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Entraide et Tradition

Fête patronale de la saint Michel

publié dans couvent saint-paul le 28 septembre 2011


16ème dimanche après la Pentecôte
Fête patronale de la saint Michel

Et les bons anges à la tête desquels se trouve saint Michel archange et les élus du ciel chantent à l’adresse du Sauveur, de l’Agneau immolé: « Sanctus, Sanctus, Sanctus ». Ils honorent, adorent, louent leur souverain Sauveur et Maître

En raison de la faute originelle, le Fils de Dieu, dans le Conseil trinitaire, a résolu de s’incarner et de s’offrir à son Père, en son sacrifice, pour racheter les hommes du péché originel et de leurs péchés personnels. Il a voulu ce sacrifice pour nous rendre de nouveau la vie divine. C’est, certes, mystérieux. Mais c’est ainsi. C’est tout l’Evangile. La charité divine n’a pas voulu abandonner à jamais après le péché originel, sa créature. Elle a conçu un plan, un plan de salut, fruit de la charité, et ce plan comprend essentiellement l’incarnation et la rédemption, Bethléem et le Golgotha. « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3 16). Comme vous le voyez, tout est centré sur le Fils de Dieu fait homme, sur le Sauveur qui est le seul Sauveur Voilà ce qu’on appelle l’économie rédemptrice. C’est la pensée de Dieu conçue de toute éternité. Dans la pensée du Père, tout est dans les mains du Fils, tout est en son autorité. Dès lors, avant comme après l’Incarnation, il faut se soumettre « à l’autorité du Christ » (Apoc 12), au Christ à venir ou au Christ venu.

Or ce plan divin fut l’occasion d’un grand conflit dans le ciel : pour le Christ, contre le Christ. Il est aujourd’hui encore l’occasion, mieux la cause d’une lutte profonde sur cette terre, toujours le même : pour le Christ, contre le Christ. C’est le combat de ce que j’appelle : le combat de la Révolution contre le Christ qui se résume d’un mot, celui que l’on trouve dans les correspondances échangées entre les soi disant Philosophes des Lumières : « Ecraser l’Infâme »

Et sachez, MBCF, que votre combat politique se situe en plein cœur de ce combat qui est fait de la haine contre NSJC. Ceux qui ne le comprennent pas, seront, nécessairement, un jour du nombre de la « cinquième colonne », qui, sans le savoir, peut-être, travaillent pour la Révolution qui s’oppose à « l’autorité du Christ », comme jadis, au Ciel, Lucifer s’opposa au Christ Seigneur, et donc à ce plan du salut.

La liturgie nous éclaire. Souvenez-vous de la deuxième antienne des Vêpres de la fête de saint Michel : « Et tandis que l’archange Michel luttait contre le dragon, on entendit la voix de ceux qui disaient : «le Salut est à notre Dieu ».
Les bons anges se soumirent, eux, au plan divin de salut. Qui pourrait contester la sagesse de Dieu dans le déroulement de ce salut ?

Saint Michel prit le parti de Dieu. Dieu, après avoir créé les anges, leur proposa à croire le mystère de l’Incarnation du Verbe dans le sein d’une femme sans égale, l’Immaculée, Notre Dame. C’est du moins l’opinion générale. Il leur donna l’ordre d’honorer le Verbe incarné comme leur Roi et de l’adorer comme leur Dieu : « Et que tous les anges l’adorent », lisons nous dans l’Epître aux Hébreux (Hb 1 6). Ils reçurent aussi l’ordre d’honorer et de vénérer la Mère du Fils de Dieu, créature pourtant non angélique et seulement humaine, Mais ils devaient la vénérer comme leur Reine et leur Souveraine : « Ave Regina Coelorum, Ave, Domina Angelorum ». Salut, Reine des Cieux ! Salut, Souveraine des Anges » chantons nous à Complies du 2 février.

Le salut par le Christ Jésus qui est le fruit de la Vierge Marie : tel est le plan de Dieu pour réparer la faute originelle.

