3. Année de la foi: Dieu se révèle aux hommes : la réponse de la Foi
publié dans la doctrine catholique le 18 décembre 2012
3. Année de la foi: 3ème dimanche de l’Avent
Dieu se révèle aux hommes : la réponse de la Foi
La réponse de l’homme à Dieu : « Par sa révélation, » provenant de l’immensité de sa charité, Dieu, qui est invisible, s’adresse aux hommes comme à ses amis et converse avec eux pour les inviter à entrer en communion avec lui et les recevoir en cette communion » (DV 2). La réponse adéquate à cette invitation est la foi. » (142).
Ce qu’est la Foi
150 La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps, et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélée.
En tant qu’adhésion personnelle à Dieu et assentiment à la vérité qu’il a révélée, la foi chrétienne diffère de la foi en une personne humaine. Il est juste et bon de se confier totalement en Dieu et de croire absolument ce qu’Il dit. Il serait vain et faux de mettre une telle foi en une créature.
+ La vertu théologale de Foi :
1814 La foi est la vertu théologale par laquelle nous croyons en Dieu et à tout ce qu’Il nous a dit et révélé, et que la Sainte Église nous propose à croire, parce qu’Il est la vérité même. (…)
Caractéristiques de la Foi
+ Un don de Dieu :
153 La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par Lui. » Pour prêter cette foi, l’homme a besoin de la grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que des secours intérieurs du Saint-Esprit. Celui-ci touche le coeur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l’esprit et donne ‘à tous la douceur de consentir et de croire à la vérité’ » (DV 5).
+ Acte humain libre et raisonnable :
154 Il n’en est pas moins vrai que croire est un acte authentiquement humain. Il n’est contraire ni à la liberté ni à l’intelligence de l’homme de faire confiance à Dieu et d’adhérer aux vérités par lui révélées. Déjà dans les relations humaines il n’est pas contraire à notre propre dignité de croire ce que d’autres personnes nous disent sur elles-mêmes et sur leurs intentions, et de faire confiance à leurs promesses (comme, par exemple, lorsqu’un homme et une femme se marient), pour entrer ainsi en communion mutuelle. Dès lors, il est encore moins contraire à notre dignité de » présenter par la foi la soumission plénière de notre intelligence et de notre volonté au Dieu qui révèle » (Cc. Vatican I : DS 3008) et d’entrer ainsi en communion intime avec Lui.
+ Acte de l’intelligence et de la volonté soutenues par la grâce (définition de saint Thomas d’Aquin) :
155 Dans la foi, l’intelligence et la volonté humaines coopèrent avec la grâce divine : » Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 2, 9 ; cf. Cc. Vatican I : DS 3010).
+ Son motif : l’autorité de Dieu même qui révèle et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper :
156 Le motif de croire n’est pas le fait que les vérités révélées apparaissent comme vraies et intelligibles à la lumière de notre raison naturelle. Nous croyons » à cause de l’autorité de Dieu même qui révèle et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper « . » Néanmoins, pour que l’hommage de notre foi fût conforme à la raison, Dieu a voulu que les secours intérieurs du Saint-Esprit soient accompagnés des preuves extérieures de sa Révélation » (ibid., DS 3009). C’est ainsi que les miracles du Christ et des saints (cf. Mc 16, 20 ; He 2, 4), les prophéties, la propagation et la sainteté de l’Église, sa fécondité et sa stabilité » sont des signes certains de la Révélation, adaptés à l’intelligence de tous « , des » motifs de crédibilité » qui montrent que l’assentiment de la foi n’est » nullement un mouvement aveugle de l’esprit » (Cc. Vatican I : DS 3008-3010).
+ Une connaissance très certaine :
157 La foi est certaine, plus certaine que toute connaissance humaine, parce qu’elle se fonde sur la Parole même de Dieu, qui ne peut pas mentir. Certes, les vérités révélées peuvent paraître obscures à la raison et à l’expérience humaines, mais » la certitude que donne la lumière divine est plus grande que celle que donne la lumière de la raison naturelle » (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 171, 5, obj. 3). » Dix mille difficultés ne font pas un seul doute » (Newman, apol.).
+ Foi et science :
159 » Bien que la foi soit au-dessus de la raison, il ne peut jamais y avoir de vrai désaccord entre elles. Puisque le même Dieu qui révèle les mystères et communique la foi a fait descendre dans l’esprit humain la lumière de la raison, Dieu ne pourrait se nier lui-même ni le vrai contredire jamais le vrai » (Cc. Vatican I : DS 3017). » C’est pourquoi la recherche méthodique, dans tous les domaines du savoir, si elle est menée d’une manière vraiment scientifique et si elle suit les normes de la morale, ne sera jamais réellement opposée à la foi : les réalités profanes et celles de la foi trouvent leur origine dans le même Dieu. Bien plus, celui qui s’efforce, avec persévérance et humilité, de pénétrer les secrets des choses, celui-là, même s’il n’en a pas conscience, est comme conduit par la main de Dieu, qui soutient tous les êtres et les fait ce qu’ils sont » (GS 36, § 2).
