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Pèlerinage à Rome les 24-27 octobre prochain

publié dans nouvelles de chrétienté le 29 juin 2013


Cœtus Internationalis à Rome : conférence de presse de l’abbé Claude Barthe

SOURCE – SPO – 28 juin 2013

En prévision du deuxième pèlerinage à Rome (24-27 octobre) du Cœtus Internationalis Summorum Pontificum, l’abbé Claude Barthe, aumônier du pèlerinage, a donné une conférence de presse dans la Ville Éternelle le 26 juin en l’église de la Trinité des Pèlerins. En voici le texte intégral.

Cette deuxième édition du pèlerinage Summorum Pontificum est destinée, pour les pèlerins attachés à cette forme du rite romain, à clore l’Année de la Foi comme ils l’ont commencée : en venant à Rome pour y exprimer leur disponibilité à la mission de l’Église et leur désir de s’y consacrer plus encore. Le pèlerinage sera rythmé par diverses cérémonies et dévotions qui culmineront lors de la procession vers Saint-Pierre et de la messe pontificale dans la Basilique Vaticane, le samedi 26 octobre, à 11 h.

La clôture officielle interviendra en revanche seulement le dimanche 27 octobre, par la solennité du Christ-Roi, célébrée par un évêque venu du bout du monde, Mgr Rifan, ordinaire de l’Administration apostolique de Campos (Brésil). Cette conclusion de l’Année de la Foi sera en fait un commencement, un nouveau départ en mission. La toujours jeune et fervente liturgie traditionnelle, qui s’étend désormais paisiblement chaque jour dans le monde entier, apporte son souffle spirituel très spécifique à la nouvelle évangélisation. Très attrayante pour les jeunes catholiques qui la découvrent, en raison de sa puissante force d’identité et d’expression du sacré, elle représente d’ailleurs en elle-même, comme l’expérience le prouve, un moyen privilégié de catéchèse à propos de la présence réelle, du sacerdoce, du sacrifice eucharistique.

Tout pèlerinage à Rome, vers le tombeau de Pierre, est un pèlerinage autour de l’évêque de Rome, le successeur de Pierre, un témoignage d’affection filiale. L’affection est réciproque, s’il m’est permis de le dire : nous savons que le Pape François porte de l’intérêt à tout ce qui peut renouveler et rajeunir le visage de l’Église. Pape venu de loin, il a compris avec une intelligence très intuitive quelles étaient les forces vives du catholicisme dans notre vieille catholicité européenne.

Je pense par exemple à la toute récente nomination à Liège, en Belgique, d’un évêque lié à la communauté de Sant’Egidio (donc présumé progressiste) mais qui, comme prêtre, a bénéficié et fait bénéficier du Motu Proprio Summorum Pontificum. Un tel choix illustre la très grande liberté d’esprit du Pape François : seul compte désormais la renaissance de l’apostolat, sans plus tenir compte des a priori idéologiques. « Nul n’est de trop dans l’Église » rappelait Benoît XVI aux évêques de France (Lourdes, 2008) : un enseignement vécu avec naturel par son successeur.

Le cardinal Cañizares, dans son homélie, lors de la messe à Saint-Pierre du 3 novembre 2012, avait insisté sur la fécondité en vocations sacerdotales et religieuses de la forme extraordinaire. Il est clair que les instituts, associations, séminaires, écoles, scoutismes, liés à la forme extraordinaire, ont une place notable au sein de ce que l’on a appelé le « nouveau catholicisme », marqué par ses communautés nouvelles, ses communautés traditionnelles, ses œuvres de jeunesse, ses familles souvent nombreuses. N’oublions pas que dans de nombreux pays, dans un contexte de pénurie extrême, une part croissante de séminaristes se destinent à la forme extraordinaire (en France, 15 % des séminaristes désirent opter pour la forme extraordinaire), ce qui donne des indications sur la future physionomie du clergé.

Au reste, les barrières tombent. En raison du nombre des prêtres diocésains qui ont trouvé fruit et joie en célébrant aussi la messe en forme extraordinaire, du nombre des séminaristes diocésains qui apprennent à célébrer aussi cette forme, du nombre des fidèles qui veulent aussi pouvoir en bénéficier dans leurs paroisses, les croisements et échanges deviennent constants. Eh bien, l’Année de la Foi, c’est aussi le pèlerinageSummorum Pontificum.

Toutes les associations, toutes les communautés diocésaines et Ecclesia Dei, sont les bienvenues, mais pour que ce soit le pèlerinage vraiment le pèlerinage de tous, et surtout pas une confédération d’associations, ce sont les individus qui sont invités : ce sont les catholiques des paroisses, des diocèses, des communautés, fidèles, prêtres, religieux, séminaristes, quelle que soit leur appartenance, qui, comme l’an passé, représenteront ce peuple Summorum Pontificum auquel nous entendons donner une visibilité.

Tous, sans aucune exception. On retrouvera également cette année, comme l’an passé à Saint-Pierre de Rome, des fidèles de la Fraternité Saint-Pie-X. Rome est par excellence le lieu de l’unité ; la messe traditionnelle, librement et paisiblement célébrée – « l’usage du missel de 1962 est normal », avait dit le Préfet de la Congrégation pour le Culte divin l’an dernier –, est à cet égard un puissant moteur d’unité interne du catholicisme

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