Reflexions sur les récents et dramatiques évènements qui ont agité la Grande-Bretagne.
publié dans flash infos le 5 septembre 2011
Sur le blog du “Mesnil-Marie”, du Mercredi 31 août 2011, nous trouvons ce texte à lire publié dans « Correspondance européenne »
« Nous trouvons ce matin, dans notre boite aux lettres électronique, le bulletin n°239 de “Correspondance européenne“, organe de liaison du “Centro Lepanto”. Comme à l’accoutumée, cette livraison contient de nombreux éléments de réflexion et d’analyse d’un très grand intérêt. Forts de l’autorisation qui nous a été donnée par Monsieur le Professeur Roberto de Mattei (qu’il en soit remercié une fois de plus), nous reproduisons ici un article signé des seules initiales C.B.C. consacré au leurre du multiculturalisme à l’occasion des récents et dramatiques évènements qui ont agité la Grande-Bretagne.
Grande-Bretagne : premiers soubresauts.
Les récentes émeutes qui ont éclaté à Londres et dans quelques autres villes d’Angleterre ont démontré un fois de plus que le multiculturalisme est une utopie qui risque de coûter très cher un jour aux pays européens.
Les reportages n’ont pas pu passer à côté du fait que c’est dans les quartiers multiethniques qu’elles ont pris naissance, mais cette constatation n’a pas suffi à en identifier la cause.
Le décodage officiel persiste à présenter les faits comme la face visible d’un profond malaise social. On parle d’ “exclusion sociale”, comme si la responsabilité était du côté des Anglais qui n’ont pas fait assez pour accueillir cette masse humaine et l’intégrer à leur société.
Tant qu’on s’attachera à cette fausse lecture, les Etats européens seront dans l’impossibilité d’apporter un remède efficace aux troubles qui se multiplient à la suite de l’immigration de masse.
Le premier mythe à tuer est celui de la société multiculturelle ou multiethnique.
Il n’existe pas de société multiculturelle ou multiethnique. On peut avoir le multiculturalisme ou la multiethnicité, mais alors on n’a pas de société. Et si l’on veut une société, il faut nécessairement qu’elle soit “uniculturelle” ou “monoethnique”, ou que tout au moins les minorités culturelles ou ethniques soient absorbées ou contenues dans un seul modèle dominant et suffisamment fort.
En Europe, c’est l’inverse qui se produit : le modèle est faible et ne s’impose pas à des minorités toujours plus envahissantes et conquérantes.
Dans ces conditions, on assistera immanquablement à un morcellement de la société en sous-groupes rivaux et agressifs, tandis que la masse majoritaire des natifs adoptera un profil bas et sera paralysée par la peur.
Ce qui s’est passé à Londres est la conséquence inévitable de l’immigration de masse quasiment incontrôlée que pratiquent les Etats européens depuis plusieurs décennies.
Du souci d’intégrer les immigrants, on est passé à “l’acceptation de leurs différences” réputées “enrichissantes”, pour aboutir aujourd’hui à la désintégration du corps social et du système juridique.
Vu la faible réaction du pouvoir politique et son incapacité – ou sa mauvaise volonté – à comprendre ce qui se passe, ces émeutes vont devenir endémiques dans les grandes villes européennes, et de plus en plus destructives.
Aux vitrines brisées et magasins pillés vont succéder les morts d’homme. Aux groupes difficiles à identifier et se rassemblant apparemment spontanément vont succéder les gangs organisés, armés et jouissant de l’impunité de ghettos et de zones de non-droit.
Chaque année qui passe voit rentrer, avec le consentement criminel des pouvoirs politiques, des centaines de milliers d’immigrés et se constituer un foyer incontrôlable de violence et de guerre interne.
Les pays européens ont encore la capacité de faire face. Il est faux de dire que rien n’arrêtera la marée humaine en provenance du sud. Il est encore possible de fermer les frontières et de renvoyer les immigrés illégaux. Il est possible de renvoyer les étrangers criminels et dépendants. C’est le vœu languissant de la majorité de la population en Europe. Chaque sondage confirme que les Européens veulent stopper l’immigration de masse. Encore récemment, une enquête détaillée par le quotidien norvégien “Aftenposten” montre que 53,7 % des Norvégiens sont favorables à un arrêt de l’immigration (7 juillet 2011). Il ne reste à cette majorité que d’arriver au pouvoir, ce qui, en démocratie, est particulièrement difficile. (C. B. C.)