19ème dimanche après la Pentecôte Le très Saint Rosaire
publié dans couvent saint-paul le 8 octobre 2012
19ème dimanche après la Pentecôte
Le Très Saint Rosaire.
Le « Pater Noster », » l’Ave Maria » sont de bien belles prières, par leurs auteurs, mais aussi par leurs paroles
Leurs auteurs.
Le « Pater noster » a été enseigné par NSJC lui-même, aux Apôtres, à leur demande, « Apprenez-nous a prier ». Lorsque vous priez, dites : « Notre Père ».
L’Ave Maria a pour auteur l’Archange Gabriel, sainte Elizabeth, pour la première partie et l’Eglise, pour la seconde partie. C’est pas mal…Ne croyez-vous pas ! Un Archange, une sainte et la sainte Eglise. Qui dit mieux.
« Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. » Voila pour la première partie. « Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ». Voila pour la seconde partie, celle qu’a ajoutée l’Eglise.
Pour la première partie, Souvenez-vous de la salutation angélique.
« L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de
Galilée appelée Nazareth, vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph; et le nom de la vierge était Marie. Etant entré où elle était, il lui dit : « Salut, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous; [vous êtes bénie entre les toutes les femmes]. »
C’est bien l’archange Gabriel qui composa la première partie de notre « Je vous salue Marie ». C’est bien lui qui a salué la Vierge Marie de cette façon, de la façon que nous répétons tous les jours : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes ».
Elizabeth, la cousine de ND, lors de la Visitation, complétera notre formule sainte : « Et le fruit de vos entrailles est béni »
Souvenez-vous des paroles de sainte Elizabeth lors de la courtoise et bien nécessaire Visitation : « En ces jours-là Marie partit et s’en alla en hâte vers la montagne, en une ville de Juda. Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit. Et elle s’écria à haute voix, disant: » Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni ».
« Et le fruit de vos entrailles est béni », ce sont bien là les paroles de Saint Elizabeth, qui, nous dit l’Ecriture, fut remplie, à cette occasion, du Saint Esprit. Nous les retrouvons exactement dans notre « Je vous salue Marie » : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni ».
Ces prières et particulièrement « l’Ave Maria » sont dignes et doivent être aimées et respectées et récitées en raison de leurs auteurs : Un Ange, l’Archange Gabriel, Sainte Elizabeth, pleine du Saint Esprit et l’Eglise enfin pour la deuxième partie. : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de votre mort. Amen ».
La dignité des paroles
Si la dignité des auteurs nous oblige à gouter ces prières, il y a plus encore : les paroles elles- mêmes qui les composent sont dignes de notre admiration et de notre attention
« Je vous salue Marie » : Dans l’antiquité, nous dit saint Thomas, dans son commentaire, l’apparition des anges aux hommes constituait un événement très important et les hommes tenaient pour un honneur insigne de pouvoir alors témoigner aux anges leur vénération. Ainsi par exemple du témoignage d’Abraham au chêne de Mambré.
Mais qu’un Ange s’inclinât devant une créature humaine, on ne l’avait jamais vu avant que Gabriel eut manifesté sa vénération à la Bienheureuse Marie par son attitude et ses paroles : « Je vous salue Marie »
Et si l’homme révère l’Ange et l’Ange ne révère pas l’homme, c’est en raison de la supériorité de l’Ange par rapport à l’homme. En effet l’Ange est supérieur à l’homme en raison de sa nature spirituelle : pur esprit. Mais l’homme, lui, est d’une nature corruptible. Il ne convient donc pas qu’une créature spirituelle et incorruptible rende hommage à une créature corruptible.
De plus, l’Ange surpasse l’homme par sa familiarité avec Dieu : il se tient en la présence de Dieu, et constitue sa cours. Ce n’est pas le cas de l’homme.
Enfin l’Ange surpasse l’homme par la plénitude de sa grâce divine. C’est pourquoi, ils apparaissent toujours lumineux. Les hommes, eux, participent bien à la grâce divine, mais avec parcimonie.
Pour ces trois raisons, il ne convient pas que l’Ange s’incline devant l’homme…Et cela jusqu’au jour, vous dis-je, où parut une créature humaine surpassant les Anges par sa plénitude de grâce, par sa familiarité avec Dieu et par sa dignité.
