L’étrange conception de la laïcité de Peillon
publié dans flash infos le 9 janvier 2013
Le CERU, laboratoire d’idées sur l’éducation et la jeunesse, vient de publier une étude intitulée :« Vincent Peillon, prophète d’une religion laïque ». Cette note permet de mieux comprendre la conception très personnelle que s’est forgé le ministre de l’Education nationale de la neutralité et de la laïcité à l’école.
A partir de l’étude approfondie de deux ouvrages écrits récemment par Vincent Peillon (Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Le Seuil, 2010 et La révolution française n’est pas terminée, Le Seuil, 2008), l’auteur de cette étude, Vivien Hoch chercheur en philosophie, analyse les fondements sur lesquels se base le ministre pour construire sa vision de la laïcité et de l’école républicaine.
Il ressort de cette étude que pour Vincent Peillon, l’école doit être capable de concurrencer les religions et les traditions. Dans la lignée de Ferdinand Buisson, la laïcité est, pour le ministre »un principe de tolérance certes, mais plus encore de philosophie positive, c’est aussi une religion ». La laïcité devient même »la religion de toutes les religions, de toutes les confessions, la religion universelle. » Le projet consiste alors » à forger une religion qui soit non seulement plus religieuse que le catholicisme dominant, mais qui ait davantage de force et de séduction, de persuasion que lui. » Pour arriver à imposer cette nouvelle religion, l’école joue un rôle stratégique et politique. Il convient comme l’affirme d’ailleurs le ministre dans la lettre qu’il a adressé aux recteurs le 4 janvier dernier de « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités ».
L’inquiétant amalgame entre République et socialisme
Cette étude révèle également que pour Vincent Peillon, République et socialisme sont fondamentalement synonymes. Pour lui, l’Histoire débute avec la révolution française et converge, selon le fameux sens de l’Histoire, vers sa propre construction idéologique de la réalité, tant que celle-ci résiste à l’idée socialiste, la révolution reste « inachevée ».
Pour mieux comprendre la philosophie défendue par Vincent Peillon et sa vision d’une laïcité de combat, vous pouvez consulter cette étude sur http://www.ceru.fr/spip.php?article85