Les documents historiques du chemin vers l’unité
publié dans nouvelles de chrétienté le 18 novembre 2009
Nous publions les documents historiques pour illustrer nos considérations (cf Regard sur le monde du 17 novembre 2009) sur la Constitution Apostolique proposée aux anglicans qui veulent entrer dans l’Eglise catholique
LETTRE DE MGR LEFEBVRE AU CARDINAL GAGNON
Séminaire International Saint-Pie X,
le 21 novembre 1987
En la fête de la Présentation de la T. S. Vierge Marie
Éminence,
Vous avez pu voir et entendre les membres de la Fraternité, examiner leur formation, les rejoindre dans leur ministère, écouter les fidèles qui s’adressent à eux pour leur sanctification.
Vous avez également conversé avec des religieux, des religieuses qui trouvent dans la Fraternité ou leur origine ou leurs secours spirituels, ou les grâces des ordinations et des professions religieuses.
Sans doute, vous avez pu remarquer ici ou là quelque exagération, un peu d’amertume. Mais je ne puis douter que vous ayez retrouvé un climat de foi, de dévotion, de zèle pour la vérité et la Sainteté que vous avez connu autrefois et dont vous reconnaissez la valeur aux fruits extraordinaires que produit ce climat de la Tradition catholique.
Nous formons donc une grande famille, vivant dans cette ambiance et cette atmosphère catholique, attachée à l’Église Romaine, attachée à Pierre et à ses successeurs, mais absolument et radicalement allergique à l’esprit conciliaire, de la liberté religieuse, de l’œcuménisme, de la collégialité, à l’esprit d’Assise, fruits du modernisme, du libéralisme tant de fois condamnés par le Saint-Siège.
Les conséquences de cet esprit sont désastreuses et nous les fuyons comme la peste de nos esprits et de nos cœurs ; nous faisons tout pour nous en protéger et en protéger la jeunesse de nos foyers catholiques. Comparez-nous à Israël au milieu des nations perverses, aux Macchabées et encore à tous ces saints réformateurs du clergé : saint Charles Borromée, saint Vincent de Paul, saint Jean Eudes, Monsieur Olier.
Voilà la réalité, nous formons une armada décidée à tout prix à demeurer catholique face à la déchristianisation qui s’opère à l’extérieur et à l’intérieur de l’Église. Nous acceptons volontiers d’être reconnus par le Pape tels que nous sommes et d’avoir un siège dans la Ville Éternelle, d’apporter notre collaboration au renouveau de l’Église ; nous n’avons jamais voulu rompre avec le Successeur de Pierre, ni considérer que le Saint-Siège est vacant, malgré les épreuves que cela nous a values. Nous vous soumettons un projet de réintégration et de normalisation de nos rapports avec Rome. Considérant ce que désormais vous connaissez de nous et de nos œuvres, vous ne serez pas surpris de nos exigences, uniquement fondées sur le zèle pour le bien de l’Église et le salut des âmes pour la gloire de Dieu. C’est seulement dans cet esprit et en tenant compte de ces considérations qu’une solution peut être valable et stable.
Si, dans ces conditions, une solution est impossible, alors nous poursuivrons notre chemin comme à pré sent, en attendant des circonstances plus favorables, pereseverantes in oratione et praedicatione verbi.
Cependant, nous vous garderons une profonde gratitude, quoi qu’il arrive, pour votre charité, votre aménité, votre compréhension, votre patience et dès à présent, nous prions Notre Dame de Fatima de vous rendre en bénédictions ce que vous avez pour nous.
Daignez agréer, Éminence, mes respectueuses et fraternelles salutations en Notre Seigneur et Notre Dame.
Écône, le 21 novembre 1897.
Mgr LEFEBVRE
Archevêque-Évêque de Tulle
Fondateur de la FSSPX.
Les propositions de règlement apportant une solution aux problèmes des œuvres et des initiatives en faveur de la liturgie traditionnelle dans l’Église
1. Nous référant à la suggestion du Concile dans le texte « Presbyterorum ordinis » n° 10, dont voici la teneur : « Là où les conditions de l’apostolat le réclameront, on facilitera non seulement une répartition adaptée des prêtres, mais encore des activités pastorales particulières pour les différents milieux sociaux à l’échelle d’une région, d’une nation ou d’un continent. Il pourra être utile de créer à cette fin des séminaires internationaux, diocèses particuliers, prélatures personnelles et autres institutions auxquelles les prêtres pourront être affectés ou incardinés pour le bien commun de toute l’Église, suivant des modalités à établir pour chaque cas, et toujours dans le respect des droits des ordinaires locaux » et à la lettre du Cardinal Ratzinger du 28 juillet 1987, il apparaît qu’une solution peut être trouvée pour le problème qui nous préoccupe.