Le plus grand nombre des anges se soumit au décret divin et fut confirmé en grâce, obtenant la béatitude parfaite de la vison de Dieu.

Mais Lucifer, le premier des Anges, pourtant l’ange de Lumière, refusa de se soumettre au décret divin. Il considéra comme un déshonneur de s’incliner devant une nature inférieure, la nature humaine et du Fils, en tant qu’Homme et de Marie, en tant que mère de Dieu. C’est alors qu’Il prit la tête d’une redoutable rébellion, entraînant à sa suite un tiers des anges. Michel prit l’étendard de la fidélité et lui cria : « Quis ut Deux », pour se permettre de contester ses décrets.

Ecoutez ! C’est le fameux chapitre 12 de l’Apocalypse :

« Puis il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, dans le travail et les douleurs de l’enfantement.

Un autre signe parut encore dans le ciel : tout à coup on vit un grand dragon rouge ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept diadèmes; de sa queue, il entraînait le tiers des étoiles du ciel, et il les jeta sur la terre. Puis le dragon se dressa devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer son enfant, dès qu’elle l’aurait mis au monde.

Voilà le combat des mauvais anges. Voilà le combat, sur la terre, en la politique, des suppôts des mauvais anges.

« Or, elle donna le jour à un enfant mâle, qui doit gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer; et son enfant fût enlevé auprès de Dieu et auprès de son trône, et la femme s’enfuit au désert, où Dieu lui avait préparé une retraite, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.

« Et il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon; et le dragon et ses anges combattaient; mais ils ne purent vaincre, et leur place même ne se trouva plus dans le ciel. Et il fût précipité, le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre, il fût précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait :

« Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu. Eux aussi l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir.».

« Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ »

Voilà la voix de saint Michel, son témoignage, voilà son testament qu’il crie du haut du ciel : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ».

Voilà l’enseignement de Saint Michel.
Voilà l’enseignement de l’Eglise.
Voilà votre foi, MBCF, qui vous fait confesser que « le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu et l’autorité à son Christ ». Vous voulez vous soumettre à cette autorité. Cette soumission est votre gloire, votre désir, votre pensée, pour certains, encore, seulement en leurs réflexions tant il est vrai que la lumière de l’Evangile éclaire peu à peu les ténèbres. Et vous voyez tout un monde qui s’organise en dehors de l’autorité du Christ, non seulement en dehors mais même et plus encore « contre cette autorité », « celle du Christ »…et cela depuis des générations. Et ce fut la séparation de l’Eglise et de l’Etat…Et ce fut les lois anticléricales et c’est aujourd’hui la publication de lois contrenatures. A l’enseignement du Christ enseignant que l’homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni » se dresse la législation sur le divorce. A l’enseignement du Christ disant que la vie doit être respectée : « tu ne tueras pas », se dresse la loi sur l’avortement. Et d’une façon plus générale, contre le Christ, c’est la proclamation de la primauté de la loi laïque sur la loi naturelle. C’est dire que l’homme se fait Dieu puisqu’il légifère comme Dieu et le plus souvent contre Dieu
Vous au contraire, comme saint Michel et ses anges, vous voulez vous soumettre à l’autorité de ce Christ. Qui est aussi l’autorité de l’Eglise. Vous voulez chanter, comme eux dans le ciel, la sainteté de Dieu, sa grandeur. Vous voulez, vous aussi, confesser ce plan divin, tout centré sur le Christ, lequel est tout centré sur son sacrifice. Et c’est pourquoi vous aimez tellement le dimanche qui vous conduit à la sainte messe. Là en union avec les anges, vous chantez votre « Sanctus, Sanctus, Sanctus », vous chantez la gloire de Dieu et sa puissance, que vous aimez et qui est votre lumière. Vous vous désirez « tout instaurer dans le Christ », comme le dit Saint Paul et comme le reprend Saint Pie X dans sa première encyclique.

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