le Cardinal Müller, préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi et la papauté!
publié dans nouvelles de chrétienté le 31 octobre 2016
DÉCLARATIONS IMPORTANTES DU CARDINAL MÜLLER,
Grandes manoeuvres pour éviter
de nouveaux déraillements
et conjurer le schisme.
Par Antonio Socci
www.antoniosocci.com
Traduction de Benoît & Moi
29-
Winston Churchill a dit que le Kremlin (c’était sous le régime communiste) était «un dilemme enveloppé dans un mystère renfermé dans une énigme».
On pourrait dire quelque chose de semblable du Vatican aujourd’hui. Peut-
Il y a bien plus excitant que la fiction, ce sont les mystères du vrai Vatican. Où, pour la première fois dans l’ histoire de l’Église, un pape –
Un Vatican, où vivent aujourd’hui deux papes, sans que personne n’ait expliqué comment c’est possible, étant donné qu’on a toujours enseigné qu’il ne peut y avoir qu’un seul successeur de Pierre.
Où –
Malheureusement, les médias depuis un certain temps semblent se désintéresser de l’information sur l’Église et le Saint-
Le fait est que personne, au moins en Italie, ne semble avoir remarqué une entrevue explosive du numéro 2 [plus vraiment maintenant!!] de l’Eglise, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (rôle qu’a tenu le cardinal Ratzinger du temps de Jean-
Ce fut Benoît XVI qui l’y appela et c’est ensuite François qui l’y confirma, le créant cardinal, même si les rapports entre les deux, en raison des divergences profondes sur les réformes doctrinales voulues par François lors des deux synodes sur la famille, ont conduit à un isolement substantiel de Müller par rapport au groupe dirigeant de François.
UNE INTERVIEW IMPORTANTE
Donc, Müller, qui supervise aussi l’édition des Opera Omnia de Ratzinger, a donné avant-
Le Cardinal a déclaré:
«Pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise, nous avons le cas de deux papes légitimes vivants. Certes, seul François est le Pape, mais Benoît est l’émérite, donc d’une certaine façon encore lié à la papauté. Cette nouvelle situation inédite doit être abordée théologiquement et spirituellement. Sur la façon de le faire, il y a des opinions diverses. J’ai montré que, même avec toutes les différences qui se rapportent à la personne et à son caractère, qui sont donnés par la nature, le lien interne doit toutefois être rendu visible».
Mais –
Réponse de Müller:
«Il s’agit de confesser [proclamer la foi en] Jésus-
Cela semble une réponse abstraite, théologique, mais en réalité, elle renvoie à ses propos précédents, faisant comprendre que le « ministère pétrinien » de Benoît XVI continue à ce jour. Ce qui est confirmé dans la suite de l’interview.
En effet, la journaliste demande: «Qu’est-
Réponse de Müller:
«Tous deux exercent un office qu’ils ne sont pas donné à eux-
Ce sont des mots surprenants. Parce qu’ici Müller, ne dit pas du tout –
Il dit que François et Benoît XVI «exercent ensemble un office» qui est l’«office papal». Il dit que cette situation sans précédent, de «deux papes légitimes vivants», «doit être abordée théologiquement et spirituellement».
Par conséquent Müller semble aller dans la même direction que la spectaculaire intervention du 21 mai, à la Grégorienne, de Mgr Georg Gänswein, secrétaire de Benoît XVI et préfet de la Maison pontificale de François (cf. Le pas historique du 11 février 2013).
DEUX PAPES
Dans cette intervention, qui a eu un effet dramatique au Vatican (mais la presse l’a ignorée), Gänswein dit entre autres choses:
« Avant et après sa démission Benoît a entendu et entend sa tâche comme participation à un tel « ministère pétrinien ». Il a quitté le trône pontifical et pourtant, avec le pas du 11 Février 2013, il n’a pas abandonné ce ministère. Il a au contraire intégré l’office personnel dans une dimension collégiale et synodale, presque un ministère en commun…».
Et encore:
«Depuis l’élection de son successeur François le 13 Mars 2013, il n’y a donc pas deux papes, mais de facto un ministère élargi –
Et donc, ce n’est pas un pas en arrière, mais seulement un pas de côté. L’intervention de Mgr Gänswein était explosive, mais a fallu attendre plusieurss mois pour obtenir une réaction: une interview d’un canoniste de la Curie, où Gänswein n’était jamais nommé, et qui avait pour titre: «IL NE PEUT PAS EXISTER DE PAPAUTÉ PARTAGÉE» [ndt: Le canoniste est Mgr Sciacca, l’interview est ICI].
Le journaliste bergoglien Andrea Tornielli, auteur de l’interview, commençait en disant que François lui-
Si le pape avait déjà répondu, quelle nécessité y avait-
En réalité, les déclarations de Mgr Gänswein d’abord, et celles du cardinal Müller aujourd’hui, montrent que la question est totalement ouverte.
POUR TOUJOURS
Mais surtout, c’est Benoît XVI lui-
Par la suite, dans son récent best-
Aujourd’hui Müller dit que ce «lien interne» qui unit les deux papes, et les attache à la garde du « Depositum fidei », c’est-
DERNIÈRE CHANCE?
Peut-
À la lumière de quoi nous comprenons mieux le ton de collaboration dont Benoît use avec François dans son livre, et aussi le nouveau livre de Müller qui tente de concilier les deux pontificats sous le titre «Benoît& François. Successeurs de Pierre au service de l’Eglise».
Antonio Socci