2. En conformité avec la position du Cardinal Ratzinger dans la lettre précitée, un visiteur – le Cardinal Gagnon – a accompli une visite prolongée des œuvres de la Fraternité du 11 novembre au 7 décembre.
3. Sans préjuger des conclusions de la visite, mais dans l’espoir qu’elles seront positives, il nous semble indispensable avant d’aller plus avant dans les entretiens avec le Saint-Siège d’exprimer une condition sine qua non, nous faisant l’écho de tous les prêtres et fidèles attachés à la Tradition.
4. Si le Saint-Siège désire sincèrement que nous devenions officiellement des collaborateurs efficaces pour le renouveau de l’Église, sous son autorité, il est de toute nécessité que nous soyons reçus comme nous sommes, qu’on ne nous demande pas de modifier notre enseignement, ni nos moyens de sanctification, qui sont ceux de l’Église de toujours.
5. Il nous apparaît donc absolument nécessaire, pour que de bonnes relations s’instaurent avec le Saint-Siège que ces relations soient confiées à des personnes, à la fois très respectueuses et attachées au Saint-Siège, mais
aussi convaincues de l’urgente nécessité pour l’Église, de favoriser les initiatives qui maintiennent la Tradition et de ne rien faire qui les contraignent à s’éloigner de nouveau.
6. Ainsi le Cardinal, le Secrétaire et les « minutanti » du Secrétariat Romain, s’il est accepté, devront être choisis suivant les critères ci-dessus exprimés, sinon ce sera l’échec des efforts entrepris depuis plusieurs mois pour une entente.
I. Le Secrétariat Romain
1. Nécessité d’une organisation permanente Romaine
7. L’extension mondiale rapide de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X et la multiplication d’œuvres similaires réclament une organisation qui ait son siège à Rome, à l’instar d’un Secrétariat ou d’une Commission pour le maintien et le développement de la Liturgie latine selon les prescriptions de Jean XXIII
2. Composition de ce Secrétariat
8. À l’instar des autres secrétariats et commissions de ce genre, c’est-à-dire :
– un Cardinal préfet, nommé par le Pape avec agrément du Supérieur Général de la FSSPX ;
– un Archevêque ou Évêque, Secrétaire et Président et quelques « minutanti », présentés par le Supérieur Général de la FSSPX.
3. Les pouvoirs de ce Secrétariat
9. Ils seraient assez semblables à ceux qu’ont la Propa – gande vis-à-vis des territoires de Missions et l’Orientale vis-à-vis des Rites Orientaux.
4. But de ces pouvoirs
10. Ces pouvoirs auraient pour but de normaliser les œuvres et les initiatives en faveur de la Tradition et de les aider à remplir leur rôle dans l’Église, dans les circonstances présentes, spécialement pour la FSSPX :
– veiller à leur continuité par l’octroi de l’Épiscopat à plusieurs membres,
– veiller à leur développement harmonieux et dans la paix vis-à-vis des Évêques diocésains et de la part de ceux-ci,
– veiller à amener les Ordinaires des lieux à comprendre le bien de la collaboration, par exemple, pour les séminaires.
5. Détermination des œuvres et des initiatives acceptées par le Secrétariat
11. Celles qui ont toujours utilisé exclusivement les éditions liturgiques de Jean XXIII et prié pour le Pape, selon les formules publiques de la Liturgie, celles qui s’accordent avec l’esprit et le Droit de l’Église, dans leurs constitutions, esprit des fondateurs, esprit des constitutions originelles, pour le choix des sujets, préparation, spiritualité, doctrine, habit, vie de communauté etc.
II. Statut canonique des diverses sociétés, des prêtres, religieux ; religieuses isolées. Relations avec le Secré tariat Romain
Note préliminaire
12. Avant de procéder à l’étude et la normalisation de toutes ces sociétés et personnes adonnées à la Tradition, ce qui peut se réaliser avec le temps, il est urgent d’enlever les suspenses et interdits,
– reconnaître à nouveau les statuts de la FSSPX, comme avant 1975,
– de modifier quelques articles de ses statuts afin de pourvoir à la succession épiscopale de Mgr Lefebvre.
