Décret concernant la célébration de la messe sous la forme extraordinaire
publié dans nouvelles de chrétienté le 15 février 2014
Décret concernant la célébration de la messe sous la forme extraordinaire
Dans le diocèse de Luçon, la célébration de la messe dans la forme extraordinaire du rite romain, selon le missel du Bienheureux Jean XXIII, en conformité avec le Motu Proprio Summorum Pontificum du juillet 2007, respectera les dispositions suivantes :
1. L’édition typique de 1962 du missel romain demeure normative.
2. Les lectures de la messe sont proclamées en français, à l’ambon, sans doublet.
3. L’épître est lue à l’ambon par un laïc ou un grand clerc.
4. Les préfaces du missel de Jean XXIII autorisées dans certains diocèses le sont toutes dans le diocèse de Luçon.
5. Afin de permettre une plus grande piété, le canon romain, lu à voix basse, ne peut être commencé qu’après le chant du Sanctus.
6. Par charité pastorale, on autorisera la communion dans la main pour les personnes attachées à ce mode de communion.
Nonobstant toute chose contraire.
Donné à Luçon, le 19 décembre 2013.
Par mandement, Béatrice Pignon, chancelier – Alain Castet, évêque de Luçon.
Alors même que la communion dans la main était une dérogation arrachée à la volonté du Pape Paul VI, alors même que le pape Benoît XVI a réintroduit l’obligation de la communion lors des cérémonies pontificales, voilà qu’une fois encore un diocèse français n’en fait qu’à sa tête. Il aurait dû publier ce décret après l’avis de la Commission Ecclesia Dei. Mais vous comprenez : Rome c’est Rome et la France c’est la France ! Ajoutons que permettre la communion dans la main n’est certainement pas un acte de « charité pastorale », en raison du moindre respect ainsi manifesté pour les saintes espèces.
Suite:
Le décret illégal de Mgr Castet (suite)
Un lecteur, que je remercie au passage, me signale un point de droit qui m’avait échappé, hier, dans mon article concernant l’introduction de la communion dans la main dans la forme extraordinaire par décret de Mgr Alain Castet, évêque de Luçon.
En effet, j’avais écrit que Mgr Castet aurait dû publier ce décret après l’avis de la Commission Ecclesia Dei. Cette dernière l’aurait bien renseigné sur l’état du droit ecclésisatique en la matière, avec notamment les règles liturgiques liées au missel de 1962 et le pouvoir réel de l’évêque diocésain sur ce missel. Autant dire tout de suite que ce pouvoir est nul. Comme le décret de Mgr Castet. En fait, il n’avait même pas besoin de consulter la commission ED, il lui aurait suffit de lire les documents impératifs qu’elle a déjà publiés, en particulier « Universae Ecclesiae« . En effet, cette instruction :
- établit que les règles liturgiques régissant les célébrations selon les livres liturgiques de 1962 sont celles en vigueur en 1962 (manière très économique et efficace à la fois de résoudre les contestations au sujet des filles acolytes mais aussi de la communion dans la main)
- prévoit que les lectures ne pourront se faire directement en vernaculaire qu’aux messes lues (« les lectures de la Sainte Messe du Missel de 1962 peuvent être proclamées soit seulement en latin, soit en latin puis dans la langue du pays, soit même, dans le cas des Messes lues, seulement dans la langue du pays. »).