DSK ET LA PAUPERISATION
publié dans flash infos le 19 septembre 2011
Tocqueville Magazine
LE FLASH
LUNDI 12 SEPTEMBRE 2011DSK ET LA PAUPERISATION
Les signes de la paupérisation du peuple français s’accumulent de plus en plus. Les statistiques officielles montrent qu’en 2009 8,2 millions de personnes, soit 13% de la population, vivaient en dessous du seuil de pauvreté. En 2008, c’était moins : 7,84 millions. Un Français sur deux vit avec moins de 1580 € par mois. Certes ces statistiques doivent être lues avec prudence : il est plus évident d’être pauvre à Paris lorsque l’on a peu de revenus qu’en province avec les mêmes revenus, si par ailleurs on dispose d’une maison et d’un jardin.
Des indices plus sûrs et évidents existent comme la « prospérité » des restos du cœur et celle du secours catholique. Les politiques qui pilonnent l’économie française, soit pour détruire les industries et services, soit pour les chasser ailleurs, ont au moins une production qui marche bien c’est justement celle des restos du cœur.
Au même moment, DSK fait un retour quasi triomphal à Paris et les médias le montrent avec gourmandise pénétrant dans son magnifique logis de la place des Vosges. Ses innombrables camarades et amis de la fausse droite et de la vraie gauche sont, certes, fort embarrassés par ce retour. La présomption d’innocence existe dans le domaine pénal, ce qui n’empêche pas les rumeurs et les chuchotements.
UNE INCOMPETENCE MANIFESTE
Pour sauver l’honneur, les voici chantant ses prétendus talents et sa prétendue compétence. Mais il se trouve que la présomption d’innocence n’existe pas dans le domaine économique.
Dans les multiples fonctions qu’il a rempli au plus haut niveau en France, il a décidé et orchestré les plus grandes calamités : semaine de 35 heures, retraite à 60 ans, enrichissement fabuleux des politiciens, déluge fiscal, dépenses publiques illimitées, endettement en folie. Le résultat pitoyable est connu : chômage, crise du logement, délocalisations des entreprises, retraites insuffisantes, panne de la croissance et bien d’autres manifestations qui ont conduit précisément à la paupérisation rappelée ci-dessus.
Certes, pour sa défense, il pourrait dire qu’il n’était pas le seul et que ses amis sont étroitement solidaires de la catastrophe générale. Il ajouterait que la fausse droite, en dehors de quelques aménagements, a poursuivi la course folle et n’a nullement arrêté le double bolide des impôts et de l’endettement.
S’il avait, au tribunal de l’histoire, un avocat aussi talentueux que celui qui lui a permis d’éviter d’être jugé, il pourrait aussi affirmer qu’il était ignorant du mal qu’il créait par ses actions. Étant donné le degré élevé d’intelligence de ces gens, la présomption d’ignorance n’a aucun sens. Il y a eu agression contre l’économie française et agression volontaire.
Une autre ligne de défense pourrait être d’évoquer le consentement du peuple français s’exprimant par les votes ; cela voudrait dire qu’il n’y a pas eu de viol, comme cela aurait pu se produire dans la suite 2806 du Sofitel de New-York, si la victime n’ était pas consentante.
L’ORCHESTRE MEDIATIQUE
Que se passe-t-il dans l’isoloir ? C’est là qu’intervient dans l’analyse un autre facteur, à savoir l’orchestre médiatique. Les médias en France sont à la fois créateurs et complices des calamités publiques ; ils sont étroitement imbriqués avec les politiques et forment avec ces derniers un ensemble cohérent, imposant une censure d’autant plus impitoyable qu’elle est apparemment douce. La situation est donc étrange : il n’ y pas eu viol puisque le peuple a voté. Mais le consentement a été obtenu grâce à la complicité de l’orchestre médiatique, lui-même arrosé généreusement par les impôts arrachés aux victimes-contribuables-électeurs.
La même propagande célèbre le rôle de DSK à la tête du FMI. Les tribulations récentes ont permis d’admirer sur les écrans la magnificence de cette organisation qui, avec ses 14 000 employés, n’est que l’une des multiples et luxueuse succursales du pouvoir totalitaire mondial en voie d’édification rapide.
Au même moment, nous avons le spectacle de la misère que ce FMI impose cruellement au peuple grec, soi-disant pour le « sauver ». C’est une pratique courante de cette organisation. Là aussi la présomption d’ignorance n’existe pas.
Comment ce personnage incompétent est-il arrivé à la tête du FMI ? Peu de gens se souviennent que pendant plusieurs mois les affaires étrangères de la France ont été mises au service de sa nomination et, de même, récemment de celle de Madame Christine Lagarde. Dans les affaires étrangères rien n’est gratuit et tout se paye ; personne ne peut connaître les contreparties que la France a du donner pour ces deux nominations correspondant aux caprices et intérêts du pouvoir en place.
LES IMPOTS FRAPPENT SURTOUT LES PAUVRES
La paupérisation évidente du peuple français met en évidence un fait que peu admettent, à savoir que les impôts frappent en priorité les pauvres. En effet, ces derniers deviennent pauvres précisément à cause des impôts qui détruisent les créateurs de richesse, ceux qui font tourner la machine.
Les simples précaires, qui arrivent seulement à vivoter risquent à leur tour de tomber dans la trappe de la pauvreté. A mesure que les gens s’élèvent dans la richesse, l’impôt devient de moins en moins pesant. S’ils accèdent à la grande richesse, l’impôt n’existe plus puisqu’ils peuvent s’évader parfaitement légalement pour échapper à l’enfer fiscal.
La France en ruine, le désastre du FMI : décidément les camarades ont bien de l’audace à essayer de redonner du lustre à leur encombrant ami. En fait, ce n’est que le reflet de leur propre solidarité à la fois dans l’incompétence et dans ses résultats.
Michel de Poncins.