-Christ, le vrai et unique Jésus, le Maître que nous croyons, le Chef que nous suivons, le Roi que nous acclamons, le Pontife que nous vénérons, le Seigneur que nous confessons, le Dieu que nous louons, que nous adorons et que nous attendons finalement comme juge ; juge de tous, bons et méchants ; qui récompensera les bons, i.e. les fidèles, les humbles, les véridiques, ceux qui ont le cœur pur et qui auront persévéré dans la saint grâce de leur baptême et dans son souverain amour. Il réprouvera au contraire et perdra les méchants, i.e. les infidèles, les apostats, les menteurs les orgueilleux, les scandaleux, les blasphémateurs et les impies de toutes espèces.

C’est ce Credo, c’est cet amour de NSJC qui longtemps furent crus, furent aimés dans la société européenne. Ce fut l’Europe chrétienne. Cette foi, longtemps en terre de France, anima les familles entières, les époux, les épouses, les pères, les mères, les vieillards, les jeunes hommes, les maîtres et les serviteurs, les souverains et les sujets. Dans une même maison, toutes les intelligences et les volontés étaient soumises à l’Evangile et à l’Eglise. On voyait des peuples, des pays entiers, dans leurs lois s’inspirer des pensées de la foi. C’est ce qu’on appelait la chrétienté. Les institutions, les maximes, les actes, les habitudes du peuple, du gouvernement étaient chrétiennes. Les fêtes chrétiennes rythmaient la vie sociale.
Aujourd’hui, chose terrible et scandaleuse, ceux qui sont à la tête de l’Europe en devenir sont capables de publier un calendrier avec toutes les fêtes des différentes sectes tout en omettant cependant toutes les fêtes chrétiennes. C’est un comble…le comble de l’iniquité… puisque que le Christ, lumière des nations, est « la pierre angulaire » de l’Europe.

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