Comment asservir le peuple?
publié dans regards sur le monde le 27 juin 2020
Riccardo Cascioli met en perspective deux événements d’actualité, l’un ponctuel (l’attaque terroriste à Reading – on pourrait ajouter les scènes de pillage de ce week-end à Stuttgart)), l’autre qui dure depuis plus de trois mois: la différence de traitement médiatique interpelle sur la vaste opération de sidération des masses qui est en cours, et dont l’enjeu est rien de moins que choisir entre la soumission au Pouvoir de ce monde, ou l’appartenance au Christ
Terrorisme et covid, mot d’ordre: asservir le peuple
Riccardo Cascioli
La NBQ
23 juin 2020
Ma traduction
Attentat terroriste en Angleterre : l’information tente d’étouffer toute alarme. Coronavirus : l’information alimente un état de peur permanent. Il y a maintenant une sorte de panique sur commande, il y a une population à la merci du Pouvoir. Auquel on ne peut résister que par Celui qui a déjà vaincus ce Pouvoir du monde.
Samedi 20 juin, vers 19 heures : à Reading, en Angleterre, dans un parc bondé, un homme armé d’un grand couteau se jette d’abord sur un groupe de personnes, puis sur un autre, frappant à l’aveuglette ; finalement, il est plaqué par un policier et arrêté. Bilan : trois morts et trois blessés graves. La nouvelle est illico une « Breaking News« , tout le monde pense à l’attaque d’un fondamentaliste islamique, mais les autorités déclarent immédiatement qu’il n’y a pas d’éléments permettant de penser à un acte de terrorisme.
Les heures passent et demeure la question de savoir qui a commis cet attentat et pourquoi; entre-temps, en l’absence d’autres détails indiquant la raison du massacre, sur les principaux sites d’information la nouvelle perd de son importance. Puis l’information se répand que l’auteur est d’origine libyenne, mais attention de ne pas tirer des conclusions hâtives: il ne semble pas – disent les sources d’information – qu’il ait des liens avec des groupes djihadistes.
Dimanche, la possibilité d’un acte terroriste n’est plus écartée, mais il faut arriver à lundi matin pour savoir que l’homme arrêté pour l’attentat, Khairi Saadallah, 25 ans, était déjà connu des services secrets britanniques: en effet, il était soupçonné de vouloir se rendre à l’étranger pour terrorisme. Les services n’ayant trouvé aucune trace de risques imminents, Saadallah a été inscrit sur la liste des 40 mille résidents de Grande-Bretagne soupçonnés d’activités extrémistes mais qui ne font actuellement pas l’objet d’une enquête (il y en a 3000 qui sont surveillés en permanence).
Mais dans l’intervalle, l’actualité a perdu de son importance et hier soir, l’article principal du site de la BBC consacré à Reading était centré sur les victimes, « trois vrais gentlemen », selon les visiteurs d’un pub voisin réservé aux LGBT, dont les trois étaient des clients réguliers.
Ainsi, une nouvelle qui pouvait provoquer une alarme justifiée était mise en sourdine et diluée dans le temps. Qui peut croire en effet que, le responsable ayant été arrêté en flagrant délit, étant déjà connu des experts de l’antiterrorisme, tout n’était pas connu dans les premières heures? Ce n’est pas pour rien que, quelques heures après l’arrestation, les forces spéciales ont fait une descente dans un pension populaire, présumé domicile de Saadallah (une opération qui est cependant restée mystérieuse).
Mais à l’heure actuelle, ce système a fait ses preuves en Europe: lorsqu’il s’agit d’actes terroristes probables, les autorités officielles et les médias font tout leur possible pour tromper, retarder ou même omettre l’information. L’objectif est clair: éviter de créer la panique, éviter de jouer le jeu de semer la terreur. Et en même temps, on fait très attention à éviter de parler de l’Islam ou de l’Islamisme. On pourrait être taxés d’islamophobie.
Le mot d’ordre est: atténuer, ne pas créer l’alarme dans la population, ne pas susciter de sentiments hostiles à l’égard d’une communauté religieuse.
Par contre, en ce qui le concerne Covid-19, le mot d’ordre est exactement le contraire: créer l’alarme, maintenir la population dans un état de peur constant, susciter des sentiments hostiles envers ceux qui s’opposent au confinement et ceux qui veulent ramener la perception de la pandémie à sa juste dimension. Et une fois de plus, les autorités institutionnelles et les médias sont alliés: pendant des jours, nous avons eu au premier plan l’information de la nouvelle alarme Coronavirus à Pékin, puis la « catastrophe » du Brésil (qui, comme nous le montrons aujourd’hui, n’est pas tant une catastrophe), et maintenant les contagions dans l’abattoir allemand.
Des chiffres limités, mais qui donnent néanmoins l’impression que des populations entières ont été exterminées par le nouveau fléau. Tout cela pour maintenir les citoyens dans un état de peur et diriger leur colère vers les objectifs politiques habituels, les ennemis du Nouvel Ordre Mondial, qui à tour de rôle et selon le cas, sont qualifiés de négationnistes, de souverainistes, de pseudo-scientifiques, etc.
De quoi soupçonner que la panique et le calme sont soigneusement pilotés par les gouvernements et les médias, et que le peuple est à la merci du pouvoir. Pour beaucoup, certes, surtout dans les médias, la logique du conformisme fonctionne, mais il est maintenant clair qu’il existe une volonté manifeste d’imposer un sentiment plutôt qu’un autre au niveau mondial, qui va bien au-delà de l’influence normale exercée par les médias. Les objectifs politiques, économiques et idéologiques sont étroitement liés et constituent une très forte pression sur les gens ordinaires. Au nom de l’urgence, tout peut nous être demandé, et le confinement en a été un bon exemple, peut-être une répétition générale.
Pour résister, il faut avant tout un grand amour de la Vérité, un regard ouvert sur la réalité qui ne peut subsister que par l’usage d’une raison nourrie par la foi. La bataille est contre le Pouvoir de ce monde, et il est impossible de résister jusqu’au bout si on n’est pas attaché à Celui qui a déjà vaincu ce Pouvoir. Mais cette appartenance au Christ, pour être vécue, a besoin d’une communion visible, qui commence avec la famille et s’étend aux amitiés qui n’ont leur raison d’être que dans la foi. C’est pourquoi la famille est tellement combattue par le Pouvoir et c’est ce qui rend dévastatrice la logique de la « distanciation sociale » qui impose, y compris visuellement, d’être isolés (au point que même dans la grande majorité des églises, les familles sont obligées de s’asseoir séparément pour assister à la messe).
Il est nécessaire de prendre conscience de cet enjeu pour faire face à ce qui est à venir.