19^ème  dimanche après la Pentecôte

2018

Fête  patronale de la saint Michel

Et les bons anges, à la tête desquels se trouve saint Michel archange, chantent  au Sauveur, à  l’Agneau immolé: « Sanctus, Sanctus, Sanctus ». Ils l’honorent, l’adorent, et le louent, le Souverain Sauveur et Maître : NSJC

Mais pourquoi ce chant, cette louange, cette adoration? Ne craignons pas de prendre les choses de haut…Répondons : en raison de la faute originelle. Le Fils de Dieu a résolu de s’incarner et de s’offrir à son Père, en sacrifice, pour racheter les hommes du péché originel et de leurs péchés personnels.  Il a voulu ce sacrifice pour nous rendre de nouveau la vie divine. C’est mystérieux. Mais c’est ainsi. L’amour divin est miséricordieux. C’est tout l’Evangile. La charité divine n’a pas voulu abandonner sa créature. Elle a conçu un plan, un plan de salut, fruit de sa charité, et ce plan comprend essentiellement l’Incarnation rédemptrice, Bethléem et le Golgotha. Comme vous le voyez, dans ce plan,  tout est centré sur le Fils de Dieu fait homme, sur le Sauveur qui est le seul Sauveur. Voilà ce qu’on appelle l’économie rédemptrice. C’est la pensée de Dieu, une pensée éternelle, conçue de toute éternité, une pensée miséricordieuse. Dans ce plan, tout est dans les mains du Fils, tout est en son autorité. Dès lors, avant comme après l’Incarnation, il faut  se soumettre « à l’autorité du Christ » (Apoc 12), au  Christ à venir et ce fut la foi d’Abraham, des prophètes ou au Christ venu, ce fut la foi des Apôtres, c’est la foi de l’Eglise, notre foi au Christ.

Or ce plan divin fut l’occasion d’un grand conflit dans le ciel : pour le Christ ou  contre le Christ. Il est aujourd’hui encore l’occasion, mieux la raison  d’une lutte profonde sur cette terre, toujours la même : pour le Christ ou contre le Christ. C’est le combat qu’on appelle : le combat dela Révolutioncontre le Christ qui se résume d’un mot, celui que  l’on trouve dans les correspondances échangées entre les (soi disant) Philosophes des « Lumières » : « Ecraser l’Infâme »

Et sachez, MBCF, que votre combat familiale, sociale, politique se situe en plein cœur de ce combat, combat qui prend sa source dans  la haine de NSJC. Ceux qui ne le comprennent pas, seront, nécessairement, un jour du nombre  de la « cinquième colonne », qui, travaillent, sans le savoir, peut-être, pourla Révolutionqui s’oppose à « l’autorité du Christ », comme jadis, au Ciel, Lucifer s’opposa au Christ Seigneur, et donc à ce plan du salut voulu par Dieu.

La liturgie nous éclaire. Souvenez-vous de la deuxième antienne des Vêpres de la fête de saint Michel : « Et tandis que l’archange Michel luttait contre le dragon, on entendit la voix de ceux qui disaient : «le  Salut est à notre Dieu ».

Les bons anges, saint Michel en tête, se soumirent, eux, au plan divin de salut. A juste titre ! Qui pourrait contester la sagesse de Dieu dans les éléments et le déroulement de ce plan salvifique ?

Saint Michel prit le parti de Dieu, nous dit l’Ecriture. Dieu, après avoir créé les anges, leur proposa à croire le mystère de l’Incarnation du Verbe dans le sein d’une femme sans égale, l’Immaculée, Notre Dame. C’est aussi l’opinion générale des Pères de l’Eglise. Il leur donna l’ordre d’honorer le Verbe incarné comme leur Roi et de l’adorer comme leur Dieu : « Et que tous les anges l’adorent », lisons nous dans l’Epître aux Hébreux (Hb 1 6). Ils reçurent aussi l’ordre d’honorer et de vénérerla Mèredu  Fils de Dieu, créature pourtant non angélique et seulement humaine. Mais ils devaient la vénérer comme leur Reine et leur Souveraine : « Salut, Reine des Cieux ! Salut, Souveraine des Anges » chantons nous à Complies du 2 février.

