Les conséquences morales de la pratique de la Nouvelle Messe
publié dans nouvelles de chrétienté le 3 septembre 2016
SOURCE – Mgr Williamson – Initiative St Marcel – 27 aout 2016
Une fois rejetée la Messe sacrificielle, Comment les pauvres Catholiques peuvent-ils ne pas s’égarer?
En théorie le principe est clair : pour suivre Notre-Seigneur, selon les paroles immortelles de Saint Augustin, nous devons « condamner les erreurs mais aimer l’errant ». Cela veut dire qu’on ne devrait jamais condamner les erreurs de manière à condamner aussi les errants (c’est-à-dire ceux qui sont dans l’erreur, à moins qu’ils ne soient dangereux et incorrigibles), et on ne devrait jamais aimer les errants de manière à aimer aussi leurs erreurs. En pratique, il n’est que trop facile de glisser ou de la destruction de l’erreur à la destruction de l’errant, ou de l’amour de l’errant à l’amour de ses erreurs. En d’autres mots : « En principe, l’Église ne fait pas de compromis dans les principes car elle croit, et elle est tolérante en pratique car elle aime. Au contraire les ennemis de l’Église sont tolérants en principe car ils ne croient pas, et intransigeants en pratique car ils n’aiment pas. » Voilà qui est bien dit.
Au cas où il y en a qui pensent toujours que l’auteur de ces Commentaires passe de la compassion pour les brebis égarées du Novus Ordo à l’amour des erreurs de la nouvelle messe de Paul VI, voici des extraits d’une lettre d’un ancien lecteur dont la propre expérience amère l’amena à conclure que les Catholiques du Novus Ordo ne méritent pas le bénéfice du doute. Il a de toute évidence connu le pire de la Néo-église. Les fruits parlent…
J’étais un enfant typique d’une école primaire dans une paroisse de 2,500 familles dans un quartier catholique à 60%. Nous étions tous formés selon l’ancienne religion, et, lorsque la révolution Conciliaire commença de détruire l’Église dans les années 1970, nous sentions tous que quelque chose n’allait pas. Or, tous les Catholiques ont le devoir de rester fidèle à la Tradition, et de chercher où elle se trouve, par exemple par la lecture de bons livres auxquels tout le monde a accès. Depuis cinquante ans moi-même je plaide, j’implore et je prie pour que mes amis catholiques et leurs familles lisent les choses que j’ai lues, mais ils n’ont simplement pas voulu. La grande majorité préfère la religion Conciliaire : le divorce et les annulations faciles, les prédicateurs conciliants, le féminisme, la démocratie, l’adultère, l’homosexualité et la bonasserie – voilà ce qui les attache fermement au Novus Ordo, et pas du tout l’amour de la vérité.
Je prétends connaître la mentalité Novus Ordo car durant deux ans je suis entré en contact direct avec des juges, des prêtres et des laïcs de la Néo-église. Je peux vous assurer que ce n’est pas l’amour de la vérité qui les inspire. On peut compter sur ces autorités de la Néo-église pour faire exactement ce que veulent d’eux presque tous les Catholiques du Novus Ordo, sinon tous, et c’est d’ignorer leur vie de péché. Il semble que les seuls « pécheurs » qu’ils osent tancer, instruire ou conseiller soient les fumeurs, les pollueurs, les catholiques Traditionnalistes « sans coeur », et les responsables de familles nombreuses. Rappelez-vous que plus de 90% des Catholiques mariés utilisent les préventifs, et apprennent à leurs enfants à faire de même. Le Novus Ordo est devenu une organisation mondiale d’apaisement des consciences, et de nouveautés à grande échelle. Les Catholiques du Novus Ordo pensent vraiment que toutes les âmes vont au Ciel. De « travailler à leur salut avec crainte et tremblement » n’est pas une idée qui leur passe par la tête.
Dans les temps modernes, le contrôle des naissances fut un point tournant dans le passage de la volonté de Dieu à celle de l’homme. Pour ceux qui habitent les grandes villes, ne pas l’utiliser peut sembler presqu’impossible ; mais alors qui s’est trompé ? Dieu, ou la cité moderne ? Dieu donna à son Église en 1968 une grande occasion de maintenir le cap lorsqu’il inspira à Paul VI de rester fidèle à la doctrine immuable de l’Église alors qu’il ne voulait pas le faire, mais une masse d’évêques et de prêtres devinrent promptement infidèles au Pape, et le résultat fut cette « organisation de l’apaisement des consciences » dénoncée plus haut. Et qui peut nier que le remplacement du vrai sacrifice de la Messe a joué un grand rôle, depuis 1969, dans cet abandon par les Catholiques de leurs vies sacrificielles en vue du Ciel, au profit d’une vie facile pour aller en Enfer ? Quelle responsabilité, que celle des prêtres !
Kyrie eleison.