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Entraide et Tradition

Fête de la sainte Trinité.

publié dans couvent saint-paul le 25 mai 2013


Fête de la sainte Trinité.

Quel est le dogme sur la Sainte Trinité que nous devons croire pour être catholique ?
Premièrement : nous croyons que le Père, le Fils et le Saint Esprit sont trois personnes réellement distinctes, à tel point que l’une d’elles a pu se faire homme sans que cela soit vrai et puisse se dire des autres.
Deuxièmement : Que chacune des personnes est véritablement et réellement Dieu et possède également et éternellement la nature divine. Elles sont consubstantielles. Elles sont ensemble un seul et même Dieu.
Troisièmement : nous croyons qu’il existe un ordre dans les personnes divines : le Père est le premier, il est sans principe et est le principe des deux autres ; que le Fils qui est la seconde procède du ¨Père par voie de génération ; que le Saint Esprit qui est la troisième, procède du Père et du Fils, comme d’un seul principe, non par voie de « génération », mais par voie de « spiration ».
Quiconque se dit catholique doit professer ces trois vérités.
Ces trois propositions se tirent toutes de l’Evangile. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à trouver dans l’Ecriture Sainte, les notions philosophiques de « personne », de « nature », de « processions »… Ces notions sont élaborées par la théologie. Mais le mystère trinitaire y est contenu en substance en ce sens que l’Ecriture Sainte nous permet de dire que le Père, le Fils et le Saint Esprit sont trois personnes distincts et que ces trois distincts sont une seul Dieu.
Le Prologue de l’Evangile de Saint Jean
Il met en relief à la fois – la réelle distinction du Père et du Fils – et tout également, leur consubstantialité.
« Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu » « apud Deum » comme un Fils unique sur le sein de son Père : « Unigenitus Dei Filius qui est in sinu Patris » (Jn 5 18) : voilà la distinction des personnes. Mais leur consubs- tantialité est aussitôt affirmée : « Et le Verbe était Dieu ». Cette distinction est réelle. Car tandis que le Père reste en lui-même, le Verbe se fait chair et « habite parmi nous ».
Dans le baptême de Jésus : la distinction des personnes est proclamée avec la même évidence : « Voici mon Fils bien aimé, en qui je me complets » (Lc 3 22) La personnalité du Saint Esprit est aussi affirmée dans le baptême du Sauveur. Le Saint-Esprit descend sous la forme d’une colombe.
La formule du Baptême que propose Notre Seigneur Jésus-Christ : « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du saint Esprit » enseigne le mystère trinitaire tout entier, à savoir la distinction et la relation des personnes. Puisque la formule du baptême est appliquée au Saint Esprit aussi bien qu’au Père et au Fils, le Saint Esprit a sa personnalité propre comme le Père et le Fils. Si on le nie, il faut également nier celle du Père et celle du Fils.
L’enseignement de Saint Jean 4 16
Le passage classique, dont la force est particulièrement convaincante, c’est celui où Notre Seigneur promet d’envoyer le saint Esprit.
« Et moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre paraclet, afin qu’il soit avec vous toujours…Le Paraclet que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous apprendra tout et qui vous rappellera tout ce que je vous ai dit…Quand sera venu le paraclet, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi…Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité, il vous fera pénétrer dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il vous dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, car il prendra du mien et vous l’annoncera. Tout ce qu’a le Père est à moi ; c’est pourquoi je vous ai dit qu’il prendra du mien et vous l’annoncera ».
Ici encore, nous trouvons les trois personnes nettement distinguées : le Père qui donne et qui envoie. Le Fils qui envoie de la part du Père et au nom de qui se fait l’envoi. Le Saint Esprit qui est envoyé et qui est autre que le Père et le Fils.
Ce sont bien des réalités ayant chacun un rôle propre, comme de vraies personnes distinctes et non moins inséparables. Donc ici encore l’Esprit est distingue et du Père par lequel il est envoyé, et du Fils auquel il appartient.
C’est notre première conclusion, vous dis-je : la distinction des personnes.
Mais la deuxième conclusion est aussi enseignée dans l’Evangile : à savoir les trois personnes sont consubstantielles, c’est-à-dire, ont la même nature divine et sont un seul et même Dieu. Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un seul et même Dieu. On ne peut nier la divinité du Fils ni du Saint Esprit.
La divinité du Fils : Et nous retrouvons, entre autres textes scripturaires, le texte du témoignage du Père au baptême de Jésus au Jourdain : « Vous êtes mon Fils bien aimé, en vous, j’ai mis mes complaisances ». Le Père se complet dans le Fils d’une manière toute singulière, comme en quelqu’un dans lequel il se retrouve lui-même, parce qu’Il est la ressemblance exacte du Père. Et cette ressemblance n’est autre chose que la nature même de Dieu.
On peut également invoquer la confession de Saint Pierre à Césarée. Vous le savez : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant… »
Devant le Grand Prêtre qui pose la question à Notre Seigneur: « êtes-vous le Christ, le Fils de Dieu » ? La réponse est claire ; « Je le suis et vous verrez le Fils d de l’homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du Ciel ». (Mc 14 61-62) et Caïphe, alors, de la condamner pour blasphème et Jésus de subir la mort parce que c’est bien la vérité qu’il est Dieu.
Jésus a la nature divine. Si donc il a la nature divine, Il a les propriétés et les attributs de Dieu. « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu ». La divinité est dans le Verbe au même titre que dans le Père, car c’est le même terme Dieu qui est appliqué à l’un et à l’autre : le Verbe était auprès de Dieu le Père, et il était Dieu comme le Père. La formule auprès du Père « ne doit pas s’entendre, comme nous l’explique la théologie, d’une proximité locale ni non plus d’une subordination du Verbe à Dieu ; elle exprime simplement la vie menée en commun par les deux personnes.
Il a donc « l’éternité divine ». Il est avant tous les temps ; aussi haut que remonte la pensée, « au commencement… », Il est déjà, dès le principe. Il a « l’intelligence divine », c’est pourquoi il a pu le faire connaître. Il a la « puissance divine » : « tout a été fait par lui et sans lui rien n’a été fait ». Il a la puissance de donner la vie, la vie naturelle et la vie surnaturelle. Or il est manifeste que celui qui déifie les autres, doit être Dieu par essence
Et quant à la divinité du saint Esprit, invoquons ici seulement la formule baptismale. Là le Saint Esprit est sur le même rang divin que le Père et le Fils. Puis donc que le Père est Dieu, que le Fils est Dieu, le Saint Esprit est Dieu, consubstantiel aux deux autres. Et puis donc l’Esprit Saint est dit, dans l’Ecriture Sainte, diviniser le baptisé, il est Dieu, car celui qui divinise doit avoir la nature divine. Donc l’Esprit Saint est Dieu.
On voit ainsi que le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l’Esprit Saint est Dieu. Les trois personnes sont donc consubstantielles.
Ainsi l’Evangile nous enseigne bien qu’il y a un seul Dieu, que le Père , le Fils et le Saint Esprit sont trois distincts, trois personnes vivantes dont aucune ne se confond avec l’autre et que toutes les trois ont la même nature divines et donc sont consubstantielles.
En un mot, la Trinité Sainte : c’est trois personnes réellement distinctes qui sont un seul et même Dieu.

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