Cette créature humaine, c’est ND. Pour confesser cette supériorité, l’Ange lui témoigne sa vénération par ces paroles : « Je vous salue, Marie ». En disant ces paroles, l’ange s’inclina. Et pour manifester la prééminence de ND, l’Ange lui dit encore : « Pleine de Grâce ». Ce qui revenait à lui dire : « Je vous révère parce que vous me surpassez par votre plénitude de grâce ». Marie en effet fut préservée du péché originel et immaculée dans sa conception, en raison de sa maternité divine. Il fallait qu’elle soit la digne Mère de Jésus, le Saint par excellence. Elle a excellé aussi dans les œuvres de toutes les vertus, l’humilité : « Voici la servante du Seigneur », « il a regardé la basses de sa servante ». Elle est le modèle de la chasteté. Elle est pleine de grâce et pour faire le bien et pour éviter le mal.
La Vierge Marie surpasse donc l’Ange par sa plénitude grâce. L’Ange le manifesta par ses paroles et son attitude, s’inclinant.
Si donc l’Archange saint Gabrielle s’inclina, c’est que la sainte Vierge surpasse les Anges par son intimité avec Dieu. L’Archange Gabriel reconnut cette supériorité lorsqu’il lui adressa ces paroles : « Le Seigneur est avec vous ». Dieu le Père est avec Marie puisqu’il ne se sépare jamais de son Fils. Or l’enfant de Marie est le Fils de Dieu. L’Archange le confesse : « L’enfant saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1 35). Dieu le Fils est avec Marie puisqu’il repose en son sein. Elle est sa Mère. Les anges ne sont que les serviteurs de Dieu. Ils ne demeurent avec Dieu que comme ses serviteurs. Dieu l’Esprit Saint est avec Marie, comme dans le Temple où il opère. Marie conçut par l’effet du Saint Esprit.
ND jouit donc d’une intimité plus grande avec Dieu que la créature angélique. Ils ne sont que les serviteurs de Dieu. Avec Marie, en elle est le Seigneur Dieu. Elle est la Mère du Souverain Seigneur.
La Vierge Marie surpasse les Anges en pureté. Elle est parfaitement pure de tout péché : elle fut préservée, en raison des mérites de son Fils Jésus, du péché originel et ne commit aucun péché ni mortel ni véniel.
« Vous êtes bénie entre les femmes », lui dit Elizabeth. En effet Marie fut exempte des trois malédictions qui touchent le genre humain.
La première malédiction fuit prononcée contre la femme : tu enfanteras dans les douleurs. Marie conçut le Seigneur sans corruption, le porta allégrement et l’enfanta dans la joie.
La deuxième fut prononcée contre l’homme : « A la sueur de ton front tu mangeras ton pain ». La Vierge Marie fut exempte de cette peine. Comme le dit l’Apôtre : « Les Vierges sont affranchies des soucis de ce monde ; elles vaquent à Dieu seul » (1 Cor 7 32-34). La troisième fut commune a l’homme et à la, femme : vous retournerez en poussière. La Vierge fut enlevée au Ciel avec son corps. Elle est ressuscité après sa mort et emportée au ciel : c’est la fête de l’Assomption.
Enfin, avec Sainte Elizabeth nous disons : « Le fruit de vos entrailles est béni »
Oh comme diffèrent est le fruit de Marie et celui d’Eve. Avec le fruit de ND, nous trouvons notre déification. Par le Christ, nous nous unissons à Dieu et lui devenons semblables, alors que le fruit d’Eve fut la perdition et la dissemblance d’avec Dieu et son éloignement du Seigneur. Le fruit de Marie est béni, car avec lui nous trouvons suavité et salut : « Celui qui mange ma chair, dit en effet le Seigneur, possède la vie éternelle » (Jn 6 5)…Alors que le fruit d’Eve fit entrer en son âme la douleur. Enfin le fruit de Marie est bénie parce qu’il est beau à voir. « C’est le plus beau des enfants des hommes », bien plus beau que la « pomme » d’Eve.
Enfin av ec l’Eglise, nous disons « Sainte Marie, Mère de Dieu… » : Voilà affirmé le plus beau des privilèges de Notre Dame. Sa Maternité divine. Marie est vraiment la Mère de Dieu. C’est la foi de l’Eglise qui a toujours été enseignée par l’Eglise. Ainsi dans le Concile d’Ephèse dès le 22 juin 431, on trouve cette phrase : « Les saints Pères n’hésitent pas à appeler la Sainte Vierge : mère de Dieu », la Thotokos.
Et tous ses nombreux privilèges ont tous pour raison la maternité divine.
Aussi convient-il de la prier, supplier en toutes occasions et surtout à l’heure de notre mort. Une mère peut-elle oublier ses enfants et leurs soucis ? Je vous le demande bien. Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.Amen.