Le  salut par le Christ Jésus, fruit dela Vierge Marie : tel est le plan de Dieu pour réparer la faute originelle.

Le plus grand nombre des anges se soumit au décret divin et fut confirmé en grâce, obtenant alors la béatitude parfaite de la vision de Dieu.

Mais Lucifer, le premier des Anges, pourtant l’ange de Lumière, refusa, par orgueil,  de se soumettre au décret divin. Il considéra comme un déshonneur de s’incliner devant une nature inférieure, la nature humaine et du Fils, en tant qu’Homme et de Marie, créature humaine, certes mais pourtant la Mèrede Dieu. C’est alors qu’Il prit la tête d’une redoutable rébellion, entraînant à sa suite un tiers des anges. Michel prit l’étendard de la fidélité et lui cria : « Quis ut Deus », pour se permettre de contester ses décrets.

Ecoutez ! C’est le fameux chapitre 12 de l’Apocalypse : « Et il y eut un combat dans le ciel.  Michel et ses anges combattaient contre le dragon; et le dragon et ses anges combattaient; mais ils ne purent vaincre, et leur place même ne se trouva plus dans le ciel. Et il fût précipité, le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre, il fût précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. »

Voilà décrit, MBCF,  par Saint Jean, l’auteur de l’Apocalypse,  le combat céleste entre saint Michel et Lucifer, à la tête de leurs armées angéliques.

Voilà aussi le combat, sur la terre, en la politique, entre les bons et les méchants.

Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu.  Eux aussi l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir.».

« Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ »

Voilà la voix de saint Michel, voilà son témoignage, voilà son testament qu’il crie du haut du ciel : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ». Voilà l’enseignement de Saint Michel : l’autorité est à son Christ.Voilà l’enseignement de l’Eglise. « Instaurare omnia in Christo ». Il faut « tout restaurer dans le Christ ». C’est dire tout équivalemment qu’il faut respecter « l’autorité du Christ  « Instaurare omnia in Christo ».

A la suite de Saint Michel, voilà votre foi, MBCF : Vous confessez vous aussi que « l’autorité est au Christ ». Vous voulez vous soumettre à cette autorité. Cette soumission est votre gloire, votre désir, votre pensée, pour certains, encore, leurs  réflexions.

Et vous voyez tout un monde qui s’organise en dehors de l’autorité du Christ, non seulement en dehors mais même et plus encore « contre cette autorité », « celle du Christ »…et cela depuis des générations. Et ce fut  la séparation de l’Eglise et de l’Etat…Et ce fut les lois anticléricales et c’est aujourd’hui la publication de lois contrenatures, la prochaine législation de la PMA. A l’enseignement du Christ sur la famille se dresse la législation sur le divorce. A l’enseignement du Christ sur la vie : « tu ne tueras pas », se dresse la loi sur l’avortement. A l’enseignement du Christ sur la loi naturelle, s’oppose la loi républicaine qui affirme le primat de la loi laïque sur la loi de nature. C’est dire que « l’homo democraticus » se fait Dieu puisqu’il légifère comme Dieu et le plus souvent contre Dieu

Vous au contraire, comme saint Michel et ses anges,  vous voulez vous soumettre à l’autorité de ce Christ. Vous voulez chanter, comme eux dans le ciel, vous dans l’Eglise la sainteté de Dieu, sa grandeur. Vous voulez, vous aussi,  confesser ce plan divin, tout centré sur le Christ, lequel est tout centré sur son sacrifice. Et c’est pourquoi vous aimez tellement le dimanche qui vous conduit à la sainte messe. Là en union de cœur entre vous, en union avec les anges, vous chantez votre « Sanctus, Sanctus, Sanctus », vous chantez la gloire de Dieu et sa puissance, que vous aimez et qui est votre lumière. Vous, vous désirez « tout instaurer dans le Christ », comme le dit Saint Paul et comme le reprend Saint Pie X dans sa première encyclique.

 NB: Je célébrerai ma dernière messe à Rolleboise le dimanche 7 octobre en la fête du Saint Rosaire. venez nombreux. repas sorti du sac à la suite de la messe au Galicet.