Copenhague : Nuages sur le réchauffement climatique
publié dans flash infos le 6 décembre 2009
On peut lire sur La France Catholique du samedi 5 décembre ce bon article
Copenhague : Nuages sur le réchauffement climatique
La controverse scientifique sur les causes du réchauffement climatique bat son plein. La taxe carbone est-t-elle une nécessité ? Aura-t-elle une influence sur le réchauffement du climat ? Les thèses alarmistes de certains scientifiques sont aujourd’hui mises en question.
Au cours d’une série de conférences, un grand scientifique français, toujours en activité, Vincent Courtillot, chercheur au CNRS, président de l’Institut de physique du globe, exprime publiquement des doutes sur les conclusions du GIEC et sur les modèles du réchauffement climatique. Selon lui, et un certain nombre de scientifiques de différents pays, c’est l’action du soleil combinée avec des variations de l’exposition de la Terre, qui engendrerait des refroidissements ou des réchauffements du climat. Et de donner pour exemple le réchauffement du Moyen âge, à cette époque on a cultivé le blé au Groënland. Ensuite il y a eu « le petit âge glaciaire » commencé au XVIIe siècle. Selon Courtillot l’augmentation du fameux CO2 supposé être la cause du réchauffement du climat n’en serait que la conséquence : les mers plus chaudes dégazeraient plus une partie de leur CO2 emmagasiné dans les périodes froides.
Qui croire ?
La question pour nous c’est que nous sommes démunis pour qualifier l’information dans des matières scientifiques et discerner le vrai, même le vraisemblable. Nous sommes donc, citoyens ordinaires et même cultivés soumis aux courants dominants. D’autant plus que passions médiatiques et politiques s’en mêlent. Borloo, Nicolas Hulot et Yann Arthus Bertrand ont-ils raison ? et s’ils ont raison dans certains domaines, ont-ils raison sur tout ?
Il semble en tout cas que depuis 1998 le réchauffement n’augmenterait pas. Quant aux glaces des pôles, les informations les plus contradictoires sont mises en circulation ; il semble cependant à peu près sûr que la température moyenne de l’Antarctique baisse, et que la surface de la banquise de l’arctique augmente depuis deux ans.
Naïveté ou tricherie ?
Des manipulations viennent d’être mises au jour parmi des scientifiques réputés du réchauffement climatique. Des bases de données gardées secrètes par un groupe de scientifiques de l’Université anglaise d’East Anglia, le CRU, ainsi que des courriers échangés entre eux par ces scientifiques chargés des études sur le climat ont été publiées sur internet. Certains de ces chercheurs n’hésitent pas à dire qu’il faut refuser de communiquer les bases de données aux chercheurs qui ne sont pas d’accord avec leurs thèses, et même comme Phil Jones qu’il vaudrait mieux les détruire que les communiquer. D’autres chercheurs dans ces échanges de messages internet expliquent comment ils arrangeraient leurs résultats dans le sens catastrophique. Phil Jones, directeur du centre de recherches sur le climat à East Anglia, a été suspendu et remplacé. Provisoirement ?
Une enquête est lancée par son Université d’East Anglia, ainsi que sur Michael Mann par l’Université de Pennsylvanie.
Il est inquiétant d’apprendre que l’essentiel des pronostics du GIEC, Groupement intergouvernemental sur le climat, est fondé sur les travaux du centre CRU d’East Anglia.
Réchauffement ou refroidissement ?
A la 3ème conférence mondiale sur le climat à Genève, début septembre dernier, Mojib Latif, de l’Institut Leibniz des Sciences Marines de l’Université de Kiehl en Allemagne, et l’un des experts du GIEC, a déclaré qu’il était possible que nous assistions à une ou deux décennies de refroidissement…
Les médias français dans l’ensemble ont tendance à rouler dans le sens du « réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine », sans aucune question, sans aucune nuance. Les médias anglais et américains parlent au contraire d’un « climatgate » à la suite des révélations sur le CRU et les scientifiques dont les courriers ont été publiés.
En tout cas, après cette affaire d’East Anglia, notre confiance dans les scientifiques et le Giec risque de prendre un coup de froid…
Hervé Marie Catta