– Canoniquement, il semble que l’on puisse se référer à ce qui a été décidé l’an dernier, le 21 avril 1986, au sujet de l’Ordinariat aux armées.
13. On pourrait d’ailleurs laisser l’application dans tous ces détails à une étude précise entre le Secrétariat ou le Cardinal Visiteur et la Fraternité. Les différentes étapes à suivre pourraient être les sui – vantes :
14. 1° Considérer la Fraternité comme le support de l’Ordinariat pour la Liturgie latine en inscrivant dans ses Constitutions que le Supérieur général, s’il est agréé par Rome à travers le Secrétariat, recevra la Consécration épiscopale et pourra présenter deux auxiliaires pour l’aider dans sa charge et qui deviendront Évêques auxiliaires.
15. Toutefois exceptionnellement, pour la première désignation ou présentation des Évêques, elle sera faite par Mgr Lefebvre en accord avec le Cardinal Visiteur.
16. 2° Cette première étape accomplie viendra alors une étude plus approfondie des applications à faire de l’exemple de l’Ordinariat aux armées à la situation de la FSSPX. Ainsi l’application de la jurisprudence cumulative semble très réaliste et résout beaucoup de problèmes.
17. 3° Il ne semble pas que le fait que le Supérieur général soit Évêque soit un inconvénient : s’il n’est pas réélu, il peut ou devenir auxiliaire ou être chargé d’un diocèse ou être employé au Secrétariat Romain ou occuper d’autres fonctions.
18. 4° Les relations entre les divers œuvres et initiatives, d’une part, et la FSSPX, d’autre part, demeureraient celles qu’elles sont actuellement pour les ordinations, confirmations et autres assistances : bénédictions, retraites, cérémonies de professions etc. Mais tout ce qui concerne le statut canonique et les dispenses à sou – mettre à Rome, irait directement au Secrétaire Romain.
III. Incardination et Juridiction
19. Les Normes de la Constitution apostolique « Spirituali militum curae » au sujet de l’incardination peu – vent bien être appliquées à la FSSPX chargées des soins spirituels d’une petite armée de ceux qui maintiennent la Tradition Apostolique.
20. « Servatis servandis », dans le futur, la possibilité d’incardiner reviendra aux sociétés religieuses intéressées.
21. La juridiction vis-à-vis des fidèles est confirmée par Rome, c’est-à-dire que les prêtres de la FSSPX reçoivent juridiction de Rome, par le Supérieur Général et que les autres la reçoivent directement du Secrétariat de Rome, sur la demande des divers Supérieurs.
22. Il est évident que ces prêtres doivent observer les prescriptions du Droit pour conférer les sacrements selon les indications du Rituel de 1962. Conclusion
23. Il ne semble pas qu’il doive y avoir de difficultés majeures du point de vue canonique, ni de la part des fidèles de la Tradition, si les indications ci-dessus sont exactement observées.
24. Nous souhaitons ne pas devoir dépasser le dimanche du Bon Pasteur, 17 avril 1988 pour les consécrations épiscopales.
ADMINISTRATION APOSTOLIQUE SAINT JEAN-MARIE VIANNEY
A- LETTRE DU SOUVERAIN PONTIFE JEAN-PAUL II À MONSEIGNEUR RANGEL du 25 décembre 2001
Au vénérable frère Licinio Rangel, et aux Chers Fils de l’Union Saint Jean-Marie Vianney de Campos au Brésil.
L’unité de l’Église est un don que nous offre le Seigneur, Pasteur et Tête du Corps mystique, et qui demande en même temps une réponse empressée de la part de chacun de ses membres qui ont reçu cette garde pressante du Sauveur : « Afin que tous soit un, de même que Vous, Père, vous l’êtes en moi et moi en vous, afin qu’euxmêmes aussi soient un en vous : afin que le monde croie que Vous m’avez envoyé » (Jn. 17, 21).
Nous avons reçu avec une très grande joie votre lettre, datée du 15 août de cette année, par laquelle toute l’Union a renouvelé sa profession de foi catholique, en signifiant « sa pleine communion avec la Chaire de Pierre, en reconnaissant son Primat et son gouvernement sur l’Église universelle, ses pasteurs et ses fidèles », en déclarant aussi « ne vouloir pour rien au monde être séparée de Pierre sur qui Jésus Christ a fondé son Église ».