+ Acte libre mais nécessaire au salut :
160 Pour être humaine, » la réponse de la foi donnée par l’homme à Dieu doit être volontaire ; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré soi. Par sa nature même, en effet, l’acte de foi a un caractère volontaire » (DH 10 ; cf. CIC, can. 748, § 2). » Dieu, certes, appelle l’homme à Le servir en esprit et vérité ; si cet appel oblige l’homme en conscience, il ne le contraint pas. (…) » (DH 11). Le Christ a invité à la foi et à la conversion, Il n’y a nullement contraint.
183 La foi est nécessaire au salut. Le Seigneur lui-même l’affirme : » Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné » (Mc 16, 16).
Vie de la Foi
+ Le combat de la Foi :
162 La foi est un don gratuit que Dieu fait à l’homme. Ce don inestimable, nous pouvons perdre ce don inestimable ; S. Paul en avertit Timothée : » Combats le bon combat, possédant foi et bonne conscience ; pour s’en être affranchis, certains ont fait naufrage dans la foi » (1 Tm 1, 18-19). Pour vivre, croître et persévérer jusqu’à la fin dans la foi nous devons la nourrir par la Parole de Dieu ; nous devons implorer le Seigneur de l’augmenter (cf. Mc 9, 24 ; Lc 17, 5 ; 22, 32) ; elle doit » agir par la charité » (Ga 5, 6 ; cf. Jc 2, 14-26), être portée par l’espérance (cf. Rm 15, 13) et être enracinée dans la foi de l’Église.
1815 Le don de la foi demeure en celui qui n’a pas péché contre elle (cf. Cc. Trente : DS 1545). Mais » sans les œuvres, la foi est morte » (Jc 2, 26) : privée de l’espérance et de l’amour, la foi n’unit pas pleinement le fidèle au Christ et n’en fait pas un membre vivant de son Corps.
184 » La foi est un avant-goût de la connaissance qui nous rendra bienheureux dans la vie future » (S. Thomas d’A., comp. 1, 2).
+Les péchés contre la Foi :
2088 Le premier commandement (de Dieu) nous demande de nourrir et de garder avec prudence et vigilance notre foi et de rejeter tout ce qui s’oppose à elle. Il y a de diverses manières de pécher contre la foi :
– Le doute volontaire portant sur la foi néglige ou refuse de tenir pour vrai ce que Dieu a révélé et que l’Église propose à croire. (…) S’il est délibérément cultivé, le doute peut conduire à l’aveuglement de l’esprit.
2089
– L’incrédulité est la négligence de la vérité révélée ou le refus volontaire d’y donner son assentiment.
– « L’hérésie est la négation obstinée, après la réception du baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité.
– L’apostasie est le rejet total de la foi chrétienne.
– Le schisme est le refus de la soumission au Souverain Pontife ou de communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis » (CIC, can. 751).
+ Les formules de la Foi :
170 Nous ne croyons pas en des formules, mais dans les réalités qu’elles expriment et que la foi nous permet de » toucher « . » L’acte (de foi) du croyant ne s’arrête pas à l’énoncé, mais à la réalité (énoncée) » (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 1, 2, ad 2). Cependant, ces réalités, nous les approchons à l’aide des formulations de la foi. Celles-ci permettent d’exprimer et de transmettre la foi, de la célébrer en communauté, de l’assimiler et d’en vivre de plus en plus.
+ Croire dans et par l’Église :
181 » Croire » est un acte ecclésial. La foi de l’Église précède, engendre, porte et nourrit notre foi. Église est la mère de tous les croyants. » Nul ne peut avoir Dieu pour Père qui n’a pas l’Église pour mère » (S. Cyprien, unit. eccl. : PL 4, 503A).
Pour aller plus loin :
Catéchisme de l’Église Catholique, Ire partie, section 1, ch. 3 : La réponse de l’homme à Dieu : http://www.vatican.va/archive/FRA00…
Père S.-Th. Bonino : Je vis dans la foi au Fils de Dieu, éd. Parole et Silence, St-Maur, 2000, 130 p.
Résolution pratique :
Apprendre et aimer réciter le symbole des Apôtres : « Je crois en Dieu… »
Remercier Dieu pour le don de la Foi et prendre du temps pour l’approfondir, spécialement par la lecture régulière de ces fiches hebdomadaires du Catéchisme de l’Eglise catholique.
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