Nous avons reçu avec une très grande joie pastorale le fait que vous vouliez coopérer avec le Successeur du bienheureux Pierre à la propagation de la Foi et de la Doctrine catholique, recherchant l’honneur de la Sainte Église qui est l’étendard levé parmi les nations (Is. II, 12– Maredsous) et combattant contre ceux qui, en vain, essaient d’ébranler le Navire de Pierre parce que « les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle » (Mt 16, 18).
Nous rendons grâce au Seigneur Un et Trine pour de si bons sentiments !
Après avoir considéré toutes ces choses et ayant devant les yeux la gloire de Dieu, le bien de la Sainte Église, ainsi que cette loi suprême qu’est le salut des âmes (cf. can. 1752 CIC), et étant d’accord sincèrement avec votre requête de pouvoir être admis à l’entière communion avec l’Église catholique, nous reconnaissons que vous lui appartenez canoniquement.
En même temps, nous vous informons, Vénérable Frère, qu’un document législatif va être préparé, document qui établira la forme juridique de la confirmation de vos biens ecclésiastiques et par lequel, le respect de vos biens propres sera garanti.
Par ce document, l’Union sera érigée canoniquement en une Administration apostolique personnelle qui sera directement soumise au Siège apostolique et aura son territoire dans le diocèse de Campos. La question de la juridiction cumulative avec l’ordinaire du lieu sera traitée.
Son gouvernement vous sera confié, Vénérable Frère, et votre succession sera prévue. Sera ratifiée à l’Administration apostolique, la faculté (facultas) de célébrer l’Eucharistie et la liturgie des Heures selon le rite romain et la discipline liturgique d’après les préceptes de notre prédécesseur saint Pie V, avec les adaptations introduites par ses successeurs jus qu’au bienheureux
Jean XXIII.
C’est assurément avec une très grande joie, pour que pleine communion soit rendue certaine, que nous déclarons la levée de la censure dont il est traité au can. 1382 CIC, à votre égard, Vénérable Frère, en même temps que la levée de toutes les censures et le pardon de toutes les irrégularités dans lesquelles sont tombés les autres membres de cette Union.
Nous n’oublions pas le jour particulier de la signature de votre lettre, en la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Nous confions à cette même sainte Mère de Dieu et de l’Église, cet acte avec le vœu qui se fait intense de voir s’accomplir une communion, de jour en jour, plus étroite entre le clergé et les fidèles de cette même Union et le cher diocèse de Campos afin que soit renouvelée la ferveur authentique en l’apostolat de la Sainte Église.
A tous les membres de l’Union Saint Jean Marie Vianney, nous accordons, du fond du cœur, notre bénédiction apostolique.
Fait au Vatican, le 25 décembre,
en la solennité de la Nativité du Seigneur,
en l’an 2001, le vingt-quatrième de notre pontificat.
JEAN-PAUL II
B- STATUTS DE L’ADMINISTRATION SAINT JEAN-MARIE VIANNEY
Congrégation pour les Évêques
Décret d’érection de l’Administration apostolique personnelle « Saint Jean-Marie Vianney »
Le bien des âmes est la loi suprême et la fin de l’Église que Dieu a voulue pour sauver les hommes dans l’unité du peuple de la nouvelle Alliance établie en son sang. Le Christ Jésus a, en effet, donné sa vie pour ras – sembler tous les hommes en une même famille (cf. Jn II, 52), dont l’Église est « aux yeux de tous et de cha – cun, le sacrement visible de cette unité salutaire » (LumenGentium).
Recevant dans la pleine communion de l’Église Catholique, les membres de l’Union « Saint Jean-Marie Vianney » de Campos au Brésil, le Souverain Pontife Jean- Paul II a voulu, par sa lettre « Ecclesiae Unitas » publiée le 25 décembre, reconnaître juridiquement la particularité de l’Union « Saint Jean-Marie Vianney » en lui don – nant une forme juridique adaptée par la constitution d’une Administration apostolique de nature personnelle, dont les limites seront les mêmes que celles du diocèse de Campos au Brésil, afin que ses membres, insérés dans le Corps de l’Église, puissent coopérer à la diffusion de l’Évangile dans la communion avec le Successeur de Pierre.
I. Par mandat spécial du Souverain Pontife est constituée par un décret de la Congrégation pour les évêques, l’Administration apostolique personnelle « Saint Jean- Marie Vianney » qui embrasse le seul diocèse de Campos au Brésil et qui équivaut dans le droit aux diocèses soumis immédiatement au Saint-Siège.
II. L’Administration apostolique personnelle « Saint Jean-Marie Vianney » est régie par les normes du droit commun et par ce décret ; elle est soumise à la Congrégation pour les évêques et aux autres dicastères de la Curie romaine, selon leurs attributions.
III. La faculté est accordée à l’Administration apostolique de célébrer la sainte Eucharistie, les autres sacrements, la Liturgie des Heures et les autres actions liturgiques selon le Rite romain et la discipline liturgique de saint Pie V, avec les adaptations que ses successeurs ont introduites jusqu’au bienheureux Jean XXIII.
IV. L’Administration apostolique personnelle « Saint Jean-Marie Vianney » est confiée comme à son Ordinaire propre au soin pastoral de l’administrateur apostolique que le Souverain Pontife nomme selon les normes du droit.V. Sa juridiction est :
– Personnelle, de sorte qu’elle peut s’exercer sur les personnes qui appartiennent à l’Administration ;
– Ordinaire, tant au for externe qu’au for interne ;
– Cumulative avec la juridiction de l’évêque de Campos au Brésil, car les personnes appartenant à l’Administration apostolique sont en même temps les fidèles de l’Église particulière de Campos.
VI. § 1 : Les prêtres et les diacres qui jusqu’à présent appartenaient à l’Union « Saint Jean-Marie Vianney » sont incardinés dans l’Administration apostolique personnelle. Les prêtres incardinés constituent le Presbyterium de l’Administration. Les clercs appartiennent à tous égards au clergé séculier, c’est pourquoi ils entretiennent des liens d’étroite unité avec le Pres byteriu du diocèse de Campos.
§ 2 : L’incardination des clercs est réglée par les normes du droit universel.
VII. § 1 : L’Administrateur apostolique, avec l’accord du Saint-Siège, pourra avoir son propre séminaire
§ 2 : L’Administrateur apostolique pourra, avec l’accord du Saint-Siège, constituer dans l’Administration apostolique, des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique et promouvoir aux ordres, selon les normes du droit commun, les candidats qui en font partie.
VIII. § 1 : L’Administrateur apostolique pourra selon les normes du droit et après avoir entendu l’avis de l’évêque du diocèse de Campos, ériger des paroisses personnelles afin de pourvoir au soin pastoral des fidèles de l’Administration apostolique.
§ 2 : Les prêtres nommés curés jouissent des droits et sont tenus d’observer les devoirs des curés selon les prescriptions du droit commun, de manière cumulative avec le curé du lieu.
IX. § 1 : Les fidèles laïcs qui appartiennent actuellement à l’Union « Saint Jean-Marie Vianney » deviennent membres de la nouvelle circonscription ecclésiastique. Ceux qui, reconnaissant adhérer aux particularités de cette Administration apostolique personnelle, demandent à en faire partie, doivent manifester leur volonté par écrit et leurs noms seront inscrits dans un registre qui doit être conservé au siège de l’Administration apostolique.
§ 2 : Dans ce registre doivent aussi être inscrits ceux qui appartiennent à présent à cette Administration apostolique et ceux qui y sont baptisés.
X. § 1 : L’Administration apostolique personnelle instituera un Conseil de
direction constitué d’au moins six prêtres dont les attributions seront celles que le droit commun attribue au Conseil presbytéral et au Collège des Consulteurs ; ses statuts seront approuvés par l’Administrateur apostolique. Ce Conseil perdure lorsque le siège de l’Administration apostolique devient vacant.
§ 2 : L’Administrateur apostolique peut constituer un Conseil pastoral pour l’Administration apostolique.
XI. L’Administrateur apostolique se rendra tous les cinq ans à Rome pour la visite « ad limina Apostolorum » et par l’intermédiaire de la Congrégation pour les évêques, présentera un rapport sur la situation de l’Administration apostolique.
XII. En ce qui concerne les causes judiciaires de l’Administration apostolique, le tribunal compétent sera celui du diocèse de Campos, à moins que l’Administration apostolique n’érige son propre tribunal, auquel cas, avec
l’approbation du Siège apostolique, un tribunal de seconde instance sera désigné de manière stable.
XIII. Le siège de l’Administration sera situé dans la ville de Campos et sa cathédrale en sera l’église du Cœur Immaculé de Notre-Dame du Rosaire de Fatima.
Fait à Rome,
au siège de la Congrégation pour les évêques,
le 18 Janvier 2002,
Ioannes Baptista Card. RE, Préfet
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